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1 avril 2012 7 01 /04 /avril /2012 22:26

 

Mowgli est livré à la jungle sans son consentement,

Tout petit et frêle, il transmet sa crainte naissante

Par cette voix de stentor aux notes très puissantes

Qui annonce sa présence, pour de l'aide absolument.

 

Son panier en osier est là, posé au sol,

Un petit pied à terre venu d'un autre monde

Moins hostile, d'un milieu qui l'inonde

D'amour et de joie, maintenant se désole.

 

Sa solitude pesante trouve pourtant un écho

A ses appels renouvelés qui s'affaiblissent,

Un couple de loups s'avance, non factice,

Fixe ce nouveau-né, l'emporte dans son berceau.

 

Une course s'ensuit, la louve a le sourire

D'une mère adoptive à l'instinct maternel

Se fait câline, ses yeux étincellent,

Par gestes chaleureux commence à le nourrir.

 

Le clan fait bloc, intègre cet étrange enfant

Qui grandit, grandit, parmi les siens

Aucune différence, par ses manies de chien

Ressemble à ces louveteaux, frères de sang.

 

Souvent ses amis lui font la surprise d'une visite,

Le prennent en poids, le font voltiger dans l'eau,

Ils sont fort à ce jeu, surtout le gros Baloo,

Sous le regard de Bagheera qui décline l'invite.

 

Pourraient être ennemis, se retrouvent côte à côte,

Ours et panthère à rigoler ensemble

Avec ce petit d'homme, qui un peu leur ressemble

Par son côté sauvage, au style très coyote.

 

Mais un danger rôde, pas celui que l'on croit,

Pas ce Kaa, serpent à la langue fourchue,

Remis en place bien vite dans un calme absolu,

Plutôt Shere khan, ce tigre qui se veut roi.

 


 




 



 

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31 mars 2012 6 31 /03 /mars /2012 23:50

 

On se demande, à quand cane ?

Vraiment, pas la peine d'en faire un foin,

Pas besoin d'un rhume non plus, à moins

Que dans un coin, ça coince forcément, en panne.


Si on double le coin, ça fait canard

Et un canard, c'est souvent mouillé

Juste trempé, se sucre, se dissout, oublié

Lentement, prend ses plumes à son bec hagard.


A gaz, aussi, ou en prise de bec, ça le botte

Trop le caoutchouc, fait de l'hévéa

A rebondir ou s'écraser, on ne sait pas

Comme cette jeune canette polyglotte,


Qui marche à peine, élastique,

Sans souci avec une canne, bonne

A rien, qui perd vite une consonne

Se transforme en volaille rubique.


Aïe ! couleur rubis...

Oublie l'esse

Et la couleur aussi...

Rubi ?

Cane?

Rubicane ou Ricane pour les intimes !


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31 mars 2012 6 31 /03 /mars /2012 19:43

 

Un matin comme un autre, un temps comme un autre,

L'insouciance prédomine, mais c'est normal,

Le Printemps est là dans quelques jours, impérial

Habillé d'une splendeur qui vous emporte.

 

Elle vous tire jusqu'à vous évader dans l'espace

Qu'un groupe d'enfants curieux compte explorer,

Battre la campagne par gestes interposés

Par attitudes juvéniles qui trouvent ainsi leur place.

 

De recoin en recoin, ce vaste terrain de jeu est conquis

Par un vent de liberté qui pousse les frontières,

Permet des avancées, ne rendent pas peu fières

Ces bouilles gamines si vivaces d'esprits.

 

Un coup de bâton fait envoler en nuées

Ces papillons aux couleurs si éclatantes,

Posés au sol, en repos, dans l'attente

D'un bruit venu les surprendre, en instantané.

 

Dans un affontement joyeux, chacun veut le sien

Par un jeu tournoyant, invitations subtiles

A s'amuser avec ces illusions qui se défilent,

Et créent une voie royale leur montrant le chemin.

 

La montagne s'ouvre ainsi, appelle de son flux

Ces invités qui se suivent en file indienne,

Escaladent, grimpent sans pause méridienne

En vue de ce sommet accessible à l'issue.

 

Un tremblement, pas de froid, se fait sentir

De ces secousses qui font perdre l'équilibre,

Font se retourner ces silhouettes de frêle calibre

Pour découvrir sensément une vue à faire sourire.

 

Le plaisir, ne naîtra jamais, de s'émerveiller

Des papillons sur les épaules soufflent à leurs oreilles

De ne pas bouger de ce lieu, de rester en sommeil,

Un tsunami lance ses lames, tout prêt à attaquer.

 

La ligne d'horizon se déplace, monte, monte,

Vision glaciale d'un prédateur de vies, qui se déchaîne

S'abat avec force, réduit ce qui peut l'être, enchaîne

Etend son empire de submersion pour son propre compte.

 

La baie résonne, en tout point déraisonne.

Des cris résonnent, des âmes sont meurtries.

Le calme résonne, nul ne l'entend ainsi.

La vie, peu, résonne, mise sur répondeur, économe.



L

 


 

 

 

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30 mars 2012 5 30 /03 /mars /2012 17:30

 

Une mélodie charmeuse traverse les airs, irréelle,

De ces notes enchantées qui rappellent les sirènes,

Font chercher l'origine, éloigne bien des peines,

Comme un brin de paradis qui s'invite en appel.

 

Des oreilles pointent, puis un museau se dévoile,

Au sortir de ce carton qui enserre une cage,

Des barreaux dorés le font rester très sage,

Ses angoisses l'éloignent d'une piste aux étoiles.

 

Son aspect peluche en fait craquer plus d'un,

Prudent, il se déplace avec cette lenteur

Qui exclut la lumière, lui rappelle ses peurs

De finir dans le néant par un geste inopportun.

 

Le vieux sage met en garde promptement

Contre les méfaits du soleil qui pourrait le tuer,

Pendant que l'eau le multiplierait en clones transformés

En Gremlins promis à s'empiffrer, après minuit, allégrement.

 

La cage est emportée moyennant quelques finances

Un cadeau pour Noël, un cadeau très original

Vivant, mieux qu'un objet, ce petit animal

Sorti d'un imaginaire qu'on croirait sans manigance.

 

Les erreurs sont humaines, on le sait bien,

Un verre mal placé, un liquide à l'affût

De jouer des tours, ne l'y reprendra plus,

L'impensable arrive et douche ce futur vaurien.

 

Des tremblements de corps font sortir ces grosseurs,

En cloques dorsales bien peu esthétiques,

Des explosions rapides en autant de répliques

Propulsent ces boules aux allures qui font peur.

 

Ces êtres gluants se déplient, se forment

A ressembler à des peluches aussi,

A regarder de près ces visages sont durcis,

Par des regards cruels de Gremlins difformes.

 


 



 



 

 

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29 mars 2012 4 29 /03 /mars /2012 22:40

 

A force d'en parler, s'écoule lentement

De secondes en minutes pour arriver en heures,

Trotte à son rythme, rivalise sans heurts

Avec ses armes, avance savamment.

 

Compte, multiplie, et bien moins se divise

Comme un rien se défile devant les imprévus,

L'instant, lui, est magique, ne sera prévenu,

Incompris, oublié, sans aucune reprise.

 

En un monde parallèle empli d'humanité,

Les objets mécaniques gouvernent sans répit,

Tout paraît bien plus sûr, nettement plus précis.

Inventent à leur guise un espace ordonné.

 

Ballets de montres qui chronomètrent à perte,

Horloges en balance avec le temps qui passe,

Performances illusoires à battre, sans que ne casse

L'aiguille à l' arrêt que la panne rend inerte.

 

Malgré tout, le soleil sert encore de repère,

Bat tout le monde et chauffe au firmament,

Ralentit les efforts, les cadences, en jouant

Avec les heures d'hiver et d'été qui l'indiffèrent.


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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 20:15

 

 

IMGP1548

 Dessin issu de l'exposition " Ganbare Japan " - Japan Expo Sud 4° Vague. 

 

Une jeune fille drapée dans son incompréhension, attend,

Cueille le souffle du printemps, se recueille sur ces vies brisées,

Evaporées d'un présent qui reparle de ce passé

Sinistré et sinistre, empreint d'esprits revenants.

 

Son regard est circulaire, ses yeux n'en reviennent pas

De ce calme qui plane, de cette intensité voilée

Par le cauchemar de ce jour où tout a commencé,

Tout a fini plutôt dans un immense fracas.

 

L'anse s'en souvient encore submergée par les flots,

Ces vagues de tristesse qui emportent, s'emportent,

Déchirent les lignes de ce rivage qui se colporte

Au delà de l'océan comme un serpent accroc.

 

La couleur rouge refait surface, couvre tout,

Intense, pourpre, en images tenaces,

Ancrées à jamais, à fleur de peau, voraces,

De ces instants qui marquent à rendre fou.

 

Son regard est solitaire, ses yeux se ferment,

Voient sans voir, ces tôles ondulées, ces carcasses

Rapportées, déportées de leurs origines, s'entassent

En décharges anarchiques qui s'enferment.

 

Son village était là, sa famille aussi,

Le tsunami s'est invité en traître coulée

Sur ces âmes invisibles disparues à jamais 

    Sauf de son coeur qui les aime à l'infini.       


 

 

 

 


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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 00:05

 

Le Fou s'est évadé, a filé à l'anglaise,

Varie ses trajectoires, imprévisible,

Passe du noir au blanc, change ses cibles,

Se moque des regards sur lui posés, s'apaise.

 

Le Pion court à l'échec, à petits pas,

Essaie de traverser le champ de bataille, tout droit,

Quelquefois se régale de ces quelques proies

Qu'on lui laisse, ça lui change la vie en tous les cas.

 

Ce Cheval-là ne vient pas de Troie, c'est sûr

Il n'a rien à cacher, mais aime bien les détours

A tourner autour du pot quelquefois, par amour

De la tactique qui toujours le rassure.

 

La Tour reste campée, monte et tente

De s'approprier l'espace à angle droit

A sa main, redessine et peint de surcroit

Des châteaux pour têtes couronnées, en dilettante.

 

Le Roi et la Reine sont main dans la main

Ils agissent de concert, complices

Se protègent mutuellement par un édifice

Monté à leur gré au fil de leur chemin.

 

Le jeu est bloqué cette fois-ci, en maints endroits,

Chaque pièce, l'esprit ailleurs, garde ses positions,

Délaisse le combat pour d'autres occupations,

Accepte le match nul, ne croit plus en l'exploit.



Voir aussi ans le même registre : Poème : Les échecs, un ballet quelquefois impromptu...     

 

 

 

 



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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 00:05

 

Pâques approche et son lot d'oeufs en chocolat,

La marmotte le sait bien, a rassemblé ses papiers alu,

Un stock énorme, en prévision de ce jour dévolu

S'en frotte les mains par avance, avec patience attendra.

 

Mais un lapin tout fou, dans les alpages, se place,

Se fait ami-ami avec la fameuse vache mauve

Au "M" tatoué sur son flanc un brin fauve,

Attentive à ce "longues oreilles" à l'allure très space.

 

En dédicace colorée, reconnue d'entre toutes,

Elle lui transmet son savoir et sa couleur aussi,

Pour réussir cette opération sans aucun déficit,

D'un succès maintenant qui ne fait aucun doute.

 

Le rongeur se sent floué par ce cruel transfert

Vers ce lapinou qui lui vole la vedette,

En habit de gala, se montre à la fête

Souriant à la caméra, y vante son savoir-faire.

 

Le papier alu prépare en sourdine sa reconversion,

En quantité voulue et luisant emballage,

Veut se mettre en boîte, sous la forme d'une cage

Remplie d'oiseaux chocolatés, dans une autre version.

 

La marmotte se joint à lui en acolyte,

En duo gagnant qui a un temps d'avance,

N'est pas venu pour eux le temps d'une révérence,

Se sont bien débrouillés en zones hétéroclites.


 

Voir dans le même registre :   Poème : La marmotte met le chocolat dans le papier alu...


 

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25 mars 2012 7 25 /03 /mars /2012 16:15

 

Le petit chaperon, rouge de colère, réécrit son histoire,

Assise sur son seuil, au soleil, elle gomme, gomme,

Ces absurdités, ce conte à dormir debout, économe

D'une énergie portée en elle qui n'a rien d'illusoire.

 

Le "Il était une fois", très banal, n'est plus à la mode,

En usage unique, dépassé, il a tout du jetable,

Est effacé, sans hésiter, d'un début de fable,

Renvoyé aux oubliettes, c'est bien commode.

 

La forêt s'éclaire au fil de l'avancée du récit remanié

Pour correspondre à ses attentes nouvelles,

Intègre une route sans chemin rebelle,

Où le loup ne pourra ainsi se faufiler.

 

Les heures passent, la gomme trépasse

Tant elle a servi la bonne cause,

A rendu le sourire au Petit Chaperon d'Oz,

Son nouveau surnom, inventé sur place.

 

Son portable sonne, lui communique, modernité oblige,

L'appel de sa Mère-Grand qui l'attend incessamment,

Quitte son lieu, à l'arrache, précipitamment,

S'engage sur ce sentier qu'elle voulait route, transige.

 

Son projet attendra, comme la clarté qui s'amenuise

En ce jour tombant sur la forêt qui s'étend là, devant,

Fourmille d'ombres et d'esprits malfaisants

Qui ravivent ses craintes, en un mot l'épuisent.

 

Elle n'a pas le choix et le sait bien, l'histoire recommence,

Le loup s'avance, lui dit bonjour, courtois,

Oz sourit, connaît déjà la suite, sans émoi

Résignée, sans entrain, des quolibets lui lance.

 

Magicienne, elle veut changer le dénouement, de suite,

Lance bien des SMS, fait sonner les mobiles

De ces vampires réveillés en sursaut, fébriles,

Par ce loup pensent-ils, partent à sa poursuite.



 

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24 mars 2012 6 24 /03 /mars /2012 10:27

 

Mais où est donc Ornicar ?

La question reste posée, incertaine,

Nul ne sait vraiment, apporte cette peine

De ne pas savoir, rester dans l'inconnu, à part.

 

Un drôle de nom en tous les cas,

Sorti peut-être d'un imaginaire absolu,

D'un personnage de dessin-animé, saugrenu,

Evaporé dans une série que l'on ne connaît pas.


Or, pourtant se voudrait précieux,

De ce poids lourd qui apporte son talent,

Se fait estimer, peser, en argent comptant,

Sa devise lui colle à la peau, fait des heureux.

 

Ni, peut occulter une présence jusqu'à l'oubli,

Effacer de la mémoire certains passages inutiles

Qui ne manqueront pas, détails futiles,

De se mettre de côté, sans idée définie.

 

Car, nous transporte dans une démonstration

Avec force détails, s'aventure bien loin,

Dans le bonbon réglisse pour le moins

Sachez-le, le carensac est une délectation.

 

Mais Ornicar reste toujours introuvable,

On sait qu'il est précieux, sans attache,

Sait se transporter dragéifié que je sache,

Bon, bon, la recherche reste insatiable.

 


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Présentation

  • : Le blog de Topirate
  • : Mon Blog s'écrit en poésies, les thèmes abordés sont très variés (l'univers vampirique prédomine cependant) et toujours relatés avec une pointe d'humour, quand le sujet le permet. Pirate au grand coeur, conteur et raconteur d'histoires, mon autre grande passion est le dessin, surtout les portraits féminins. Divers articles ponctuels et photos sur le sport ou la vie courante complète ce blog, qui, je l'espère vous plaira.
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