Repars maintenant cela vaut mieux en tous les cas,
Te regarder m'attire toujours autant et c'est un supplice
De ne pouvoir te toucher, le moindre abysse
M'aspire dans une zone qui m'éloigne de toi.
Le jour m'est insupportable, la nuit me recouvre
De sa solitude empreinte de folie;
Mon apparence s'invente de nouveaux défis
A croquer, lentement mon appétit s'ouvre.
Je ne sais maintenant si elle me reconnaît;
Mon visage est anguleux, blanchi à la chaux,
Au regard sanguin qui prend de haut
Toutes les occasions de se faire remarquer.
J'espère ne pas la croiser maintenant, je prie
Pour que le mal qui m'envahit épargne la beauté
Que j'aime à la folie, toujours, émerveillé
De l'observer vivre, je l'envie.
Le mal progresse, me vampirise plus,
Mes morsures se réveillent pour estomper
Mon humanité prête à sombrer,
Je résiste tant que je peux sans m'avouer vaincu.
Cette nuit j'observe la pleine lune et mon esprit
Plein d'images étoilées se souvient
Des temps joyeux, mais maintenant mon destin
Prend un chemin plus sombre, me détruit.