La nuit est comme le jour, un dilemme
Pour ce vampire frustré, partagé
Entre ses pulsions et ses désirs rêvés
D'une autre vie, le corps indemme.
Son regard s'est élargi, son impatience est sans limite
Dès qu'il s'agit de voir miroiter
Ses reflets improbables qu'il aime disséquer
En autant d'espoirs parfois brisés si vite.
Tenace, il accumule les fétiches
Qu'il aime collectionner, surtout les gris-gris,
Pour lui mieux que le noir s'invente une panoplie
A le faire divaguer dans des méandres godiches.
Parfois son aspect maladroit émerge,
Montre les limites de son tempérament cruel
Divisé entre l'anonymat et un conditionnel
Qui le projeterait en plein jour, gamberge.
La frontière est là devant lui, si près,
Entre craintes et délices lui lance des appels,
Récolte des renseignements à la pelle
Assidu à se remettre en cause, millimétré.
Le soleil avance ses piques de flammes
Il recule d'autant, n'est pas prêt du tout
A mordre la poussière d'un néant surtout,
Sans état d'âmes il se la joue infame.
Tel une autruche se cache la réalité,
Plonge sa tête dans un trou de solitude,
Berce son esprit d'une pause interlude
Qui lui est fatale, jusqu'à le faire exploser.