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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 18:15

 

 

Un filet d'acier vient de tomber dans la nuit

Activé par les mouvements d'une bête surprise,

Qu'un chasseur à l'affût attendait comme prise,

Ravi qu'un tel gibier ne se soit pas enfuit.

 

Il se frotte les mains, s'avance résolument

Curieux de tout savoir, sait percevoir les ombres,

Mais sans discernement, trop confiant, sombre

Dans cette facilité qui peut lui nuire énormément.

 

Boule de poils, boule de nerfs, une masse se débat

Dans une furieuse agitation qui fait trembler

Les mailles difformes prêtes à céder

Sous ce poids colossal avide de combat.

 

Le chasseur arme son fusil, épaule bien vite,

En restant vigilant, cette prise le regarde,

Montre ses crocs acérés, aimerait bien que lardent,

Ses griffes, de coups bas à l'improviste.

 

L'animal est de taille, plus que le piège

Qui cède dans un fracas infernal,

Fait s'échapper ce tourbillon bestial

En une nuée de poussières qui l'assiège.

 

C'est une nuit de pleine lune ainsi brouillée,

Un coup de feu part au hasard dans l'ombre,

Touche ce Loup-Garou ainsi dévoilé, qui tombe

Sous le coup de cette balle mortelle argentée.


 

 

 

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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 23:10

 

Son coeur s'enflamme, sans flamme, ne peut faire autrement,

Tellement il est froid de nature, givre ses contacts,

Né dans cet état, revêt son armure compacte

Apte à le protéger des attaques du temps.

 

Sans flamme, ce vampire s'interdit de brûler

Au risque de voir périr les derniers moments

D'une vie glaciale dans la braise, incandescent,

Pour rejoindre l'enfer, perdu dans son éternité.

 

Ses coups de coeur sont autant de poignards douloureux,

Plantés dans sa moitié de vie difficile à contrôler,

Ce processus, il ne l'a pas voulu, lui fait regretter

Cet état répulsif qui le rend malheureux.

 

S'enflamme, car il est amoureux de ce visage d'ange,

Qui le touche, si près, si profondément

A le faire rougir en tendre réactions, confusément,

L'humanise un peu, lui apporte un doux échange.

 

L'amour est magique, rassemble les extrêmes

Par une attirance incompréhensible des non initiés,

Touche cet être qui aime dévoiler

Ses sentiments auprès de son aimée, un peu bohème.

 

Un fleuve de douceur s'abat maintenant sur lui

Qu'une mer tranquille transforme en calme plat,

Cet océan de bonté apaise ses fréquents tracas

Submergé par des vagues qui l'éloignent de son ennui.


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12 avril 2012 4 12 /04 /avril /2012 23:50

 

Ce pirate n'a pas froid aux yeux, s'engage, déterminé

A accepté sans broncher cette mission ultime

Qui le propulsera au rang de Chef Sublime,

Capitaine, au terme du contrat qui lui est confié.

 

Sans peur et sans reproche, il n'a pas connu "Bayard",

Mais a fait sa devise de ces mots invincibles,

Par cette vision des choses, cette force invisible,

Veut croire en sa bonne étoile sans esprit revanchard.

 

Ce Comte est un inconnu pour lui, une légende tout au plus,

De ces fables inventées pour effrayer les gosses,

Les obliger à obéir sans cette voix de molosse

Prête à aboyer et leur crier dessus.

 

C'est avec le regard craintif que ces villageois

Accueillent l'Etranger venu à leur demande

Combattre ce mal sournois avant que ne s'étende

La liste de ces crimes perpétrés sans foi ni loi.

 

Aux pieds de ce château à conquérir, il se presse,

Reçoit des messages sombres qui augurent des cauchemars

Feraient louper aux plus durs des durs "le quart",

Leurs tours de garde, évités sans noblesse.

 

L'enceinte se fond dans ce paysage sans vie,

Etend sa cape, ouvre ses portes aux doutes,

Aux aléas de craintes, en aucun cas ne booste

Les pas réticents de ce visiteur éloigné de ses envies.

 

Il en a vu d'autres, mais pas de pied-à-terre semblable

Son univers est l'océan, ses combats flirtent avec la brise,

Mais Dracula apparaît soudain, impressionnant de maîtrise,

Le flibustier éteint son hologramme, esquive les palabres.


 

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11 avril 2012 3 11 /04 /avril /2012 21:50

 

"Aie confiance, crois en moi ", Kaa sait trouver les mots justes,

Pour attirer ses proies dans les mailles de ses filets,

Depuis longtemps déjà, il guette ce petit d'homme fluet,

Un mets de choix que par ses yeux sournois il déguste.

 

Il lui faut attendre le bon moment, le bon endroit

Car il sait bien que ses gardes du corps l'escortent,

Le protègent des dangers dont la jungle s'importe,

Pour l'instant, épie ses mouvements qui font la loi.

 

Ce serpent n'est pas un python rocheux

Plutôt du style à grimper aux arbres,

A se laisser bercer par ces lianes, pas de marbre,

Se balance verticalement attiré par les cieux.

 

La nuit bien vite tombe, le sommeil aussi

Sur cette troupe qui a trouvé refuge

Au sommet de ces branches pour transfuges

Qui se laissent aller à des rêves en sursis.

 

Kaa, prépare ses mots, isole le môme

Si naïf, ensuqué, ne se méfie pas

De cet animal qu'il ne connaît en aucun cas,

Approche son regard de ses yeux si énormes.

 

Des cercles se forment dans ces pupilles reptiliennes,

Qui s'activent à hypnotiser, à rendre inerte

Cette résistance opposée en pure perte

Par cet enfant élevé par une louve indienne.

 

A sa merci, cette proie endormie intègre ses anneaux,

Qui en cadence se resserrent, étouffent en silence,

C'est sans compter sur Bagheera, l'oreille de la chance,

Hurlant à son ami réveillé en sursaut.

 

      Le charme est rompu, d'un coup, d'un seul

Mowgli balance les méandres de ce corps tatoué

Dans le vide, tout en bas bien empêtré,

La bascule laisse Kaa cahin-caha, en bris de gueule.


 

A lire dans le même registre : Poème : Mowgli, livré à la jungle...     


 



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9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 23:46

 

Ce matou n'est pas un m'as-tu-vu, mi-souris

Il a tout de ce mutant fabriqué par l'homme,

En rase motte, faufile sa silhouette, économe

De ces gestes inutiles, s'efface sans un bruit.

 

Son museau est allongé, ses moustaches doublées

Comme des radars deux fois plus puissants,

A capter les moindres sons dans un silence éblouissant

De vide, d'absence à décliner.

 

Cet hybride se terre dans sa fourrure de paria,

Se méfie de tout, sait reconnaître les pas pressés

De ces gens, qui examinent, attentionnés,

Ces espèces à modifier au cas par cas.

 

Un moment d'inattention aura suffit à son bonheur,

Pour cette liberté gagnée en vitesse

Comme une ombre qui jamais ne paresse,

De passage, ne reviendra pas sans peur.

 

Missouri est son nom de code, son étiquette,

Exemplaire unique créé de toute pièce,

En attente évolutive sans aucune liesse,

Dans ce labo à la froideur obsolète.

 

Sa vie est au dehors maintenant, libre,

Sa progression n'est pas finie, il le sent

S'étire, grandit, carnivore pensant

A la recherche de son futur équilibre. 



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8 avril 2012 7 08 /04 /avril /2012 16:55

 

Vois !  tu riais, riais, à ne plus t'arrêter,

Perdu dans un délire qui n'a de cesse 

Que de transformer cette auto en bus, caresse

L'espoir d'attirer l'attention, de se montrer.

 

"A impériale", il est le Roi des avenues

Aux noms de Princes et de Princesses,

A moins que ce ne soit plutôt de ces Altesses,

En lent escargot avance ses étages dévolus.

 

N'a pas de ces envies pressantes, voyage

A son rythme, loin de lui l'idée d'uriner,

C'est trop malpoli, certainement trop mal élevé 

Pourtant sa hauteur parle pour lui, surnage.

 

Ce "bus à impériale" décode le langage touristique

Attrapé au gré de ses parcours, au gré des demandes,

Sillonne l'Europe from "the Tunnel made in England",

Par la Manche, prend le manche et se risque.  


      La prochaine destination est l'Italie et son fief automobile,

Mais trop de "Juventus" pour ce conducteur jusqu'à Turin,

Même si la conduite accompagnée est un réel soutien

Qu'un co-voiturage complète de manière habile.

 

Ce voyage est l'occasion d'une longue évasion

Le véhicule est tout confort, a son endroit réservé,

Une autre façon en quelque sorte de "voituriner",

En lisant quelques livres avec passion.     

 

 

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7 avril 2012 6 07 /04 /avril /2012 23:20

 

Evaporé de ce monde sanguin, immonde,

Ce vampire ne sait plus vraiment où il en est,

Perdu dans les limbes d'un ciel recomposé

Qui s'éternise, s'étire un peu plus loin à chaque seconde.

 

Sa soif est intacte de ce sang enivrant,

Collecté chaque nuit dans les ruelles sombres,

Avec peine se souvient, ne saurait dire le nombre

De vies qu'il a volé en ces tours de cadrans.

 

Les scènes repassent en boucle, se bousculent

Jusqu'à ce qu'il comprenne que la Mort l'attendait,

Tapie elle aussi dans un coin de pénombre, à épier

Les événements inscrits en lettres majuscules.

 

Dans ces manuscrits dépliés qui brûlent les étapes,

Les moments sont impatients de se dérouler,

Impatients, à l'action, de s'inviter,

Plantent des banderilles dans un coeur qui dérape.

 

Un coeur maudit, déjà éteint depuis longtemps

Vampirisé à l'extrême, dans l'attente de savoir

Jusqu'où ira sa vie, pour entrevoir

Cette lueur dont il entend parler continuellement.

 

Un pieu lui fait passer ce cap, efface l'énigme

De son état fantômatique, en effervescence

Suit cette lumière comme une étrange romance,

Qui termine son histoire en pantomime.





 

 

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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 23:30

 

Plus belle la vie, ce vampire se la souhaite

Aux bras de sa bien jolie humaine

Emerveillée par sa bonté , son absence de haine,

Elle pend à son cou dans l'attente d'un baiser.

 

Ressembler à ces héros de roman, il aime bien,

N'a d'yeux que pour elle, cet amour naissant

Dont le regard trahit, le sourire émergeant,

En admiration, pour vaincre ces signes indiens.

 

Il y a de ces amours uniques qui vous changent une vie,

Passionnés, ils apportent ce sel qui transcende le quotidien,

Balaient les doutes d'un revers de la main

A rendre jaloux plus d'un, font faire des folies.

 

Resplendissante, d'une beauté à faire pâlir,

Il ne se lasse pas de la regarder la nuit,

Au travers de ces reflets de lune, évanouis

En brumes légères qui lui vont à ravir.

 

Ce bout de femme est son soleil interdit,

Son nouvel astre qu'il compte bien préserver,

Sa planète de vie, en chasse gardée

Qu'il cajôle de tendres sentiments reconquis.

 

Cet amour lui est tellement précieux,

En territoire intime pour tout oublier

De cet état maudit, d'une malédiction incrustée,

Rongée d'une folie meurtrière, apaisée, au mieux.

 


 

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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 23:45

 

Cinq fruits et légumes par jour, facile à dire,

Dans mon coin perdu, je suis un peu paumé

Loin de tout, là où la végétation s'est oubliée

Absence d'arbres, d'essences rares, y 'a pas pire.

 

La seule façon de se marrer, c'est le jeu de la pomme,

Pas de ces jeux sur internet, ni même du moyen-âge

En paume, mais une prise en mains style "matraquage"

Sortie d'un livre poussiéreux en plusieurs tomes.

 

"Guillaume Tell" a montré la voie à suivre,

Un parcours fléché par son arbalète

Dirigé tout droit vers cet arbre à lettres

Qui sert de cible à ses pointes de cuivre.

 

La fabrication est artisanale, dans ce hameau,

Où l'ami Molette, à demi-mot, se concentre et crie,

Ecrit de son trait sur ces Bêtes Oven, symphonie

En "Pom pom pom pom" alignés sur un écriteau.

 

Le fruit de son travail vient de Chine, importé,

Ma Reine, bien vivante ma foi cette pomme,

C'est marrant, tellement elle s'emporte, se nomme

"Marrenpomme" la bien nommée, labellisée.


 


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2 avril 2012 1 02 /04 /avril /2012 23:09

 

Il est toujours à la bourre, ce vampire de pacotille,

Toujours à se demander quelle heure il est,

Se met dans tous ses états, est bien vite inquiet

Quand tout est trop calme, quand personne ne le titille.

 

Au moment de se lever, il n'est jamais sûr de rien,

S'y reprend à deux fois pour mettre la tête dehors,

A l'affût, guette les indices qui pourraient lui porter tort,

Invente des astuces et en tout point s'y tient.

 

Cette fois c'est certain, aucun risque à l'horizon,

Ses congénères s'envolent un à un par les fenêtres,

Transformés en chauves-souris, fins prêts à émettre

Ces ondes maléfiques sans aucune hésitation.

 

Maladroit aussi, rien ne lui est épargné,

Pour sa part c'est plutôt le "silence radio",

Une série qui lui colle tellement à la peau

Qu'il arrive à se perde dans sa complexité.

 

Pressé de revenir, il va le moins loin possible,

S'attaque à des animaux plutôt qu'à des humains,

Evite de regarder le chemin de son destin

Qui le guide vers ces actes abominables.

 

Des farces, il en reçoit de ses petits camarades,

Qui alignent avec malice ses tableaux de chasse,

Au pied de son autel inondé de carcasses,

D'un air dérouté les commente en charades.


 


 

 

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  • : Le blog de Topirate
  • : Mon Blog s'écrit en poésies, les thèmes abordés sont très variés (l'univers vampirique prédomine cependant) et toujours relatés avec une pointe d'humour, quand le sujet le permet. Pirate au grand coeur, conteur et raconteur d'histoires, mon autre grande passion est le dessin, surtout les portraits féminins. Divers articles ponctuels et photos sur le sport ou la vie courante complète ce blog, qui, je l'espère vous plaira.
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