Le blog de Topirate

La tempête en approche sur des côtes escarpées,

Multitudes de vagues déferlant tour à tour,

Dessine par écumes des figures agitées,

Se retire parfois évitant les contours.

La vision est bien faible, fragile point de vue

Q'une vigie aperçoit en horizon lointain,

S'agitant sur son mât, dévisageant , hautain,

Les murs assourdissants qu'il juge inconvenus.

Intenses ondées balayant tout le pont,

Nettoyant par revers les travées encombrées,

Projettant par séries, les corps incontrôlés

Hors d'un vaisseau attaqué de plein front.

Un cap à maintenir, malgré tout, en tourmente,

Attaché à la barre, le Capitaine veille,

Donne des ordres pour maintenir en éveil

Les matelots noyés par les vagues assaillantes.

Plus fort que les Pirates, la Nature intervient,

Mate la résistance, impose sa force brute,

Réduit tout au silence par un pouvoir occulte,

Impose, insolente, son drame cornélien.

Un regard aura suffit au début d'une histoire,

La foudre est tombée sur deux têtes étrangères,

D'un coup, d'un seul, a changé l'atmosphère

D'un présent jusque là qui n'osait pas y croire.

Vision nécessaire par ces temps de grand doute

Image d'accalmie qui se présente à soi,

Un rayon de lumière qui éclaire un endroit

Qui marche par battements, est bien vite à l'écoute.

Tendres gestes d'un pirate pris sous le charme

D'une belle prisonnière que la grâce illumine,

Réconfort apporté avant que ne fulmine

La colère émergente d'une vie qui s'alarme.

Rien n'importe plus que de trouver ensemble

Un besoin de s'aimer, partager des moments,

Oublier tous les troubles et aussi les tourments

De la folie des hommes que plus rien ne rassemble.

Intenses sentiments en retour partagés

Une idée, une seule, se présente à l'esprit,

S'enfuir pour un autre univers, éviter la furie

Projeter un présent par communes pensées.

Un futur se construit, échappe à des contraintes

Par barque apprêtée glissant sur la lagune,

Deux silhouettes, dessinées, sur fond de clair de lune,

S'embrassent lentement, tendrement en étreintes.

A force d'en parler, s'écoule lentement

De secondes en minutes, pour arriver en heures

Trotte à son rythme, rivalise sans heurts

Avec ses armes, avance savamment.

Compte, multiplie, et bien moins se divise

Comme un rien se défile devant les imprévus,

L'instant, lui, est magique, ne sera prévenu,

Incompris, oublié, sans aucune reprise.

En un monde parallèle empli d'humanité,

Les objets mécaniques gouvernent sans répit,

Inventent à leur guise un espace ordonné

Où tout paraît plus sûr, nettement plus précis.

Ballets de montres qui chronomètrent à perte

Horloges en balance avec le temps qui passe

Performances illusoires à battre, sans que casse

L'aiguille à l' arrêt, que la panne rend inerte.

Malgré tout, le soleil sert encore de repère

Bat tout le monde et chauffe au firmament

Ralentit les efforts, les cadences, en jouant

avec les heures d'été et d'hiver, imprudent !