Une douce brise étend son léger souffle
Sur un paysage où le calme invite au repos,
Nature accueillante à l'accent trémolo,
Un ballet de saveurs, en aucun point ne souffre.
Un vent plus vif fait voler quelques feuilles
Par pointes inégales, par endroits seulement,
Virevolte, soulève, s'active étrangement,
Prend place en indices que les chemins recueillent.
La montée en puissance prend forme, effervescente,
Virulente, agitée, dérangeante en tout cas,
Tourbillons de poussière qui font presser le pas
De victimes surprises, perdues, haletantes.
Pluie et vent mêlés s'accordent bien ensemble
Dans ce tableau noirci qui n'inspire rien de bon,
Qu'une attaque survenue d'une autre dimension
Apporte en écho toute une terre qui tremble.
Volutes de fumée absorbées par les flammes,
Eclairs s'acharnant sur édifices perchés,
Déchiffrant les messages pour ainsi décoder
L'avancée d'un chantier de vies qui rendent l'âme.
Visions d'apocalypse, anarchie en eaux troubles
Sur décombres de maisons réduites en un amas
Blessures citadines exposant le trepas
D'un monde effacé, idyllique, en découpe.
Cauchemar annoncé, projettant le malheur,
Le typhon a laissé sa marque trop connue
De vils ravages, de souffrances impromptues,
Implacable vision dont il est bien l'auteur.