24 janvier 2010
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01:05
La marque était visible et sétendait à perte de vue. L'image était bien telle qu'elle m'avait été transmise et que je m'étais représentée. Impossible de s'y tromper, et pourtant que de chemin parcouru pour cet instant présent. Le spectacle était total, bien au-delà du réel.
Bien vite pourtant je redescendis sur terre. Et pour cause, le rocher plat, sur lequel je me tenais, basculait, m'emportait dans un glissement hasardeux. Bien malgré moi, je testai, ainsi, un nouveau sport, le surf sur éboulis. Sorte de glisse acrobatique où l'équilibre est essentiel sous peine de se transformer en pantin, désarticulé. Le dénivelé était important et la vitesse maintenant accrue devenait un vrai problème, tout comme les obstacles rocailleux qui parsemaient maintenant ma route. Justement, devant moi, un roc énorme se présentait. Pas le temps de réfléchir, l'instinct de conservation a fait le reste. Un saut sur la droite, un roulé boulé et une réception difficile, un scénario dont je me serai passé mais qui me laissa en vie, quelque peu choqué.
La première frayeur passée, je rassemblais mes esprits.....une centaine de mètres plus bas.
- "C'est bien de moi ça, toujours la tête ailleurs, quel idiot je fais ! " pensais- je
Le sol autour de moi était jonché de débris, mais je n'y prêtais pas vraiment attention, occupé que j'étais à ramasser mes affaires et vérifier qu'il n'y avait pas de casse. Seule mon épaule droite me faisait souffrir, mais pas trop. C'est avec un soupir de soulagement et de chaleur que j'entrepris de scruter les alentours. Un rapide tour d'horizon me fit prendre conscience que cet endroit aride manquait cruellement d'humanité, mais cela je le savais déjà...
Ce sale temps, je l'avais depuis le début de mon voyage et cela commençait à me peser vraiment. La marche à pied dans ces conditions on a vu mieux, mais j'étais équipé et mon couvre-chef était des plus apprécié.
Mon souci premier était de reprendre mon itinéraire. Pour cela trois possibilités s'offraient à moi : Escalader cet amas rocheux qui me faisait face (c'est pas le top) ; revenir sur mes pas en gravissant la pente raide, support de ma chute (pas vraiment la joie), ou suivre ce long couloir situé sur ma droite, si facile d'accès. Mon choix fût vite fait, je m'engageait dans ce dédale sinueux où la verdure, tout au loin, semblait poindre son nez.
Ma réflexion tourna court, des vibrations maintenant se faisaient sentir. Grondements sourds sortis de nulle part, rejetés contre les parois en échos, qui s'emparaient de l'espace avec insistance.
- "Un tremblement de terre" pensais-je, pas étonnant sur une fissure !
Le problème, c'est que j'étais en plein dedans, au milieu de ce ravin pas du tout rassurant. Il fallait agir vite car maintenant chaque caillou sautait en cadence. Je décidai alors de courir droit devant moi en proie néanmoins aux menaces incessantes des masses glissantes. Une accalmie me fit reprendre mon souffle, juste au moment où des trous énormes apparurent sur le chemin que je comptais emprunter. Mais malgré tout, je continuai avec précaution, évitant soigneusement tout faux-pas.
Ces cercles, d'une étonnante régularité, semblaient très profonds et ne me donnaient aucune envie de les sonder. Mon pas se déroba cependant et s'enfonça dans le sol sablonneux. L'idée d'un traquenard me cloua littéralement sur place. Un geste, un seul et c'était peut-être la fin. Mon esprit vascillait, quand mon pied remonta à vive allure; bien au delà du niveau du sol, pour me propulser dans les airs vers un des trous béants qui m'aspirait.Je m'enfonçais dans la nuit sans pouvoir réagir, tétanisé...
Ce sale temps, je l'avais depuis le début de mon voyage et cela commençait à me peser vraiment. La marche à pied dans ces conditions on a vu mieux, mais j'étais équipé et mon couvre-chef était des plus apprécié.
Mon souci premier était de reprendre mon itinéraire. Pour cela trois possibilités s'offraient à moi : Escalader cet amas rocheux qui me faisait face (c'est pas le top) ; revenir sur mes pas en gravissant la pente raide, support de ma chute (pas vraiment la joie), ou suivre ce long couloir situé sur ma droite, si facile d'accès. Mon choix fût vite fait, je m'engageait dans ce dédale sinueux où la verdure, tout au loin, semblait poindre son nez.
Ma réflexion tourna court, des vibrations maintenant se faisaient sentir. Grondements sourds sortis de nulle part, rejetés contre les parois en échos, qui s'emparaient de l'espace avec insistance.
- "Un tremblement de terre" pensais-je, pas étonnant sur une fissure !
Le problème, c'est que j'étais en plein dedans, au milieu de ce ravin pas du tout rassurant. Il fallait agir vite car maintenant chaque caillou sautait en cadence. Je décidai alors de courir droit devant moi en proie néanmoins aux menaces incessantes des masses glissantes. Une accalmie me fit reprendre mon souffle, juste au moment où des trous énormes apparurent sur le chemin que je comptais emprunter. Mais malgré tout, je continuai avec précaution, évitant soigneusement tout faux-pas.
Ces cercles, d'une étonnante régularité, semblaient très profonds et ne me donnaient aucune envie de les sonder. Mon pas se déroba cependant et s'enfonça dans le sol sablonneux. L'idée d'un traquenard me cloua littéralement sur place. Un geste, un seul et c'était peut-être la fin. Mon esprit vascillait, quand mon pied remonta à vive allure; bien au delà du niveau du sol, pour me propulser dans les airs vers un des trous béants qui m'aspirait.Je m'enfonçais dans la nuit sans pouvoir réagir, tétanisé...