Un vent souffle, plutôt une légère brise
Qui fait balancer doucement la luxuriante flore,
Les palmiers s'animent comme pour parler encore
Sous le regard de Monoihere toujours très éprise.
Une mer limpide miroite dans ses yeux lumineux,
Sa chevelure ondule, suit les si subtils aléas
Des courants ascendants, descendants, au delà
De son sourire enjôleur tellement majestueux.
Sa vision part au loin, revient dans un rêve
Au devenir qui s'éclaircit, lentement se précise
Car ses désirs sont bien là, soumis à une emprise
Qui la fait avancer sans l'ombre d'une trêve..
La nuit tombe sur le lagon, mais il est temps
De revenir à la réalité d'un quotidien cadré,
L'agitation d'un restaurant lui fait mettre les pieds
Dans un monde parallèle aux parfums exaltants.
L'horloge tourne, le matin s'éveille sur un nouveau jour
Pour Valéani, entourée d'une bande de bambins,
Des bouts de chou en garderie à surveiller sans fin
Jusqu'à l'heure du repas, ce sont tous des amours.
Tendres sont ses pensées pour l'année prochaine,
Et l'espoir d'être
Poussée par la passion de ce métier pas si facile
Pour se consacrer aux autres et soulager les peines.