Le blog de Topirate

Une présence malsaine plane, maléfique à souhait,

Pesante quand la nuit profonde bientôt survient,

Ce n'est la peine de se mettre dans le pétrin

Quand on y est déjà, l'esprit inquiet.

Chaque bruit fait sursauter, souvent aussi regretter

La lumière intense du jour même très brûlante,

Des souvenirs joyeux en pure détente

Font éloigner l'idée d'un vrai danger.

Ce soir les rôles se sont vite inversés,

Des tourbillons de drames ont pris le pouvoir,

Des brumes malfaisantes avaleuses d'espoir

Cherchent des vies à prendre à satiété.

Par grande malchance, mon tour vient

Par hasard, l'ambiance n'est pas sereine

Mais idéale pour quelques tueurs extrêmes

Présents vraiment pas pour le bien.

Un vampire a reniflé ma trace et la sueur

De toute cette angoisse répandue,

La lune éclaire peu le tendre menu

Qui se déplace poussé par la peur.

Des ailes me poussent, me font voler

D'un trajet à un autre, parfois je lévite

Enfin je crois, sans faire le pitre,

Un pieu dans la main pour me réconforter.

Le "Roi" a fort à faire pour motiver ses troupes

Et se sent tout petit sur ce vaste échiquier,

Un champ de bataille au rythme chronométré

Où chaque coup est observé finement à la loupe.

Les "Pions" vont bon train, premiers à s'investir

Peut-être dans la finance en quelques placements,

Astucieux montages pour prendre les devants

Finement, sur de coûteux conflits à venir.

Bien "Fou" qui peut dire où iront les trajectoires

De ces flèches lancées à très vives allures,

Diagonales endiablées alignant les captures

Au fil d'un combat sensément voué à la victoire.

"Tours" contre tours, les faces à faces s'intensifient,

Montent au créneau parfois en joutes meurtrières

Contre-balancés par de longs lancers de pierres

Freinant l'avancée d'une armée qui se méfie.

Les "Cavaliers" s'activent, tentent de forcer la chance

Montés sur des destriers qui le prennent de haut,

Les échanges tactiques quadrillent le tableau

Qui se déplie au gré des poids qui se balancent.

La "Reine" prend le jeu à son compte, s'invente magicienne

Et par son pouvoir s'entoure d'une forteresse,

Mais rapidement montre quelques signes de faiblesse

Quand un tremblement de terre impromptu fait des siennes.

Les cloches sonnent et perturbent le sommeil

De quelques vampires endormis en tout quiétude,

Censément, Il n'est pas dans leurs habitudes 

De se lever si tôt, et n'utilisent jamais de réveil.

De mauvais poils, ils étirent leur muscles à l'extrême,

Font grises mines, n'en pensent pas moins,

Ce vacarme maintenant les bouscule pour soudain

Relancer leur appétit, pas question de faire carême.

Mais le jour fait obstacle à leur sortie à découvert,

Le soleil brûle, le bruit rend sourd, la folie guette,

Leur rythme est annihilé, ces êtres deviennent abjects

A la seule pensée d'attendre, pour eux c'est un calvaire.

Pourtant, certains se risquent pour chercher pitence

Mais payent cher la taxe sur le carbone,

Leurs peaux se liquéfient, détonent

Avec leur blancheur initiale de jouvence.

Immortels, mais pas trop quand ils tentent le diable

Très heureux d'accueillir ainsi de tels adeptes,

De cruelles fripouilles bien souvent infectes

Au goût très prononcé pour les actes regrettables.

Le jour leur chauffe les oreilles, les font suffoquer

Surtout quand le vent s'en mêle et emporte

Quelques paravents protégeant ces cloportes

Agglutinés en grappes, balayés sans pitié.

Une goutte de pluie fait des siennes,

Frappe le front d'une créature hors normes,

Une bête féroce ainsi sortie d'un somme

Avant que bientôt la nuit ne survienne.

L'impact a fait pénétrer un brin de fraîcheur

Dans un esprit en feu souvent sur le gril,

Sans cesse remonté, branché sur une pile

Qui fait battre par de vives pulsions son coeur.

Il a les crocs, c'est sûr, ce vampire-là

Quand les intempéries s'amusent à le tourmenter

Par le toit de son abri en tout point percé,

Et perméable au soleil, à son grand dam quelquefois.

Il a encore les traces de ces brûlures profondes

Qui l'ont fait souffrir un temps, encore y pense,

Par sa force de survie se met en transe

Dès qu'un souffle de traque agite son monde.

Sa transformation bien vite est saisissante

Et ne laisse aucun doute sur lui

Et ses intentions personnelles qui sont le fruit

D'une malédiction qui le poursuit, démente.

Son déplacement, en quelques secondes, comme l'air

Le transporte comme par magie, sa trajectoire paraît ivre

De cette tragédie à écrire, un message qu'il délivre

En secret, celui d'un chasseur expert.

Une porte s'ouvre sur un vaste inconnu

Parsemé de doutes, éclaboussé de frayeurs,

Le genre de sentiments provoqué par la peur

De basculer sans retour dans un autre jus.

Une cuvée sombre, d'une robe à frémir

Qui enivre une âme et fait perdre la tête,

Un mal de crâne émergeant d'un squelette

En devenir, qui n'a plus la force de gémir.

Un zombie prend sa place dans le monde,

Un vampire qui maintenant endosse la peau

D'un animal maudit qui jamais ne dit mot

Mais dévore autrui, souvent sa colère gronde.

Les mains s'affinent jusqu'à ces griffes

Qui aiment saigner, répandre le sang,

Boire les paroles d'êtres méprisants

Qui poussent vers un mal sans esquisse,

Le tableau est toujours le même, maudit,

Quand la nuit tombe, quand un vil regard

N'a qu'une seule obsession, rendre hagard

Des innocents mordus sans aucun bruit.

Une chauve-souris prend le relais en cruelle

Egérie d'une histoire à dormir debout,

Sans doute est-elle ivre de tout ce sang surtout

Perlant en gouttes de pluie éternelles;