Prendre la plume n'est pas la voler vraiment,
Quand l'écriture s'envole sur un coussin d'idées,
Mais surtout ne pas mal interpréter
Les sens qui s'insinuent par éternuements.
Les doutes mènent aux fausses routes,
Celles qui conduisent là où l'on n'aimerait pas,
Ces endroits dangereux, non loin d'un possible trépas
Et de l'oubli, plongé dans une sombre soute.
Poser ses bagages, vouloir se reposer l'esprit
Loin des sentiers battus, évadé d'une prison,
Baladé au gré du rythme de saisons
Perpétuelles et uniques, se sentir enfin compris.
Aucun nuage ne se pointe à l'horizon,
Rien qui puisse en tout cas laisser augurer
Le rappel de souvenirs quasi à oublier,
Se livrer corps et âme au fil de son inspiration.
La frénésie revient, la main furtive glisse,
Aligne enfin les mots sur une ligne droite,
Même si quelquefois la marge est étroite
Le tourbillon final n'est plus un maléfice.