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9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 22:30

 

Rarement ses yeux ont vu des larmes

De joie ou de tristesse, couler sur ses joues,

La naissance d'un enfant y contribue beaucoup

Par doses d'allégresse, en douces attentions s'arme.

 

Un visage dur qui s'éclaircit un peu,

Détend des traits sombres venus d'une autre vie

Où l'émergence vampire l'avait conduit

A se replier sur lui-même sans aucun aveu.

 

Puis, cette rencontre humaine et si belle

Au détour d'une rue, quelques mois auparavant,

Un coup de foudre tombé à l'improviste pendant

Une de ces virées dont il a le secret, il se rappelle.

 

Une idylle qui dure et entretient la flamme

Déclarée, préservée au fil d'un certain temps,

Une solide histoire d'amour construite en attendant

Un signe du destin vécu sans aucun drame.

 

Tout se fit dans l'ordre jusqu'à ce jour béni,

Où un cadeau tomba du ciel, apparut,

Imposa sa présence, ils ne l'attendaient plus,

Bouleversa un rythme plus ou moins établi.

 

Bien que petit il est grand ce bonhomme,

Réclame à manger et à boire aussi,

Du sang peut-être, du lait ce n'est pas dit,

Le père veut qu'il lui ressemble, la mère s'étonne.

 

Elle veut conserver cette part d'humanité

Que procure l'allaitement traditionnel,

Lui, prépare des cocktails rouges fusionnels

Dans l'espoir d'une attirance spontanée.

 

Le bébé boude ces parents qui se chamaillent,

Qu'ils le veuillent ou non, il est un vampire humain

S'avance au buffet, met de l'eau dans son vin

Et préfère déguster sans soif un lot de victuailles.


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8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 21:14

 

Un vampire croule sous le poids de la solitude,

Par amour, redessine les contours de son coeur,

Formaté pour battre par à-coups, dans la douleur

De sentiments inhumains exempts de servitude.

 

Il réapprend à regarder autrement autour de lui

Ces silhouettes perdues dans des visions de brume,

Sans visages et sans noms, inconnues, assume

Ses gestes vils accomplis rapidement, sans bruit.

 

Des efforts sont faits pour nouer des contacts,

Rentre ses dents, calme son esprit en feu,

Adoucit son aspect le regard ambitieux

Tourné au loin vers ces lieux si compacts.

 

Ces fourmillements de vies appellent à des rencontres,

Des yeux pétillent d'un bouleversant éclat,

En contraste saisissant d'avec son ancien état,

A une approche courtoise qui fait fondre.

 

Disparaître, il évite maintenant, palabre

Sur ses congénères par mots interposés,

Intéresse la foule, sait se faire écouter

Transforme ses récits en histoires macabres.

 

Des yeux de biche se posent sur lui, en intention première,

Elargissent l'horizon d'un palpitant conquis,

Ce vampire subitement veut bien croire au paradis

Qui le frappe, et le fait revenir en arrière.

 

D'un temps fait d'amour et d'eau fraîche,

D'un coin de vie en partage absolu

Avec sa moitié autour du cou suspendue,

Envisage du regard une douce caresse.


 

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6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 23:15

 

Temps à la pluie, temps à la neige, une aubaine

Pour ce vampire claustrophobe qui ne supporte plus

Sa vie enfermée toute une journée, ému

A l'idée de vivre à la normale, à l'abri de la peine.

 

Les flashes météo sont suivis tous les soirs

Pour connaître les créneaux en libres services,

 Cristaux de glace ou en liquide, par indices

Qui sont pris avec passion, il demande à voir. 

 

Pas facile la vie de vampire, mais se risque,

Prend des skis qui le mènent bien loin,

Par temps couvert, accomplit ce besoin

De liberté si étrange et cyclique.

 

Le soleil attend son tour, est le grand oublié

D'un débat sur la vie et la mort,

Laisse vivre un peu ces instants retors

En pari gagnant sans garantie de durée.

 

Les nuages vacillent, aidés par un vent puissant

Allié du côté clair, chassant l'obscur,

Laissent passer quelques rayons, assurent

Une alternance attendue au tournant.

 

Il n'a plus le vent en poupe, s'est enterré vivant

Dans cette neige glacée à la façon igloo

Ne bouge plus, arrête son bagout

Hiberne malgré lui en gentil revenant.

 

Ses membres se raidissent, mêmes immortels,

Un vampire révise ses notions sur l'infini,

A tout le temps qu'il faut, en attendant la nuit

Espère pouvoir émerger du sol, mortel !

 

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6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 22:30

 

Toujours les mêmes images lui traversent l'esprit

Faites de poursuites et de cris, le pas pressé,

Le visage en tous les cas transformé

Par une peur incontrôlée qui pèse sur sa vie. 

 

Un cauchemar qui revient par période,

Les nuits de pleine lune, surtout,

Où la pénombre pénètre de partout

Jusqu'à envahir les âmes qui rôdent.

 

Le commun des mortels circule sans inquiétude

Malgré les craintes qui prédominent

Dans les coins déserts où la tension culmine,

Montent une température, plus forte que d'habitude.

 

Une rencontre de destins qui se toisent,

Se jaugent, les yeux dans les yeux, conscients

De ces actes inscrits dans un proche moment,

Futurs et terribles, où les fers se croisent.

 

Cette vision s'accapare la réalité,

Transgresse un récit pourtant fantastique,

Rappelle quelquefois que l'avancée magique

N'est jamais très loin de la dure vérité.

 

Le pas pressé précède la poursuite,

La peur s'installe, là où le vampire survient,

Par images défile à un rythme incertain

Qu'un esprit subtilise en ondées éconduites. 


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5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 10:45

 

Croix de bois, croix de fer, si je mens je vais en enfer !

Ce vampire aime bien jouer avec le feu

Des mots, choisis avec amusement, par jeu,

En écriture pour pièces de théâtre, sans s'en faire.

 

Par habitude, il provoque ses congénères, rétrogrades,

Sans imagination aucune, loin des avancées modernes,

Repliés sur eux-mêmes, dans la peur de l'externe

A la vision mortelle d'un jour qui les dégrade.

 

Les croix, l'enfer, autant de termes frappants

Qui mènent vers des chemins opposés

Anges ou démons, à eux d'interpréter

Le sens de ces allocutions d'un poids pesant.

 

Les démons, il connaît bien, ils le poussent

A commettre ces actes incrustés par le sang,

Le piquent au vif, repoussent son désir naissant

D'une main tendue aux autres, en écoute.  

 

Les anges, il connaît moins forcément,

N'est pas attiré par la clarté céleste,

Fuit le lever du jour, éloigne le funeste 

D'un destin à l'écart, par atermoiements.

 

Les deux camps sont invités amicalement,

Envoient des messagers, redresseurs de torts,

Habitués aux conflits qui les rendent plus forts,

Et font gagner leurs causes énormément.

 

Le vampire très entouré n'en mène pas large,

Coincé entre ses deux fléaux, regrette son action,

Partagé entre feu et lumière, écourte sa mission, 

Voit son âme frappée d'une double décharge.     

 



 


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4 février 2012 6 04 /02 /février /2012 14:51

 

Perdu dans des pensées lointaines, aux confins

D'un monde disparu au gré de courants d'air

Dispersés dans des méandres réels et sincères,

Un vampire s'endort bercé par le matin.

 

Un sommeil de circonstance, en proie aux doutes

Qui le font mal dormir, hanté de cauchemars,

Poursuivis de fantômes aux regards revanchards,

Sortes d'âmes meurtries, blessées, qu'il redoute.

 

Elles viennent à chaque instant lui mordre les pieds,

Jusqu'au sang quelquefois pour les plus cruelles

Qui veulent récupérer leur dû, en quête éternelle

D'une vie disparue à tout jamais.

 

Ces visages fuyants veulent se faire reconnaître

 De celui qui a causé si vite leurs morts,

Le tourmenter réactive à l'infini ses remords

Figés en lui, le rongent, fixent son mal-être.

 

Ce corps de vampire vit sans vivre vraiment,

Accaparé par un poids lourd à porter,

Tant de vies prises en fardeaux décuplés

L'écrasent d'une intensité qui le cuit intérieurement.

 

Il a beau se débattre, trop d'âmes l'entourent,

Elles ont soif aussi, mais d'une vengeance

Qui montre les dents, dévore en urgence,

Cet être sanguin voué à l'étouffement.


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3 février 2012 5 03 /02 /février /2012 21:17

 

Le monde s'est inversé, tout à coup, par sortilège

Sur une incantation lancée à la demande

D'un chasseur enthousiaste à l'idée émergeante

D'exterminer les vampires sur un air de solfège.

 

Il joue sur du velours, devient vite mélomane,

Connaît la musique sur le bout de ses dix doigts,

Récite des partitions sans trop savoir pourquoi,

Se fixe des règles strictes et a le choix des armes.

 

Balles d'argent, crucifix ou pieux,

Le but reste le même en tous les cas,

Se débarrasser de ces êtres qu'il juge si sournois

Qu'un radar ne le quitte pas, il n'a pas trouvé mieux.

 

Le traqueur est fidèle à son poste

Sur un chemin de terre au crépuscule

Maintenant transformé en aube minuscule

Qui grandit, fait paraître le jour en riposte.

 

Des cercueils s'ouvrent, l'heure c'est l'heure !

Le repas n'attend pas, répond à un subtil besoin

Crié de l'intérieur d'un corps prisonnier d'un destin

Qui fait sortir une main, puis l'autre, que du bonheur !

 

Un souterrain conduit vers de longs orifices

Qui donnent à l'air libre pour un rapide envol

Dans la nuit probable, à quelques mètres du sol

Sont prêts à tous les sacrifices.

 

Le contact avec l'extérieur en surprend plus d'un,

Désintégrés dès la sortie en dérapages imprévus

S'aperçoivent ainsi que le jour est revenu

Les tuer tour à tour par surprise, en commun.

 

Le tueur est au spectacle, admire le carnage

De vampires pris à leurs propres pièges

D'une éternité qui ne l'est pas, que sais-je

D'une semi-invincibilité qui surtout très peu surnage. 


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2 février 2012 4 02 /02 /février /2012 23:10

 

Une poussière d'ombre se restitue ici et maintenant

En ce lieu clair et solennel, sans aucun bruit à déceler,

De pied en cap recompose une image depuis peu effacée,

Se redécouvre une vie loin d'un oubli qui semblait imminent.


Une silhouette se dessine à l'identique,

Copie conforme à un original peu avenant

En visuel figé, se redécouvre le coeur battant

Avec surprise, comme transporté par visions poétiques.

 

Sa condition de vampire s'est réactivée

Malgré cette lumière qui le prend à la tête,

Le fait chavirer d'un tournis bien vite indigeste

Qui le met mal à l'aise, en pleine perplexité.

 

Il se croyait perdu pour ce monde

Touché en plein coeur par un de ces projectiles

Tueurs d'êtres tels que lui, si difficiles

A chasser, en cauchemars immondes.

 

Son apparence s'adoucit avec un tel soulagement,

Qu'il investit un nouvel espace promis à la clarté,

Sa vie continue, du coup, intéressée

Et échange le noir au profit d'un blanc cassant.

 

Frappé à l'instant par la grâce divine,

Sa part humaine ressurgit, efface tout le reste

Respire la bonté, répandre le sang déteste,

Une âme d'ange remplace sa noirceur vampire, on le devine.



 


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1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 22:09

 

L'okapi ne sait plus vraiment où il en est,

Perdu dans ses lointains croisements d'espèces

Qui vont du zèbre à la girafe, ne demande pas son reste

Pour cacher dans la forêt sa vie si menacée.

 

Le chacal aime les grands espaces,

Furète, sait trouver les endroits peu convoités,

Au flair, se rend sur place pour becqueter

Sans gêne aucune les restes de cadavres.

 

Le vautour décrit des cercles, se tient à l'affût

De la moindre opportunité qu'il voit poindre de loin,

Se rapproche prudemment, veut être le premier témoin

D'une scène sanglante dont il repart repu.

 

L'impala, vouée à la vitesse, est montée sur ressort,

Se joue de l'apesanteur par bonds interposés,

Crée de nouvelles danses, le soir après dîner

S'accorde des zig zag, ne ménage pas ses efforts.

 

L'oryx arbore fièrement ses cornes pointues

Tels des sabres sortis de leurs étroits fourreaux

Martèle le sol, furax, de ses sabots,

Maquille sa robe de stries, se la joue ingénue.

 

Dans le cirque de la vie, les destins se croisent

En intenses combats pour un brin de survie,

Entre prédateurs et proies tout se passe en sursis

Remis au lendemain, quelquefois pavoisent.


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31 janvier 2012 2 31 /01 /janvier /2012 22:12

 

Un vampire vient de s'offrir un dernier voyage,

Celui de ses rêves, qu'il ne refera plus,

Mis sur pied depuis longtemps, c'est son bonus,

Il l'a peaufiné dans les moindres détails, s'y engage.

 

Il a payé de sa personne, a ouvert des portes

Vers des mondes parallèles à force de trop y croire,

Des trouées vers un temps raconté en histoire,

A ne plus dormir tellement cela lui importe.

 

Des tests l'ont conforté dans ses convictions,

Par persévérance journalière, cherchant les issues,

A trouvé des passages même discontinus,

Tout est écrit dans un livre à incantations.

 

Un filet de lumière est nécessaire, au petit jour,

Pour percer ce mystère, ce miracle étonnant

Qui change les donnes, accomplit un tournant

Aux degrés versatiles d'un étrange parcours.

 

Les conditions se réunissent, l'aube se lève,

Apporte sa part aux paroles dictées lentement,

Crée un nouvel espace comme par enchantement,

Enfouit les doutes les plus sombres par trêve.

 

Le temps est compté, se dépêcher lui incombe,

D'un pas franchit le cap, s'affranchit du danger

Qui guette, lorgne, à faire gamberger,

Et d'un parfum d'ailleurs, le fait disparaître en trombes.


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Présentation

  • : Le blog de Topirate
  • : Mon Blog s'écrit en poésies, les thèmes abordés sont très variés (l'univers vampirique prédomine cependant) et toujours relatés avec une pointe d'humour, quand le sujet le permet. Pirate au grand coeur, conteur et raconteur d'histoires, mon autre grande passion est le dessin, surtout les portraits féminins. Divers articles ponctuels et photos sur le sport ou la vie courante complète ce blog, qui, je l'espère vous plaira.
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