A ne plus toucher du doigt ce concret qui se dérobe,
A ne plus toucher terre, sauf à tomber,
Regarder au ciel, cherchant des amitiés
Qui ne viennent pas et pour l'instant me snobe.
Le chemin semble long vers ce point éloigné
Qui semble me rire au nez en se déplaçant,
Ressemble à un "smiley", moqueur et énervant,
Dont l'unique jeu est bien de te tromper.
Si seulement je pouvais mordre cet abruti,
Le faire souffrir autant que je souffre,
L'incendier d'un regard plein comme une outre
De cette haine qui lentement prend ses appuis.
Je sens son fluide de vampire sur moi,
Son ricanement aussi résonne à mes oreilles,
J'ai beau me les boucher, me plonger dans un sommeil
Rien n'y fait, il agit en Maître et moi en proie.
Il a choisi de me transformer au lieu du pire,
Cette disparition qui m'était promise n'a pas eu lieu,
Je ne sais pourquoi, mais ce choix reste insidieux,
Un passage forcé, loin de mes anciens éclats de rire.
Une époque révolue qui pourtant refait surface,
Je ressens encore cette main sur mon épaule,
Cette tendresse si douce à ressentir, comme un pôle
D'attractions magiques qui d'un trait, tout, efface.
Je suis bien, j'ouvre les yeux, un visage s'approche,
Pose ses doigts sur mes lèvres, muettes ainsi de voir
S'approcher cette superbe vampire toute habillée de noir,
M'embrasser d'un baiser sans aucune anicroche.
Ses canines sont carnassières, mais pas cette fois-ci,
Elle m'a choisi pour être son élu, son compagnon,
Je peux ainsi la mordre d'une tendre passion,
Dévorante, digne du vampire que maintenant je suis.