Ce baiser, il en rêvait à tous moments depuis une éternité,
Un goût d'humanité retrouvée dont il se délectait maintenant,
A ne plus vouloir lâcher prise, prenait un plaisir évident
A cet acte oublié qui en tout point le réconfortait.
Ses lèvres l'envoûtaient, pulpeuses en diable,
Il ne se privait pas de les caresser de ses joues
Très douces, si promptement au cas où
Cette attirance s'envolerait d'un coup, coupable.
Un drôle de vampire qui ainsi s'empourprait,
Non pas de sang, mais de ce fard dévolu
A des sentiments profonds, méconnus
Jusqu'à cet instant magique à partager.
Leurs doigts se frôlent, s'entrecroisent sans bruit,
Leurs mains se réchauffent au feu de leurs regards
Irrigués par ces flux lumineux, au hasard
Des rayons de lune utilisés comme enduit.
Il la voit dans son élément, de nuit,
Elle n'a pas peur, se blottit contre sa poitrine
De Prince des ténèbres, dans la fièvre sanguine
D'un amour naissant qui la poursuit.
Deux corps s'enlacent en douce harmonie
Loin des tourmentes, de ces envies morbides
Qui s'effacent aux contacts de ces peaux candides
Aux portes d'un bonheur épanoui.
A lire dans le même registre : Poème vampire : Espoir fou d'un vampire amoureux...