Le blog de Topirate

Un arc-en-ciel a du mal à se lever, pointe

Le bout de son nez, reste pâle,

Malade, d'une blancheur maximale

Qui n'accepte aucune couleur, suinte.

Son nez coule, la pluie le glace

Le fait se réfugier dans son écharpe

Multicolore en théorie, bercé par une harpe

Il se rendort, au lit reprend sa place.

Ciel ! Le soleil perce les nuages,

Réchauffe le cruel dilemme,

Illumine la pire des flemmes

De ce kaleidoscope bien sage.

Existentielle, son envie revient vite,

Part en chasse avec son arc,

Il sait que Diane le regarde, parque

Ses atouts dans des bandes hétéroclites.

Essentielles, ses huiles luisent, brillent

Jusqu'à faire oublier les passages orageux,

Hypnotisent les regards si joyeux

De badauds aux yeux qui s'écarquillent.

Le rouge, passionné, se meurt d'amour

Quand le jaune vise des horizons lointains

Par le vert s'invente un renouveau certain

Au gré d'un bleu clair version troubadour.

Marine, le bleu sait aussi faire, sombre

Dans le violet, n'est pas une mauviette,

Evite le noir, craque une allumette

Pour y voir plus clair à l'ombre.

Mais les artifices s'estompent, le jour fait fi

Des couleurs qui disparaissent, évaporées,

Disparues dans les bras de Morphée,

Subtilisées par un trait de flèche aguerri.

Un petit pois tourne en rond dans sa boîte,

Oublié d'un festin qui s'est tenu ailleurs

Sans lui, le laissant à ses grandes frayeurs

De finir sa vie seul avec ses risques acrobates.

Ce n'est pas un poids lourd, mais habile

A su éviter de se faire remarquer,

Il en paye le prix, celui des "pois cassés"  

Par des blessures mal refermées qui l'éparpillent.

De sa sortie, il en rêve de plus en plus,

S'accroche à la moindre aspérité, se colle

Parfois avec succès, souvent extrapole

Avant de retomber bruyamment dans son jus.

Ses sortilèges sont vraiment trop légers,

A besoin maintenant de vraies incantations,

Danse, roule, cherche des inventions

Qui toujours le laisseront espérer.

Le pois n'est pas en panne, sort son p'tit loup,

Observe un bal masqué, dans l'ombre

De cette conserve dans l'encombre,

Se ment à lui-même, accuse le coup.

Une carotte lui tend la perche, se penche

Pour lui venir en aide par amitié,

Envoie ses fanes pour le faire s'agripper,

Le hisser hors de ce piège pas trop étanche.

Un "sortilourd" récupère aisément le rescapé,

Gorgé d'eau, il est devenu pois chiche

Un couscous l'accapare, ne sera plus potiche

Est dévoré des yeux par bon nombre d'invités. 

Une page blanche insiste à perturber

La douce confiance de cet écrivain en herbe

Qui d'habitude, insolent, ne mâche pas ses verbes

Souvent transcrits à la hâte dans un style particulier.

Sa tête va exploser, c'est sûr, tellement elle peine

A trouver un chemin plausible, une histoire cohérente

Pour l'heure sans vie, ni trace d'envie, énervante,

Remplie de vide, provoque vite la migraine.

Le premier mot hésite, a peur de la rature,

Prend pour ami ce crayon aux traits bariolés

Pour donner un peu de couleurs même tempérées,

Habille le présent pour les pensées futures.

La gomme reprend du service, un peu trop,

S'efface, cherche un coin tranquille,

Mange des "losanges" griffonnés qui la maquillent

En "loser", cherche un effet placebo.

Son imagination invente un "style haut"

D'un niveau jamais atteint, parfait,

Quelques enluminures très appliquées

Le laisse en admiration, avec brio.

Son envie est revenue avec l'inspiration,

Teste une nouvelle plume "stylosange",

S'identifie à elle, prend l'aspect d'un ange

Qui noircit pour une fois, ses pages de créations.

"Marquise", son personnage prend forme

Dans cette histoire chevaleresque,

Pas au trot, mais en train, cette fresque

Chemine, aura certainement un succès énorme.

Le temps pluvieux dehors oublie la voix du silence,

Délaisse cette "sourdine" qui calfeutre, sereine,

Au gré d'un calme qui efface la rengaine,

D'un clapotis qui mouille le sol en alternance.

Fier,"à bras", ce laboureur conduit la solide charrue,

Deux boeufs précèdent ces sillons aux récoltes futures,

Les socs plantés tracent ces lignes, assurent

Un travail régulier au son de quelques mots "hue, hue !".

Une campagne s'éveille en Russie profonde,

Dans un petit village provincial, "Abrassourdine",

Non loin du Caucase, un doux parfum de Chine

Flotte, tout près des tigres grondent.

La frontière est faîte d'une barrière de bambous

Qu'une bande de pandas voraces franchit allègrement

Attirée par la verdure savoureuse de tant de champs

A perte de vue, pour des végétariens, à rendre fous.

Ces animaux, à l'appel, ne sont pas "sourds, dînent"

D'un bon appétit, ravagent quelque peu avec fracas

Progressent maintenant ensemble bien au-delà

Presque au contact des humains, en recherches ultimes.

Leur régime change, ils brassent d'autres nourritures

Sauf les "abras", ces plantes révulsives pour sorcières

Un peu "cadabras", rendent vite éphémères

Ces virées farfelues sur ces lieux de villégiatures.

"Am" aspire à devenir anglaise,

Arrondit les angles aux "phones"

Munie de micros interposés détonne

Par son accent de feu, de braise.

"Poulpe" n'a rien de marin, même pas l'air,

Mijote, cuit dans son jus d'orange

Ne trouve en cela rien d'étrange

Déforme cette "Pulpe" étrangère.

Parfois se loupe à trop vouloir bien faire,

En improvisation "Ham" se prononce,

Pas dindon de la farce, renonce

A devenir un jambon, le goût amer.

Mais se prend un "Hammer" de plein fouet,

Rassemble ses souvenirs avec son "pool, peut"

Tabler sur des certitudes, moins anxieux

Que ce "chic Ken", ce tendre poulet.

Aïe ! "Am" devient so british

Se livre "sterling" en tête,

"Ecosse" des petits pois quartet

Dans un immense manoir en friche.

Pas si aisé de "Lire Land"

Mais c'est "légal, loi" du Comté,

"Royal Cheese" le bien nommé,

Bien mieux pour se détendre.

"Ampoulpe" sait bien se transformer

En romancière à branches multiples,

Se lance assidûment dans des périples

Qu'elle déroule au fil de ses idées.