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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 01:20

 

Une idée germe au fin fond d'un esprit,

Solitaire et cruel, assoiffé de vies à prendre,

Jusque-là insensible, incapable de rendre

Un soupçon d'humanité qu'il traite avec mépris.

 

Un déclic s'opère à son insu, le happe,

Le frappe de plein fouet, le fait chercher ailleurs

Un regard, un sourire, attrapés en plein coeur

Qui le font chavirer, passer une autre étape.

 

Sa vision immédiate se transforme, tire un trait

Sur cette soif qui rend fou et le poursuit sans cesse,

Apprend à regarder, affiner la justesse

De sentiments nouveaux, étranges à partager.

 

De livide, son teint devient vite sanguin,

D'une émotion qu'il ne connaissait plus,

Sans far, ses yeux sont épris, s'insinuent

Par contacts visuels aux aspects sybillins.

 

Son approche se fait plus douce, attentionnée,

Face à ce visage d'une beauté si rare

Presque timide à converser, ignare

D'un comportement possible à adopter.

 

Une main lui est tendue, si tendre et fluette

Qu'il ne peut refuser cette avance tentante,

Victime d'une passion si dévorante

Qu'à l'instant sa voix en reste muette.

 

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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 19:15

 

Ses battements de coeur l'ont réveillé à l'improviste,

En sursaut, pour le faire douter de son état vampire

Qu'un retour à la vie comblerait d'un sourire,

Une esquisse illusoire façonnée en artiste.

 

En sueur, les mains moites, sa condition l'inquiète

D'autant, qu'il a faim d'un vrai appétit.

Sa peau change, devient rose, brisant un interdit

Vieux de quelques siècles, alimenté de diète.

 

  Le regard dans le vague, son réveil l'a sonné

Comme un boxeur groggy, ko debout,

Emerge peu à peu, redoute le courroux

D'une assemblée vampire à l'écoute, étonnée.

 

Dehors, depuis peu, il fait grand jour,

Son rythme lent s'est ainsi inversé,

Une remise en route acquise à l'essai,

En adaptation, à prendre avec humour.

 

Peut-être ? Possible ? Autant de mots,

Synonymes d'un espoir très vite grisant,

Pour revivre, enfin, plus normalement,

Loin de la vue du sang, en mode trémolo.

 

Un test, un seul, permettra de savoir,

S'accorde la réflexion, le temps de décider

Avance de quelques pas, la main en avancée

Vers les cache-fenêtres incrustés de miroirs.

 

Il se mire de près, détaille son visage,

Donne envie d'en voir plus, à la clarté

D'un jour, qui n'est plus si rêvé,

A portée de ses doigts, en dépistage.

 

La lumière s'infiltre, au fur et à mesure

De panneaux patiemment déplacés,

Le fait respirer autrement, par bouffées

Se régénère, se gonfle, se rassure.

 

Un vampire revient à la vie, enfin,

Loin d'un purgatoire, promis en punition,

Se penche, hume l'air frais à pleins poumons,

Caresse le soleil du regard, jusqu'aux confins.


 


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3 décembre 2011 6 03 /12 /décembre /2011 22:15

 

Une charmante brise a posé son regard

Sur ces brindilles sèches, inondées de soleil,

Craquantes à souhait, de pures merveilles

Saupoudrées d'un parfum aux effluves "Fragonard".

 

Une seconde vie aux pieds moussus des arbres,

Assemblées en tas, libres de tout marquage,

Quelquefois déplacées au fil d'un vent très sage,

S'intègrent au paysage d'un sous-bois remarquable.

 

Et remarqué sans doute, attise la jalousie

D'un dévoreur d'espace, adepte de changements

A perpétrer sans gêne au fil d'un certain temps,

Rassemble ses conditions, s'impose sans merci.

 

L'occasion est belle de scintiller enfin,

Par un morceau de verre qui se présente, émerge

En ce milieu d'été, incidemment héberge

Le trait de lumière d'un véritable écrin.

 

Ce relais dangereux en oublie sa beauté,

Jette un trouble à la quiétude ambiante,

Trace en douce son avancée fuyante,

Pour se perdre dans son étrange réalité.

 

Il diffuse ses subtiles émanations par courants d'air,

Semble souffler un vent chargé de poudre,

D''une énergie prête à en découdre

  Avec la chlorophylle qui toujours se régénère.

 

Une étincelle prend le dessus dans un nid douillet,

Marque son territoire, grignotte du terrain,

Trace ses lignes sombres de triste plaisantin 

Aux noires visées venues s'insinuer.

 

L'embrasement ne tarde pas, s'accapare l'espace

Par de fines flammèches qui s'élèvent bien vite,

Au delà, en dehors de toute perspective

Impatientes, ne tiennent plus en place.

 

Le feu s'étend, met du coeur à l'ouvrage

A  l'appétit féroce, s'attaque sans discernement

A la faune, la flore, par un effet brûlant

Anéantit tout, en un instant, sans partage.

  

 

 


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3 décembre 2011 6 03 /12 /décembre /2011 09:15

     Se précipiter ne servait plus à rien. Et c'est avec impuissance qu'elles avaient vu disparaître leur petite soeur, là, sous leurs yeux. Tellement imprévisible,Tylia était pleine de cette énergie débordante qui la poussait toujours vers l'avant, parfois même au devant du danger...

 

     Mais la priorité changeait de camp, au gré de l'adversité qui se dégageait maintenant alentour. La lumière incertaine rendait chaque mouvement improbable, trouble, comme porté par une autre vie, autrefois. L'endroit était occupé, envahi même progressivement par un peuple qui s'avançait, sûr de sa force de groupe. La première porte, toujours ouverte, semblait diriger cette cohorte vers sa cible, comme une meute lâchée sur sa proie.

 

     Le temps était compté, quelques minutes tout au plus, et une décision à prendre très vite ; s'enfuir ou se battre et tenter une percée vers l'avant. L'espoir fou en tête de récupérer une partie de leur chair prenait le pas sur la peur. Les armes se mettaient au clair dans un glissement synchronisé, sans un mot lâché, lentement...

 

     Sabres contre crocs et griffes, deux contre vingt ou trente, l'équation était simple ; vaincre ou mourir. Servir de repas à ces être affamés n'avait rien de génial et avait de quoi rendre féroce les plus douces des créatures, peu enclintes à se laisser faire.

 

     - " S'il faut en arriver là, nous nous battrons ! ", ces mot revenaient comme un leitmotiv dans la bouche de Milly.

 

     Un compte à rebours s'était pourtant engagé, un décompte précis que nul n'ignorait ici, pas même ce groupe vampirique qui leur faisait barrage. Des sabliers étaient installés aux quatre coins de cette pièce, éclairée de façon minimaliste, laissant la part belle aux créatures de l'ombre. Celles-ci tournoyaient ainsi dans une danse fantômatique, proche du pire des cauchemars et saluaient du regard chaque grain de sable qui les rapprochait de leur festin.

 

    Ainsi, pensaient-ils, ainsi se réjouissaient-ils de ces rares moments de liesse où ils pouvaient laisser libre court à leur sauvagerie sans retenue. Ils en avaient la permission dans certaines circonstances très codifiées, ce moment était proche...

 

      - " Lycia, je crois qu' il faut y aller maintenant ! " hurla Milly en direction de sa soeur.

 

     Les soeurs devaient trancher dans le vif. Au coeur de l'action, elles coupaient, découpaient tout ce qui présentait un danger, un obstacle à leur but final, là devant, en ultime vision. Les sabres laissaient parler leur language tranchant. Une musique douce à leurs oreilles, un réconfort à leurs craintes, leur désespoir du moment.

 

     La surprise avait aidé leur percée, comme le plus doux des rêves, tranquillement, presque trop facilement même. Mais, le temps n'était pas à la réflexion, elles abordaient maintenant le pas de cette porte ouverte, béante, synonyme d'espoir...Le seul moyen de retrouver leur soeur, là-bas, quelque part...

 


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28 novembre 2011 1 28 /11 /novembre /2011 23:10

 

Les mèches, pour la enième fois, s'allument

Sur de fortes odeurs de poudre à canons,

Etincelles ciblées dévorent à l'unisson

Un espace restreint, qui très vite se consume.

 

Tel un dragon maudit souffle son feu puissant,

Crache son venin, riposte, enrage,

Balaie ses adversaires dans d'étranges nuages,

Par pièces interposées, se la joue menaçant.

 

Ce language canonier, bien souvent décisif,

Inspire le respect aux Pirates les plus fous,

Y regardent à deux fois et s'avancent surtout

De nuit, à l'heure où tout devient furtif.

 

Le vacarme accompagne, ce vil champ de bataille

Et son lot d'accostages, de combats flibustiers

Laissant pour morts bon nombre de blessés

Egarés par le sort, entourés de ferrailles.


  Les effluves s'évaporent, la fumée se dissipe,

Laissant place au regard tragique et froid

D'une meute d'assaillants, dépités, en deça

D'une attente première érigée en principe.

 

La défaite résonne comme un goût d'amertume,

L'espoir s'est envolé de conquérir la place,

Un repli s'amorce, sans que jamais ne retrace

Ce récit tourmenté au trait fin d'une plume.

 

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28 novembre 2011 1 28 /11 /novembre /2011 22:09

 

Il suffira d'un signe, un matin,

Pour prendre sa place dans le traffic.

Prendre sa place dans le traffic

C'est fait d'un tout petit rien.

 

Non, rien de rien !

Je viens du Sud

et par tous les chemins, j'y reviens.

Non, je ne regrette rien !

 

Le jour se lève à peine,

Et je fais que des bêtises,

Des bêtises, quand t'es pas là.

C'est la salsa du Démon !

 

Fallait pas m'quitter tu vois,

Alors regarde, regarde un peu,

Je fais comme l'oiseau.

Ah, tu verras, tu verras !

 

Mais, chante la vie, chante,

Tout ce que j'ai pu écrire

C'est ton sourire qui me l'a dicté.

Je l'aime à mourir !

 

C'est un beau roman, c'est une belle histoire,

Aujourd'hui, c'est le plus beau jour,

C'est la plus belle vie.

On se retrouvera !

 

 

 

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23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 21:55

 

Des flashes reviennent d'une vie antérieure,

Au fur et à mesure d'un réveil douloureux,

D'une gueule de bois acquise l'air malheureux,

Le visage transformé, en tout cas, par les peurs.

 

Difficile descente vers un état second,

Qui ne porte plus conseil, absent de tout,

Corps et âme rayés d'une vie qui surtout

Disparaît du réel, rejoint le moribond.

 

Chaque geste se dédouble, prend un temps infini,

Pourrait être comique en d'autres situations,

Exposé au public en pleine démonstration

De vampire à l'essai qui se lance un défi.

 

Les traits s'allongent, le regard se durcit,

Ne reflète plus rien que naguère dégageait,

La mâchoire très présente maintenant déformée

Accélère sa poussée "canines", défie la chirurgie.

 

Tout un corps cherche sa nouvelle identité

Puisée dans l'inconnu d'une sombre magie

Qui s'insinue ainsi bien loin des interdits

Repoussés aux limites sans soupçon d'équité. 

 

Mais rien n'y fait, le changement s'opère,

Investit une place où le besoin de sang parle,

Sans miroir à mirer, ni reflet qui se targue

De juger le devenir d'un vampire en transfert.

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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 23:42

 

Deux armes dans les mains, une massue et un pieu,

Pour ce traqueur spécial qui bien vite surgit

Au flair, sait débusquer les êtres insidieux

Emergeant de l'ombre sur les plus démunis.

 

La justice d'un chasseur pour un gibier féroce

Aux désirs insatiables de chair si humaine

Accélère son rythme, se transforme, véloce,

En tueur fou qui soudain se démène.

 

Il adore surfer les jours de pleine lune

Sur des sentiers qu'il a crées répandus en lueurs,

Audacieux, ses combats sont montrés à la Une

D'un journal pour vampire connu pour faire peur.

 

Sa technique est parfaite, il survole les débats

D'un monde vampirique qui espère décimer

Cet ennemi coriace présent dans l'immédiat

A portée de leurs crocs aiguisés tout à souhait.

 

Les attaques fusent, les essais sont nombreux

De part et d'autre, par vagues successives,

Des éclairs s'échappent réduisent en moins de deux

Ces êtres invincibles en cendres convulsives.

 

Mais le vampire de trop arrive par derrière

En "guest star" d'un film émaillé d'épouvante,

Canines et griffes dehors en version dilettante

Efface d'un revers sanglant ce guerrier solitaire.

 


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10 novembre 2011 4 10 /11 /novembre /2011 00:11

 

Plongeon dans le passé, un arrêt sur image

Sur une portion de vie stoppée en un moment,

Bien loin du réel, trop lointaine maintenant

Pour rappeler des scènes sans aucun dérapage.

 

Mais déjà ses canines se dévoilent

Pointues à souhait, prêtes à mordre

Loin de lui l'idée de rire à se tordre,

Aimerait pourtant sortir de sa triste grisaille.

 

Les visages, il les voit sans les voir, l'esprit ailleurs,

Ne choisit pas souvent l'instant de ses attaques

Au gré de la montée en puissance démoniaque

D'une soif qui s'invite en recherche de saveurs.

 

Bien gêné des regards qui se posent sur lui,

Ce vampire affiche un look désorienté,

Malheureux de ses actes savamment perpétrés

Se sent coupable, peine à braver les interdits.

 

Sa mâchoire se crispe, ses idées s'évadent

Dans des lieux oubliés, absents de toute intrigue,

Repense à l'infini, remonte au firmament

D"une vie plus paisible accomplie sans fatigue.

 

Une lueur d'espoir illumine son regard,

Au loin, une faible clarté prend forme

Vient vers lui, le rend hagard

Le  fige en position d'un être peu commode.

 

L'esprit vide, il se nourrit de ce filet optique,

Croit trouver en lui un possible changement,

S'avance et bien vite s'implique,

Avant de constater son long déchirement.

 

La lumière envahit l'espace dans l'immédiat,

Encercle ainsi cette ombre de la nuit

En plein doute, l'aspect renégat,

L'étreinte se resserre, lentement le détruit...

 

 

 

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6 novembre 2011 7 06 /11 /novembre /2011 11:00

 

            Une course contre la montre à ne jamais gagner, une opposition perdue d'avance qui toujours oppresse avec précipitation. Sous la pluie, cette course s'essaie, s'invente un alibi, passe à travers les gouttes. En sueurs froides dans le dos, à trembler, sans prendre son temps. Invisible, sauf à observer le cadran qui tourne. Ce défilement instantané fixe l'inquiétude d'un regard qui assaille, ne sachant où regarder. Pas le temps ! 

 

       Vite, il faut prendre la route, se constituer une avance. Retarder ce concurrent imprévisible qui doit bien s'amuser à créer des doutes, des absences, des ralentissements même. C'est lui le maître du jeu, le maître du temps de jeu aussi....En montre à gousset se suspend en chaîne, enchaîne, met une distance de sécurité sans risque de perdre, de se perdre sans doute... Pas d'éguille dans une botte de foin, deux éguilles au compteur seulement, de secondes en minutes avancent en rythme, en cadence infernale à ne pas arrêter.

 

       Machine contre muscle, horlogerie géniale qui essaie d'apprivoiser un monde invisible qui nous gouverne, nous fait vieillir aussi...Avec le secret espoir, quelquefois, de remonter le temps, repartir à zéro et remettre les pendules à l'heure. Montre du regard certains signes avant coureur, prémonitoires, qui annoncent la couleur, de temps en temps, suivant les saisons. Assaisonnés d'éléments qui perturbent et font pencher la balance. En toute liberté, sans trop d'équité, c'est une question de poids, lourds ou plumes, par catégories.

 

        Chaque élément a son importance et sa prise de risque, en vitesse  :

      -   de la pluie pour de l'aqua planning,

      -   du vent pour planer sans planning cette fois,

      -   de la neige en tempête sans s'emporter à ski à fond la caisse,

      -   de la glace pour glisser en vitesse, en patins pour éviter la bise,

     -    un tremblement de terre pour ébranler les certitudes et s'engouffrer dans les failles,

      -   une tornade pour prendre de la hauteur en tourbillons et survoler la situation,

    -   un tsunami pour rester dans le vague... à  l'âme sur fond de lames qui avancent vers l'intérieur par rouleaux, c'est fort !

      -  Quant au cyclone, il cumule les éléments et emporte la mise dans les cases, innove en battant des records et en un temps périt.

 

          Même les intempéries essaient de ralentir ces moments qui passent, en faisant tomber des cordes. Des liens pour retenir le temps, à se raccrocher, se décrocher de l'avancée des jours. Déjouer l'insistance à vieillir, en oubliant par l'action, que la nuit rappelle pourtant sans cesse du crépuscule à l'aube.

 

        La course redémarre avec le jour, après l'oubli d'un sommeil réparateur, effaceur de temps. Stoppée par la fatigue nocturne, incontournable, imposée à notre corps défendant, cet élan reprend vie seulement si on le souhaite, si on y pense j'ose dire...

 

       Nous sommes, tout compte fait, aussi les maîtres de notre temps et de l'importance que nous y accordons.

 

 

 

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Présentation

  • : Le blog de Topirate
  • : Mon Blog s'écrit en poésies, les thèmes abordés sont très variés (l'univers vampirique prédomine cependant) et toujours relatés avec une pointe d'humour, quand le sujet le permet. Pirate au grand coeur, conteur et raconteur d'histoires, mon autre grande passion est le dessin, surtout les portraits féminins. Divers articles ponctuels et photos sur le sport ou la vie courante complète ce blog, qui, je l'espère vous plaira.
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