La marmotte a beau chercher et fouiller les moindres recoins
Elle a perdu son bien le plus précieux, son trésor inestimable
Conservé depuis des années sans vraiment de raison valable
Sauf affective, maintenant se démène à fond, en vain.
C'est un objet collector qui vaut une fortune
Sur le marché spécial des amateurs avertis,
Si certains le veulent dans un but précis
Ils devront le payer par un monceau de tunes.
Le terrier est sans dessus-dessous, loufoque,
Sombre aussi, même si ses yeux brillent
D'une lueur diffuse qui l'éparpille
Aux quatre vents qui bien vite la croquent.
La peur la prend à l'improviste, la décourage,
Sa mémoire essaie de se remémorer ces instants,
Ces moments de purs plaisirs, enivrants,
Une peluche par manie lisse son pelage.
Le petit bijou brille par son absence, criante,
La déception la pousse à prendre l'air,
Une douce vue, à l'instant, désaltère
Son regard qui croise un buisson de plantes.
Le lapin coloré aime marquer son territoire,
Un soir éméché s'est trompé d'endroit,
A repéré ce papier lumineux planté droit
Face a lui comme un étincelant miroir.
Depuis il ne le quitte plus, c'est son emblème
Il le porte en collier, mieux qu'un Saint-Bernard
La vache et sa clochette sont un peu en retard
Au rendez-vous de la marmotte qui devient blème.