Au lever du matin, l'espace revêt son habit de lumières
Diffuses, qui s'infusent dans un bain de couleurs
Laisse échapper le sombre, revient à des saveurs
Qui peu à peu prennent place, au paysage s'insèrent.
Embrasement de ciel, au côté d'une lune
Qui tarde à disparaître, prend de la hauteur,
Eclaire tant qu'elle le peut, pâlement, a peur
De sombrer dans un oubli qui bientôt l'importune.
Pourtant, le jour fait son ménage, pointe présent,
Accompagne le soleil qui maintenant rit jaune,
A la vue de nuages blancs, affichés, monotones,
Virent au noir, gâchent en tout point cet instant.
Grisés par leur succès, alimentent une fraîcheur
Que des rayons minimes essaient de transpercer,
Amadouent cette pluie commençant à tomber
Par précipitations, sur un sol infiltré en douceur.
Le jour n'est pas la nuit, il le fait savoir vite,
Reprend la main, pigmente savamment un arc-en-ciel,
Joue au peintre, revient à l'essentiel,
En composant de bleu ce tableau très artiste.
Les retouches sont faites au fur et à mesure,
Par rouges coquelicots sur fond de vertes plaines,
où le brun montagneux rapidement s'imprègne
De ces signes de vie accordés qui rassurent.