Une eau limpide, d'un calme à toute épreuve,
Cet endroit est féérique, fait croire au paradis
Pour milliardaires prêts à toutes les folies,
Accrocs à ces îles dont ils s'abreuvent.
Les plages sont de sable blanc, à se rouler par terre
Sauf quand on y est déjà, étendu, refoulé
D'un itinéraire qu'on croyait prédestiné
Qui s'efface d'un présent sans aucun repère.
Robinson s'éveille dans la douleur, ouvre les yeux
Vers ce ciel d'un bleu envahissant qui le touche,
Le fait se lever dans un élan de doute
Sans dire un mot, le regard vitreux.
Crusoé est en vie, c'est déjà merveilleux,
Sa tragédie océane est digne d'un miracle
Pourtant n'a consulté aucun de ces oracles,
Ni même prononcé l'once d'un voeu pieux.
Des débris le rejoignent au fil des déferlantes
Lui font bien vite recouvrer ses esprits,
Réalise combien ce naufrage incompris
A été rude, recherche des âmes survivantes.
Rien ne vient le conforter, esseulé ainsi,
Dans l'idée d'avoir quelques compagnons
Ou compagnes, avec qui partager ses émotions,
Se lance à la conquête de l'île en attendant Vendredi.