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28 octobre 2012 7 28 /10 /octobre /2012 18:40

 

 

Ce joueur invétéré cherche une pièce à tout prix,

Emprunte à son voisin sa monnaie fétiche,

Gratte sans modération ses tickets, se fiche

Des regards moqueurs qui le regardent, rient.

 

Il a misé gros et varié l'ensemble de ses paris

Pour mettre toutes les chances de son côté,

A mis son costume mistigri, endimanché,

Jusqu'au bout des ongles espère être vernis.

 

La moitié de son placement est parti en fumée,

Change de devise, opte pour la Suisse,

Ces signes découverts rendent les cases lisses,

Espère en tous les cas toujours se renflouer.

 

Ou mieux, attrapper ce gros lot impensable,

Placer le magot, souffler un peu beaucoup,

Se rendre compte que l'argent gouverne tout

Par sa puissance éloigne les vies misérables.

 

Son stock de chance s'épuise, comme son poignet

Dont le geste accuse le coup, se lasse

De si peu gagner, parfois même casse,

Brise de rage l'enveloppe de son briquet.

 

Son vent de folie est passé, jusqu'au prochain tirage,

Ce soir, en direct à la une sur cet écran lumineux

De ce journal télévisé, le rend un peu nerveux,

Il cherche ses chiffres écrits sur une page.

 

Les numéros défilent, aussi quelques étoiles

Qui le font rêver d'un ciel bleu ailleurs, tranquille,

Cette foi enfin quelques gains se profilent

Mais les billets, au lavage dans un pantalon de toile.


 

 

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28 octobre 2012 7 28 /10 /octobre /2012 00:30

 

La récolte continue au gré de sa marche volontaire,

Il se pose près de la jungle, dans un endroit abrité

Où un filet d'eau ruisselle, une aubaine rêvée

Pour cet invité surprise devenu terre à terre.

 

Un rien est précieux quand on manque de tout,

Quand la faim vous tenaille, fait perdre toute patience,

Remercie le Bon Dieu quand par réelle chance

Son escarcelle se remplit de victuailles.

 

Bricoleur à ses temps perdus, Crusoé récupère tout,

Coupe des lianes avec ce couteau de fortune,

Cette dent de requin en forme de demi-lune

Qui ne le quitte plus, ainsi que ce collier hindou.

 

Ce voyage sera le dernier certainement,

L'isolement le fait gamberger à en perdre la tête,

A s'imaginer rester ici pour toujours, se répète

Certaines phrases à toutes heures inconsciemment.

 

Son regard est attiré par des traces de pas

Sur cette plage nouvellement trouvée,

Remarque des pirogues sommairement amarrées

Qui l'invitent au contact, ne peut cacher sa joie.

 

Pourtant, parfois, il vaudrait mieux rester caché,

Ne rien savoir sur certaines pratiques indigènes

Non répertoriées dans nos habitudes quotidiennes,

Oublier d'être trop curieux, éviter de se livrer.

 

Des feuillages bougent, un homme en sort bien vite

Affolé, courant dans tous les sens, en zig zag,

Qui ne prête attention à cet être sans tag

Vierge de tatouages, blanc, se précipite.

 

Des flèches sifflent autant que de lances

Pointues, acérées, pour seul but de tuer

Cette cible toute prête à être mangée

Par la tribu trompée par ses manigances.

 

Robinson ne fait ni une ni deux, attire

Cette proie en ami, le regard droit,

Dans sa cache pour réduire son effroi,

Regarde les cannibales penauds partir. 

 

"Vendredi" est né de ce jour bien précis,

Fidèle serviteur, ne quitte plus son sauveur

Qui maintenant l'instruit avec bonheur

Loin de cette solitude reprend goût à la vie.


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27 octobre 2012 6 27 /10 /octobre /2012 19:40

 

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Un compte à rebours se met en place, impromptu,

Au grand dam de cette sportive en herbe

Qui court, élancée, le visage imberbe,

Dans une forme éclatante étalée sans retenue.

 

Au nez et à la barbe des autres concurrentes,

Elle fait des pas chassés, déconcentre leurs regards,

Prend de la vitesse, évite les yeux hagards

Tout en tournant sur elle-même, méfiante.

 

La danse fait partie de sa personnalité,

De A à Z ou presque, car "Spéciale"

C'est un figure de style à elle seule, détale

Sur cette piste d'athlétisme totalement réinventée.

 

"Anne" ne voit rien venir, a trop d'avance,

Ne sent pas le vent tourner dans son dos

Croit tenir le bon bout, le bon credo,

Se contente d'un "S à Z", estampillé balance.

 

"Sans nez", son flair fait défaut, s'éparpille,

Loin de satisfaire sa douce continuité

De sprinteuse hors pair super douée

Surnommée "Sannez", d'un nom de bas résille.

 

La cloche sonne pour ce dernier tour de piste

En passe passe, elle repense comme par magie

A cette fée clochette, le regard épris

De cette grâce qui incombe aux artistes.


Hors de portée des critiques qui fusent

Sur sa course si peu académique,

Franchissant la ligne d'arrivée, symbolique,

Diffuse son sourire moqueur, s'amuse.

 

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26 octobre 2012 5 26 /10 /octobre /2012 17:50

 

Une eau limpide, d'un calme à toute épreuve,

Cet endroit est féérique, fait croire au paradis

Pour milliardaires prêts à toutes les folies,

Accrocs à ces îles dont ils s'abreuvent.

 

Les plages sont de sable blanc, à se rouler par terre

Sauf quand on y est déjà, étendu, refoulé

D'un itinéraire qu'on croyait prédestiné

Qui s'efface d'un présent sans aucun repère.

 

Robinson s'éveille dans la douleur, ouvre les yeux

Vers ce ciel d'un bleu envahissant qui le touche,

Le fait se lever dans un élan de doute

Sans dire un mot, le regard vitreux.

 

Crusoé est en vie, c'est déjà merveilleux,

Sa tragédie océane est digne d'un miracle

Pourtant n'a consulté aucun de ces oracles,

Ni même prononcé l'once d'un voeu pieux.

 

Des débris le rejoignent au fil des déferlantes

Lui font bien vite recouvrer ses esprits,

Réalise combien ce naufrage incompris

A été rude, recherche des âmes survivantes.

 

Rien ne vient le conforter, esseulé ainsi,

Dans l'idée d'avoir quelques compagnons

Ou compagnes, avec qui partager ses émotions,

Se lance à la conquête de l'île en attendant Vendredi.


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25 octobre 2012 4 25 /10 /octobre /2012 22:59

 

La pensée parfois est dépassée, surpassée

Par quelques mots qui s'échappent trop vite,

Sortent en accéléré avant que ne périclite

Cet élan enthousiaste parfois incontrôlé.

 

Des mots "tôt", des mots "tard" suivant le cas

Quand le moment venu n'est pas choisi,

Quand, au lieu d'être vraiment indécis

On se lâche pour un bien ou un mal parfois.

 

Des mots "globine" aussi spécial vampires

Qui leur permettent de humer l'atmosphère,

Les dents au vent sur tous les hémisphères

S'accordent le droit de se nourrir d'un rire.


Par des mots "niaque", à l'approche d'Halloween,

Le côté sombre est à portée de mains

Parfois crochues, la nuit jusqu'au petit matin

Déambule avec cette envie couleur "spleen".

 

Pour les amateurs de jeux, la vie est en "démo"

Plus ou moins "mannettes", au fil restent pendus

Souvent pendant des heures, bien loin d'être perdus

Baignent dans un monde fabriqué, pas en "Légo".

 

Par mots, des rations sont distribuées au compte-goutte,

Démosthène le sait bien, prône la prudence

Milite pour la paix, exprime des exigences

Qui ne sont pas du goût de tout le monde, est à l'écoute.

 

Au final, les mots "râlent", ras-le-bol,

Cherchent le silence qui est d'or,

Font oublier bon nombre de trésors,

Referment la porte avec des mots "clé" au formol.

 


 

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24 octobre 2012 3 24 /10 /octobre /2012 19:30

 

Désorientée, cette poule se voit pousser des dents,

C'est enfin arrivé depuis le temps qu'on en parle,

En oublie cette fable à la fin misérable,

Devient carnivore au fil d'un certain temps.

 

Quant à cet âne, il subit l'assaut de cette perche courbe,

Chaque jour au-dessus de sa tête, entre ses oreilles

Un fil tombe devant ses yeux qui dépareille

Sa vue sur cette carotte qui le fait avancer, fourbe.

 

Le cochon, lui, s'en dédit, continue sa vie,

N'écoute rien, se roule dans la boue encore,

Omnivore à ses heures sent venir le porc

Qui est en lui, vous l'aurez bien compris.

 

Après sa danse, le canard se trempe,

Fond d'aise dans sa mare à tourner en rond,

Plonge sa tête, bascule sans rémission,

En attendant le froid, sur le rivage campe.

 

L'oie invente un nouveau jeu surprise,

Sort un nouvel atout, un rôle de gardien

Pourchassant les voleurs aussi les assassins

A coup de cris d'alarme, sort de son mutisme.

 

Le lapin cache ses pattes porte-bonheur

Dans ses replis de fourrure, d'espèce angora,

Veut éviter, sans rire, qu'on le prenne pour un Chat

Botté, rentre aussi ses oreilles non sans peur.

 

Au gré des allées et venues, cette basse-cour

Se croît de la haute, en fait beaucoup trop,

S'invente des aspects humains, un rien écolo,

Par attitudes démesurées parade tour à tour.  

 


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22 octobre 2012 1 22 /10 /octobre /2012 00:35

 

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Pas sans nom, ce petit village est en liesse,

"Sonnez les cloches de Sannez" crient les enfants

Sans peur et sans reproche, au moment imminent

Où les rires explosent en saccades burlesques.

 

Pourtant, ça n'est pas le cas de tout le monde,

Dans certains endroits où l'obscurantisme règne,

A l'abri des regards, les illusions déteignent

Les couleurs vives vers d'autres plus immondes.

 

Les contrastes toujours s'opposent, nuits et jours,

A l'infini d'un temps qui déroule son éternel tapis,

Son parchemin secret à l'avance est écrit,

A prendre avec des pincettes, et de l' humour.

 

"Sannez" est un créateur, druide d'antan

Il connaît tous les pouvoirs, converse avec les esprits

Des plus doux aux plus farceurs avec option "génies"

En recherche de maîtres, par voeux insistants.

 

Les cloches le perturbent, ces enfants le savent bien

Mais aujourd'hui, Halloween ouvre bien des portes,

Fait accepter dans les rues ces étranges cohortes

De monstres en ballade aussi bien de martiens.

 

SZ a chargé Zenna, son assistante, d'une mission

De la plus haute importance, terroriser ces chers bambins

Par un masque en "cache-nez", déguisée, intervient

A l'ouverture de la porte pour leur donner des frissons. 

 

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21 octobre 2012 7 21 /10 /octobre /2012 17:30

 

A force de chiner, la Chine l'a conquis

Dans son fort intérieur parsemé de murailles,

A pourtant trouvé des chemins, en autant de failles

Menant à ce pays aux parfums si exquis.

 

Paysages lointains, espaces où les rizières

Dominent des terres verdoyantes, escarpées,

Où des pandas géants s'amusent à grignoter

Les bambous savoureux qui poussent en lisière.

 

Une culture traditionnelle invitant au thé vert

Dans des tasses précieuses décorées à la main,

Pour petit-déjeuner annonçant le matin

En arômes subtils aux premières lumières.


Mais les temps changent, rattrapent un retard,

Arrêtent de chinoiser pour un tout petit rien,

La modernité rend bien vite aérien

Ces ponts vers un futur par élan revanchard.

 

L'"Empire du milieu" a du mal à rester en marge,

Evolue à un rythme effréné, décolle

D'un passé ancestral par frénésie recolle

A un monde en essor, revient à la charge.

 

Par groupes, les bicyclettes affolent Pékin,

Nuées travailleuses, parfois envahissantes

Dans ces rues quelque peu bruyantes

Où les voitures s'invitent avec entrain.

 

Les usines fument, les nuages s'amoncèlent,

Font partie d'un tout nouveau paysage

"Made in China" exporté sans ambage

Vers un étranger, impose son modèle.

 

 

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20 octobre 2012 6 20 /10 /octobre /2012 19:35

 

Un étrange vampire a retrouvé le fil d'un chemin perdu

A force d'indices récoltés ça et là, à travers ses nuits

Qui le prolongent, indécis, dans une vie où d'inouïes

Rencontres, le font progresser vers l'absolu.

 

Ses mains possèdent un subtil pouvoir, ce don

De ressentir ces endroits où le froid domine,

Parfois des gouttes de sueur illuminent

Son visage creusé en proie à l'abandon.

 

Son acharnement a payé, se permet une trève

Parmi ces étoiles qu'il regarde à l'infini,

Le font sourire repensant à ces esprits

Qui le hantent, souhaite que cela s'achève.

 

Ses pensées volent, traversent le temps

Par sensations extralucides jusqu'à ce berceau,

Ce cébut de vie qui lui revient illico

En pleine face par bribes, intermittent.

 

La lune le fait rêver, oublier son état

Au gré de cette brise qui se lève,

Essaie de jouer au bon élève

Ecoutant patiemment son coeur qui bat.

 

Mais le rythme s'accélère, son pouls saute,

Le sang bouillonne de cette envie cruelle

Qui revient activer cette vile étincelle

En intense blessure qui le menotte.

 

Ses cicatrices saignent, ses dents se serrent,

La faim le tenaille mais bien plus le liquide

Qui l'appelle, pourpre, en contraste du livide

Regard de ce vampire qui replonge en arrière.

 

 

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18 octobre 2012 4 18 /10 /octobre /2012 22:15

 

 

Invincible, le Titanic avance très lentement

Sur cet Océan Atlantique, ne perd pas le Nord,

Fend les vagues, surveille de son tribord

Son destin sublime, navigue élégamment.

 

Sa masse colossale impose le respect

Dû à ce Prince des mers, bijou de modernisme

Doté du dernier cri en appareils techniques

Qui font la fierté de son Capitaine expérimenté.

 

En conférence privée, le fameux concepteur

Narre toutes les étapes de la création

De ce paquebot unique, en pleine démonstration

De vitesse, dont la pointe défie les heures.

 

Machines à fond, cales fumantes

De cette énergie maitrisée sans doute,

Ce géant au long cours tient bien sa route

Malgré le froid glacial joue la détente.

 

Confiant, le Commandant mène la danse en soirée,

Bal parmi les invités, dîner aux chandelles,

Bien loin de penser aux lointaines étincelles,

Regarde avec plaisir ses salles illuminées.

 

Un pic émerge, puis deux, par blocs,

La glace se montre, sort la tête de l'eau,

Fait penser à des monstres incognitos

A l'affût, tendent des pièges ad hoc.

 

Une déchirure se fait entendre dans la nuit,

Craquements sourds qui font craindre le pire,

Mettent un coup d'arrêt à cet élixir

De beauté, l'insouciance s'enfuit.

 

La réalité gomme les derniers doutes

L'effroi glace les esprits, fige les gestes

Tandis que les tremblements ne sont pas en reste,

Mister T perd pied, coule en pleine déroute.


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Présentation

  • : Le blog de Topirate
  • : Mon Blog s'écrit en poésies, les thèmes abordés sont très variés (l'univers vampirique prédomine cependant) et toujours relatés avec une pointe d'humour, quand le sujet le permet. Pirate au grand coeur, conteur et raconteur d'histoires, mon autre grande passion est le dessin, surtout les portraits féminins. Divers articles ponctuels et photos sur le sport ou la vie courante complète ce blog, qui, je l'espère vous plaira.
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