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13 mai 2011 5 13 /05 /mai /2011 18:19

 

Entouré de miroirs pour conjurer le sort,

Un vampire enfermé attend la délivrance,

Immobile, maintient un haut niveau de transe

Pour un dernier contact prévu avec la mort.

 

La nuit, la pluie, l'hiver, autant de mots si tristes,

A se geler, au froid, comme un ours qui hiberne,

Un statut prédateur qui sans arrêt gouverne

Provoque un ras-le-bol, mais cependant persiste.

 

A ne plus savoir qui il est, il cherche à se refaire

Une raison de vivre autrement que caché,

Au grand jour, aimerait tellement balader

Tout son être au soleil, respirer le grand air.

 

Tentation illusoire, il le sait trop bien

Tant sa nouvelle vie accapare ses envies,

Collecte au hasard ses besoins très précis

De sang, à consommer sans fin.

 

Résister est le deal qu'il se fixe pourtant,

En position recluse, il aspire à l'oubli

Du monde et de soi-même, en-lui intensifie

Sa force intérieure, revisite le temps.

 

Défilés d'images, défilés de vies,

Diaporamas choisis par son pur intellect,

Résurgence d'un passé, qu'à l'instant il suspecte

D'être la cause de son karma maudit.

 

Le petit matin pointe, illumine en reflets

Ces miroirs disposés qui demandent à agir

Au risque calculé de voir dépérir

Un Prince de la nuit qui semble être prêt.

 

Les premiers rayons fusent, en réponses mutuelles,

Flashes cinglants, lasers de luminosité

Passent près des soupirs froids, glacés

D'une ombre éclairée qui s'évade à tire d'ailes.

 

Les cendres il n'aime pas, avait prévu son coup

Mourir ainsi n'est pas sa solution

Mais aime quelquefois provoquer un frisson

Pour se sentir à nouveau vivant surtout.


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10 mai 2011 2 10 /05 /mai /2011 23:07

 

Absent de tout, disparu à jamais

D'une vie à l'humaine faite de sentiments,

Invisible à l'oeil nu, exempt d'un firmament

Qui ne brille plus, n'exauce plus de souhait.

 

Toujours à espérer que revire la tendance

D'un vide installé au fur et à mesure

De l'avancée furtive qui en rien ne rassure,

Laisse des traces, écarte bien des chances.

 

Un visage, des traits, pour se rappeler encore

D'un temps pas si lointain à se voir chaque jour,

Avoir de l'attention, retracer un parcours

Que l'âge a façonné sans qu'il le déplore.

 

Mais rien, comme toujours, ces temps-ci ne transpire

Pas même l'éclat d'une ombre de silhouette,

Une image, c'est sûr, qu'il aimerait plus nette

Mais sans teint, le miroir, n'a rien pour le séduire.

 

Un moment lucide capte son esprit tourmenté,

Le laisse dépité, seul, face au regard vitreux,

Orphelin d'un compagnon qui le laisse malheureux

Et absorbe l'écho de sa voix morcelée.

 

Ce sera pour demain, en énième demande,

Pour l'instant, son état de vampire prend le dessus,

Le conduit à poursuivre patiemment son menu

Pour satisfaire au mieux sa subite commande.

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9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 17:54

 

Une étrange sensation envahit tout un corps,

Pesante, insidieuse, elle met mal à l'aise,

Un réveil brutal, interpelle, sans qu'apaise

Une douleur croissante acquise au moindre effort.

 

Tête engourdie par un cou douloureux,

Torticolis tenace qui ne permet en rien

De remonter très vite aux souvenirs anciens

Effacés, dans la brume de sentiments vaseux.

 

La mâchoire est raide, les gencives meurtries,

Enflammées, presque à se cogner la tête

Pour conjurer le sort, éloigner la tristesse

D'un état défaillant qui frappe son esprit.

 

Seule la glace est une alliée de choix,

Apporte une fraîcheur en remède à la fièvre

D'un être rebelle en recherche de trêve,

Apaise tous les maux, se complaît dans le froid.

 

Miroir à deux facettes pour un visage changeant,

Une image renvoyée qui plonge dans le flou

Artistique, voudrait pouvoir crier au loup

Sans gommage de peau évidemment.

 

Réfléchir sur soi, presque à ne pas comprendre

L'avancée d'un vampire qui clame sa victoire

Par canines affûtées se transforme en histoire,

En conte à dormir debout, à s'y méprendre.

 

Mais rien n'est inventé, l'illusion est réelle

Une attirance sombre s'insère, déverse ses fragments,

Ses bribes de pensées trempées dans le tourment,

Et bientôt, de la vie, subtilise l'étincelle.

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4 mai 2011 3 04 /05 /mai /2011 18:28

 

Un refuge abrité fuyant l'agitation,

Préservé du regard d'un monde accéléré,

Ce calme endroit veut rester oublié,

Un antre pour vampires en éternel cocon.

 

Rien ne laisse prévoir ces présences incertaines,

Rien ne bouge ni ne parle, pas même à chuchoter,

Décor glacial pour êtres mal-aimés,

En errance sans fin comme des âmes en peine.

 

Les morsures du temps sont sans effet sur eux,

Calfeutrés pour certains dans des cercueils opaques,

Cheveux plaqués par des tonnes de laque,

Sommeillent longuement en fiers Maîtres des lieux.

 

Intemporelles horloges ancrées dans les esprits,

Génèrent des alertes quand le moment venu

La lumière décline, en clarté diminue,

Réactivent les sens de vampires endormis.

 

Une main, puis un bras émergent par la force,

Au sortir d'un repos obligé, hors du temps,

Premier à s'éveiller, à renifler l'instant

Où la soif se ravive, tente une amorce.

 

Un à un, tour à tour, un ballet de vampires

Se met en place à mesure de leurs élévations,

Un rite bien funeste renforçant l'attention

De ces sujets que les festins attirent.

 

Une bise joueuse apporte des indices

Sur des proies futures, un régal annoncé,

Une banque de sang sans cesse renouvelée

Où puisent à volonté ces adeptes de sacrifices.

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3 mai 2011 2 03 /05 /mai /2011 00:16

 

En un instant, par milliers, des vies paisibles s'achèvent

Reposent en inconnues dans un magma de boue

Ou simplement bloquées, écrasées, loin de tout

Retournent dans l'oubli, ne jamais se relèvent.

 

Tremble la terre, redéfinit ta place

Parmi les sols que tu plaques à nouveau

Redistribue sans cesse, chevauche les niveaux

Fait place nette, réinvente l'espace.

 

La douleur est de ce monde, marque les esprits

Par pleurs intenses et drames en continu

Jette un masque d'effroi bien vite, in situ

Au hasard, sans compte à rebours, par mépris.

 

Tremble la terre, ébranle les façades

D'un monde en tout point façonné,

Reconstruit à l'image qu'on croyait raisonnée

Par une intelligence dispensée en rasade.

 

Plus puissante que jamais, la Nature impose, 

Ses pressions, sa force brute par balayage intense,

Emporte dans le vacarme, amoncèle, a tendance

A s'écouter causer des désastres, explose.

 

Tremble la terre, où et quand tu le souhaites,

Par mesures ciblées, en des lieux invoqués

Par secondes ou minutes suffit à provoquer

Les foudres et les déluges, aussi bien des tempêtes.

 

Et pourtant la vie émerge, défie le grandiose

ça et là, épargnée sans savoir pourquoi

A quelques mètres près en signe d'aléa,

Des miracles accordés en acte de symbiose.

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1 mai 2011 7 01 /05 /mai /2011 23:19

 

Etre-magique-d-une-etrange-blacheur--jpg

 

 

 

Des marques de plus inscrites dans sa chair,

Tatouages rituels d'un chasseur de vampires,

Termine une traque sans le moindre sourire,

Agit dans le secret sans commettre d'impair.

 

La nuit a été rude, mais l'attente fructueuse

En embuscade, armes aux poings, seul

Dans des lieux fréquentés par de curieux linceuls,

Alimentés souvent par des âmes tueuses.

 

Le noir est leur couleur, se confondre elles aiment,

Passer inaperçues, investir l'espace sans bruit,

Méandres d'attitudes flânant sans "sauf conduit"

Avec la vie qui court, autour, en contact suprême.

 

Des victimes à l'arrêt, esseulées, sans défense,

Sont des proies idéales pour passer à l'action,

Pas le temps de s'apitoyer, de montrer d'affection

Que des crocs bien vite, en un instant, menacent.

 

En visages plus humains se présentent maintenant,

Délaissent leurs manteaux, nouent des liens plus étroits,

Regards glacials sur nuques, de ravissants endroits

Très visés, à prendre par plus forts, plus puissants.

 

Ces souvenirs sont intenses, si présents à l'esprit

Qu'il revit ces scènes, sursaute quelquefois

Se retourne souvent en sueurs, plein d'effroi,

S'alarme tout seul à repenser aux cris.

 

Revoit ces attaques, ces dérapages contrôlés

Par des êtres magiques à la blancheur étrange

Habillés et flottant dans des robes oranges

Au-dessus, dans les airs, décalés. 

 

Ses pieux ont eu raison des plus féroces

Surpris bien vite dans leur prédominance,

Hébétés, perdus, presque en errance

Face à un tel prédateur si véloce.

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28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 23:13

 

Sous un ciel étoilé, la nuit s'annonce chaude

Par bouffées étouffantes fait bien vite frémir

Les peaux très fraîches de vampires au sortir

De virées nocturnes que des plans échafaudent.

 

Ce temps n'est pas pour eux, encore moins que les autres

Mais la soif condamne à des actes cruels

Sur des proies si savoureuses et si belles

Qu'aucun dessin n'envisage ni ne croque.

 

La chaleur est pesante, la sueur dégouline

Fait perdre le réel, le fil et puis l'aiguille

De moments embrumés, dans l'espace, éparpille

Ces gestes aléatoires orchestrés en sourdine.

 

  A mordre dans le vide, le pire des ennemis

Qui assèche, flétrit, rend la vie impossible

Aux premières lueurs vraiment trop réactives

Entre la vie et la mort, n'installe aucun répit.

 

  Les pas se font lents, la démarche haletante

De vampires épuisés de retour au bercail

Longeant les murs, dénudant leurs poitrails

Pour bien mieux supporter cette attaque cinglante.

 

Quelques pas encore pour se mettre à l'abri

De cette canicule qui frappe à l'improviste

Agit comme un signal, brouille toutes les pistes

D'un long parcours parsemé d'incendies.

 

Boules de feu, visions d'apocalypse

Accompagnent les pensées de ces têtes nocturnes,

Qui envient du regard le fond d'un clair de lune,

Masquent leur cauchemar, s'éclipsent.



 

 

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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 15:42

 

Aujourd'hui un vampire est mort,

Emporté par sa vie empreinte de solitude

Foudroyé à l'instant, lui qui avait l'habitude

D'infliger le tourment, de régler tous les sorts.

 

Le vide a fondu sur sa piètre existence

De dévoreur, de carnassier urbain

Appelé chaque nuit à trouver du sanguin

Dans tout être qu'il croise, en toute urgence.

 

Le passé l'a rattrapé au détour d'une rue,

A l'angle d'un carrefour aux chemins dégarnis

De traces à suivre, de pistes indéfinies,

Directions en contrastes, en tous points biscornues. .

 

Face à face tragique avec plus fort que lui,

Seul face à son destin, prêt à rendre l'âme

Enumérant la liste de tous les actes infâmes

Perdu face au néant, arrosé par la pluie.

 

Un trou noir est prêt à l'aspirer, pour grossir davantage

Gourmand de tous les monstres et des viles intentions

Traque les âmes noires, indécentes visions

De cauchemars inscrits en sanglants dérapages.

 

Un voile s'étend comme un filet d'audace

Sur un vampire qui n'inspire plus rien,

La peur s'est effacée au détriment du Bien

Qui referme son piège, crée une impasse.

 

Un vampire est mort, la nuit l'a oublié

Sous un manteau de pluie à la tiède chaleur,

A refermé sur lui des éclats de lueurs

Qui l'ont fait, à l'instant, pleinement exploser.



 

 

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23 avril 2011 6 23 /04 /avril /2011 22:43

 

Eclairs de lune sur blancs visages.

Exempts de jours, gorgés de nuits

Sombres regards d'êtres qui s'ennuient

D'une vie éternelle en unique présage.

 

Décor en noir et blanc accapare l'espace

Toujours à l'identique, un damier pour échecs

Médiéval remplacé en valeur intrinsèque

Par des pièces cachées, ne tiennent pas leur place.

 

A se rendre Fous, répandent leurs méfaits,

Rejettent Tour à Tour l'éclat d'une autre vie,

Cavaliers, en oublient leur état de sursis,

Sont des Pions prisonniers d'un apport en sang frais.

 

Vampires, Roi et Reine d'un scénario lugubre,

Ce couple sournois chasse à l'unisson

La nuit venue, sans poser de question

S'active, s'alimente et s'assume.

 

Repas sanglants pour canines incisives

Trouvent en écho les mâchoires crispées

De marionnettes, en réponses saccadées

A l'effroi dévolu aux étreintes nocturnes.


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17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 16:06

 

 

hestia2                  

 

 

 

Une photo dans les mains, un brûlis dans le coeur

En mal d'amour, de compagne à chérir,

Se consume en pensées, souhaite reconquérir

Une icône marquée en habit de splendeur.

 

Des frissons le parcourent repensant aux moments

D'une tendre attitude partagée sans compter,

Couple d'un autre temps figé dans son idée

De ne jamais connaître à nouveau ces instants.

 

A se mordre les lèvres, rêvant aux doux baisers

Echangés par passion, alimentant sa vie

Antérieure et divine défilant sans un bruit,

En espace préservé, jalousement gardé.

 

Pleurer, il ne peut pas, se regarder non plus,

Les miroirs se brisent dès qu'il s'approche trop,

Sa vision est au loin, perdue dans un îlot

Qui l'isole sans conteste et en tout point l'exclut.

 

Son sang coule en pleurs, par larmes déployées,

Images plein la tête fourmillent de sensations

Qui l'emportent au delà de bien de décisions

A prendre ou à penser, le font se déchirer.

 

La photo a jauni, un souvenir ancien

Qu'un froid a recouvert d'une étrange clarté

Espoir pour un vampire, lueur à conserver

Dans un abri de glace, réchauffé enfin.


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Présentation

  • : Le blog de Topirate
  • : Mon Blog s'écrit en poésies, les thèmes abordés sont très variés (l'univers vampirique prédomine cependant) et toujours relatés avec une pointe d'humour, quand le sujet le permet. Pirate au grand coeur, conteur et raconteur d'histoires, mon autre grande passion est le dessin, surtout les portraits féminins. Divers articles ponctuels et photos sur le sport ou la vie courante complète ce blog, qui, je l'espère vous plaira.
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