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18 septembre 2013 3 18 /09 /septembre /2013 20:07

 

Fabriqué en ébène, ce pion de bois

A la tête dure, vient d'un autre âge,

Fait partie de ces pièces sans partage

Rabotées par un artisan d'autrefois.

 

Une estampille prône à sa base solide,

De ces marques indélébiles, inaltérables

Qui le classe dans une série très remarquable

Haut perchée, son avancée est rapide.

 

Lui seul de sa pure lignée a survécu

Au fil d'un progrès qui n'a pas que du bon,

Quelques fabriques l'ont rendu moribond

En préférant le plastique aux matières du cru.

 

Rentré dans le rang, ce rescapé agit incognito

Se retrouve en première ligne d'une équipe sans âme,

A trop se démener, il a perdu cette flamme      

Qui le pousse maintenant à se la jouer solo.


Sa vivacité est peu commune, force l'admiration

Des têtes pensantes qui lorgnent l'affrontement,

Un colosse rôde au fil des craquements

D'une armée disloquée, en décomposition. 

 

Le jour se lève sur une place abandonnée,

Un échiquier se referme, électronique,

La partie est finie au terme d'une cyclique

Edition, un pion solitaire a déjà gagné.

 

 

 

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17 septembre 2013 2 17 /09 /septembre /2013 23:48

 

Ta dernière lettre m'a laissé bien triste,

 De ces sentiments émergents à fleur de peau

Mais pas question pour moi de baisser le rideau

 C'est toi que je veux ma belle artiste !

 

Chaque jour tu recevras mes bouquets de fleurs,

 Recevras mes mots doux aussi, brûlants

 De mon amour aux cris toujours hurlants,

Je te promets des étincelles étoilées de bonheur

 

Ton sourire reste gravé à l'infini

Dans ma mémoire de clown triste,

Si tu ne reviens pas et que j'insiste

Ne me rejette pas, garde moi en ami.

 

Mais ce n'est pas d'amitié dont j'ai besoin,

Ce sont tes yeux qui me dévisagent,

Tes mains qui quelquefois pas très sages

Prendront ma taille avec le plus grand soin.

 

Ne me quitte pas s'il te plaît,

Le temps passe trop vite et tu es si loin,

L'espace s'est vidé, a trop vite éteint

Ma flamme qui m'a fait sombrer.

 

Ton visage plaque mes pensées, fige

Le reste de mes précieux souvenirs,

Ne me quitte pas s'il te plaît, pour l'avenir,

Cette vie à deux qui me donne le vertige.


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16 septembre 2013 1 16 /09 /septembre /2013 15:00

 

C'est horrible ! j'ai tué le temps une fois de plus,

Il était venu me voir en ami, là sur ce banc de solitude,

S'était assis paisiblement à côté de moi, indissoluble,

Mais son tort a été de me parler en farfelu.

 

A pointé ses aiguilles vers moi presque à me toucher,

Pourtant il devrait savoir que je n'aime pas ça !

Les piqures je les évite, me remplissent d'effroi

Je n'y peux rien, il aurait dû se méfier.

 

Ses heures ont rempli mon espace de vide

Jusqu'à décliner ses chiffres un par un,

Les enlever de son cadran inopportun

Pour me les offrir, me prend pour un extralucide.

 

C'est vrai que je bulle un peu, me légume parfois

Mais bon, j'ai quand même de la marge,

Mon "envie de rien" ne me rend pas barge

J'aime bien le voir passer tout près de moi.

 

Sans doute en a-t-il eu marre et pour m'imiter

S'est posé là pour rendre ses armes

N'a même pas esquissé une larme

Son air réjoui n'a pas arrêté de m'intriguer.

 

Pourtant les affaires reprennent au gré des sonneries

Des différents portables qui se rappellent à moi,

Les chiffres s'envolent reprennent le convoi

D'un train temporel trop rapide anti-insomnie. 


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16 septembre 2013 1 16 /09 /septembre /2013 07:00

 

Un tendre novice rencontre un Maître "es échecs",

Il en tremble presque car c'est son idole,

Enfin pourra-t-il jouer ce premier rôle

En sa compagnie dans ce cadre "high tech"?

 

Le jeu s'installe, les dernières pièces se placent

Sur un échiquier au sol luisant, nickel,

Les éléments du jeune joueur viennent en rappel

Se montrer sous un jour qui agace.

 

Le tournoi est en "Free Style", une liberté totale

Qui ne plaît pas à tout le monde,

Y compris à ce champion renommé qui gronde

Mais l'organisateur est habitué aux râles.

 

Des pions multicolores habillent le terrain

Des mains de l'élève qui ne voit aucun mal

A mettre un peu de joie même en mode minimal

Pour ce jeu qu'il décore avec un gout certain.

 

En face, le décor est impeccable en blanc immaculé,

Les pions arc en ciel tentent une approche amicale

Mais un froid leur répond en peine maximale

Renvoyant sur la touche un fougueux cavalier.

 

Des masques trompent ce monde aseptisé,

Cet enfant en culottes courtes se débrouille bien

A piégé quelques pistes d'un luisant satin

Qui trouble cet expert qui continue de s'interroger.

 

Les visages se dévoilent au dernier moment,

Une pièce en main laisse muet le Favori

Qui s'est laissé distraire par la supercherie,

Le fou qu'il doit reposer le laissera perdant.


 

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15 septembre 2013 7 15 /09 /septembre /2013 15:00

 

Un homme s'étire au sortir d'une tente, s'étonne

De toute cette agitation alentour,

Libre comme l'air, il voudrait faire un tour

Mais un Gaulois par curiosité le questionne.

 

Bien vite ressort sa qualité d'étranger,

Corse, il se présente, au nom imprononçable

Digne d'une chanson peut-être commercialisable

Qui fleure bon son pays où il veut retourner.

 

Furax, Astérix veut encore en découdre

Mais les légionnaires sont tous au tapis,

Ce sera pour une autre fois, alors tant pis

"Ocatarineta..." leur apporte du grain à moudre.

 

Cet invité surprise aime bien cet autre peuple fier

Qui a un air de famille d'avec le sien,

Ne se laissera pas marcher sur les pieds, c'est certain

Par des Romains accapareurs de terres.

 

"...bellatchichix" est un ardent défenseur de son île,

Il le clame haut et fort lors du banquet,

Accepte volontiers un morceau de sanglier

Au grand dam d'obélix qui en devient sénile.

 

C'est convenu, Abraracourcix en chef le décide

Les comparses partiront pour une nouvelle aventure,

Que l'îlien en tous les cas maintenant se rassure

Il n'est plus seul contre cet oppresseur aux visées acides.

    

 

 

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15 septembre 2013 7 15 /09 /septembre /2013 07:00

 

Les camps romains sont désertés à l'unisson,

Un vent de panique s'est emparé des légionnaires

Et de leurs supérieurs un peu moins débonnaires

En ce jour de tous les dangers, sous tension.

 

En repérage, Astérix et Obélix ne trouvent trace

D'aucune présence derrière les palissades

De Laudanum, Aquarium et Petibonum, maussades,

Heureusement, Babaorum est un dessert tenace.

 

Un Centurion hurle, craint les Gaulois comme la peste

Ses cris hystériques sont proches du règne animal,

Le berger Corse n'y voit lui aucun mal

Mais jamais ne dérogera à faire une sieste.

 

Des chaînes tombent pour un vent de liberté

Qui au bout du compte ne trouve pas preneur,

Le prisonnier ne s'évadera pas, par malheur

Pour cette garnison qui prend un air inquiet.

 

Pendant ce temps les nouvelles vont vite,

Ainsi la fête peut débuter juste avant le dîner

Pour ces autochtones et leurs précieux alliés,

Panoramix prépare sa potion, à boire les invite.

 

C'est un défilé tout en couleur qui s'anime,

Où les langues se délient en accents hétéroclites

Au fil de cette boisson aux effets dynamites,

Magique, elle est un remède contre le crime.

 

C'est un "Joyeux Anniversaire" qui est ainsi souhaité

A toute une légion qui s'y préparait profil bas,

Un ballet de claques, de coups de poings "et cetera"

Plonge dans le chaos Babaorum ratiboisé.

 

 

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14 septembre 2013 6 14 /09 /septembre /2013 11:47

 

C'est au tour de la Reine de prendre les devants,

Sa nouvelle folie porte sur les glaces, les miroirs

Tout ce qui fait d'elle en tout point le soir

La suprême clarté aux reflets étincelants.

 

Elle assène ses coups, hautaine et fière

De son pouvoir de Diva, porte la couronne haute

Quelquefois farfelues ses idées trottent

Jusqu'à faire table rase sans aucune manière.

 

Des cavaliers l'accompagnent, chevaliers servants

Qui aiment s'agenouiller, admirer sa beauté,

Chacun de ses actes est vite complimenté

Par une assistance de tous les instants.

 

Le Roi rumine dans son coin avec son arrière-garde,

Se sent emprisonné entouré de ses pions,

Les tours ne sont pas en reste en élévation

Postées aux angles le regardent.

 

Parfois elles dansent le rock avec lui

Ou le "roque" pour les fins initiés

Sous les yeux d'un chapelier fou, un peu fêlé

Qui attend patiemment son regard qui le fuit.

 

Entre ces Altesses, noires et blanches,

C'est la lutte pour le pouvoir jusqu'au bout

Les coups de Maître et de marabout

Se succèdent, certains au final flanchent.


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13 septembre 2013 5 13 /09 /septembre /2013 18:32

 

Une tour a brisé ses chaînes de solitude

Et a pris cette porte dérobée pour rejoindre ce lieu

Qui a empli son coeur, l'a porté dans des cieux

Emplissant ses pensées plus que d'habitude.

 

Elle s'est penchée à Pise, toute curieuse

De pouvoir trouver par chance l'amour fou,

Aimerait pouvoir ainsi pour une fois crier au loup

Et connaître des sentiments qui la rendent heureuse.

 

Mais Babel lui tend les bras, l'emporte vers le ciel

Dans une avancée qui jamais ne s'achève,

Pour une septième étape annoncée dans un rêve

Qui s'éternise longuement sans goût de miel.

 

La tour est sur ses gardes maintenant,

Ne tombera plus dans des pièges

Où des pions seront là pour un siège

Autour de ce lieu aux espaces intermittents.


Ses créneaux ne voient rien venir à l'horizon,

Le Roi et la Reine y font d'ailleurs une promenade

Sous les yeux d'un fou chantant une ballade

Qui leur est dédiée, rythmée au diapason.

 

La musique adoucit les moeurs dit-on

Mais ce barde barbe un groupe de cavaliers,

Une idée de meurtre pourrait plus les tenter,

Des regards courroucés lui font baisser le ton.


 

 

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13 septembre 2013 5 13 /09 /septembre /2013 17:24

 

Une main se retient d'appuyer sur l'horloge,

De l'autre, caresse l'idée de pouvoir arriver

A faire basculer une rencontre si serrée

En jouant avec la tête d'une pièce de forge.

 

Le fil de l'affrontement tourmente ces sabliers

Posés côte à côte en pacifiques ennemis,

C'est à qui au final n'aura pas fini

Son laps de temps, aura maîtrisé le danger.

 

Les regards se jaugent, se fixent aussi,

Des sourcils se froncent, les bouches font la moue

Quand les prises de tête pensent surtout

A se concentrer sur des coups mistigris.

 

A chacun sa technique, ses intuitions de feu,

Les crânes bouillonnent de cerveaux en fusion

Pourtant le calme est plat au gré d'une illusion

Qui se prolonge en spectacle radieux.

 

Les moments s'éternisent, les coups deviennent espacés,

La réflexion prend le dessus sur une agitation

A l'emporte-pièce, forgeant un moral de béton

Loin de cette fougue souvent désordonnée.

 

Les corps de ces armées mécaniques s'éparpillent,

En vrac d'avoir trop combattues, presque casés

Dans des positions parfois bloquées

De géants aux pieds d'argile qui fourmillent.

 

Les faux-pas sont interdits, quelques secondes encore,

Des moments cruciaux pour ne pas laisser filer

Une victoire que chacun veut espérer

Mais là, un blocage final les fige par le sort.


 

 

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11 septembre 2013 3 11 /09 /septembre /2013 19:32

 

Il manque une case à ce fou qui cherche en vain

Où placer son attaque en diagonale,

Une manière de procéder somme toute banale

Sans ingéniosité, prend un rythme baladin.

 

Bariolé, il ne passe pas inaperçu, fête

Son permis de conduire sur ce promontoire

N'a pas vraiment l'habitude de cette patinoire

Qui le laisse souvent sur les fesses l'air bête.

 

Son imitation du surfeur est renommée

Mais parfois tire trop sur la vague,

Prèfère les angles droits, accroc divague

A perdre les pédales avec anxiété.

 

Sa vitesse le perdra un jour ou l'autre,

Ce foldingue est boulimique, se délecte

De pièces dévorées qu'il détecte

Grâce à un sonar digne d'une autre époque.

 

Ses combinaisons ne surprennent plus personne,

L'invention n'est pas vraiment son fort,

Jamais ne se barricade c'est un tort

Et paie cash ses incartades, déraisonne.

 

Un mur d'eau le fait reculer, un supion jette 

Son encre, et redessine les contours

De ce terrain de jeu dont le bruit court

Jusqu'à s'éteindre, un miroir aux alouettes.

 

 

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  • : Le blog de Topirate
  • : Mon Blog s'écrit en poésies, les thèmes abordés sont très variés (l'univers vampirique prédomine cependant) et toujours relatés avec une pointe d'humour, quand le sujet le permet. Pirate au grand coeur, conteur et raconteur d'histoires, mon autre grande passion est le dessin, surtout les portraits féminins. Divers articles ponctuels et photos sur le sport ou la vie courante complète ce blog, qui, je l'espère vous plaira.
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