Toujours cette voix qui l'obsède, le rend nerveux,
Lui fait chauffer les méninges à s'arracher la peau
Pour ressembler bien vite à un assemblage en lambeaux
Qui le mine, le ronge, lui fait oublier ses voeux.
Ses pensées plus douces, attendries,
Qui prenaient le dessus, non sans lui déplaire,
Le forçaient à regarder autrement ces atmosphères
Humaines et intrigantes toisées avec envie.
Son état vampire a touché du doigt
Cette vie qui fourmille, pleine d'une énergie
Eclatante de santé sans peur du bruit
Des coeurs qui battent d'un pur émoi.
L'amour l'avait conquis, un espace préservé
Au-dessus de cette folie meurtrière, maladive,
En dépassement, se laissant guider en intuitives
Pensées, sur un lit de fleurs, parsemées.
Maintenant ce chaos mental reprenait ses droits,
Ce mal de tête en résonnance qui donne la nausée,
Le fige dans des idées sanguines éternellement liées
A des attaques nocturnes accablées d'effroi.
Des gouttes de sueur perlent, jouent avec l'apesanteur,
Coulent sur ses joues sombres, vampirisées,
Il est à nouveau porté dans cette immensité
Occulte qui le broie d'une étrange noirceur.
Ses canines sont frémissantes, en recrudescence
D'intentions morbides ressurgies du néant,
Ce vampire s'est attaché tant qu'il était conscient
Que cette bête en lui ne lui laissait aucune chance.