Une tour a brisé ses chaînes de solitude
Et a pris cette porte dérobée pour rejoindre ce lieu
Qui a empli son coeur, l'a porté dans des cieux
Emplissant ses pensées plus que d'habitude.
Elle s'est penchée à Pise, toute curieuse
De pouvoir trouver par chance l'amour fou,
Aimerait pouvoir ainsi pour une fois crier au loup
Et connaître des sentiments qui la rendent heureuse.
Mais Babel lui tend les bras, l'emporte vers le ciel
Dans une avancée qui jamais ne s'achève,
Pour une septième étape annoncée dans un rêve
Qui s'éternise longuement sans goût de miel.
La tour est sur ses gardes maintenant,
Ne tombera plus dans des pièges
Où des pions seront là pour un siège
Autour de ce lieu aux espaces intermittents.
Ses créneaux ne voient rien venir à l'horizon,
Le Roi et la Reine y font d'ailleurs une promenade
Sous les yeux d'un fou chantant une ballade
Qui leur est dédiée, rythmée au diapason.
La musique adoucit les moeurs dit-on
Mais ce barde barbe un groupe de cavaliers,
Une idée de meurtre pourrait plus les tenter,
Des regards courroucés lui font baisser le ton.