Un musicien en herbe se sent un peu perdu
Dans des dédales qui le dépassent,
S'il était un pêcheur ce serait une nasse
Effilochée qu'il remonterait in situ.
Choisir un instrument l'agite comme un fou,
Lui met martel en tête, un brin anxieux,
Son regard vague, bien moins curieux,
Se pose sur une guitare stylisée de Corfou.
Lire entre les lignes est dans ses cordes,
Il ne se prive pas de la prendre dans ses bras,
Mais, même branchée, le courant ne passe pas,
Son envie file comme un éclair, dans le désordre.
Une flûte de Pan maintient une porte ouverte
Là où l'abandon pourrait menacer,
Mais la main d'un Dieu vient vite la guider
Vers un univers envoûtant de Saint-Sylvestre.
Un coup de tonnerre le fait changer son fusil d'épaule,
Se diriger vers une autre direction Stradivarius,
Sans penser à une station Métro, ou lire Confucius,
Un violon scelle sa présence, en tête caracole.
Un fusible saute et fait se réveiller d'autres partitions,
Emportées par un piano immobile, une harpe aussi,
Pendant qu'une batterie rythme et retentit,
Plus encore orchestre un baladin parti en ébullition.