Le blog de Topirate

La tête dans les nuages, en réflexion intense,

Elle cherche tous les moyens, appelle des souvenirs

Qui la remotivent vers un chemin plein d'avenir,

De nouveautés qui frisent la démence.

Personne ne doit y penser, à part elle,

Constamment, dans le moindre détail

Son shéma doit avancer sans réelle faille,

Sans aucune gêne poursuit son modèle.

Les constructions ça la connaît un peu,

Cette inventrice est un défi à elle-même,

L'impossible n'est pas vraiment un problème,

Ses idées germent au fil de l'enjeu.

Méticuleuse, elle collectionne les "cornes",

Ces trophées, pour boire jusqu'à la "lie"    

Ces tièdes cervoises venues de Galicie   

Quitte à faire quelques centaines de bornes.

La mythologie la fascine, surtout ces chevaux ailés,

Ces "Licornes" sorties de fables fantastiques,

Entourées d'étranges personnages mystiques,

Un regard aventureux qui comble ses pensées.

Un dernier contrôle sur ce mécanisme sophistiqué

Qui allie toutes ses passions d'un seul coup,

Cette "Litcorne" sortie d'un délire un peu fou

Fera sensation, nul doute, auprès d'un jury charmé.

Un bouton commande l'ouverture de cette coque 

Qui forme son "Lit Corné" en parure dorée,

Plusieurs cornes sont à disposition, élaborées

Pour se substanter, à son réveil, sans choc.

La nuit commence, et finit à cette heure programmée,

Le son d'un "Cor" la fait sursauter, presque tomber du"Lit"

Des "Cornes" apparaissent, un bras métallique se déplie    

Au hasard, cherche ce "Petit-déj" qui ne viendra jamais.

Les réglages sont trop justes, elle le sent bien,

D'autant que les liquides sont à peines chauds,

Heureusement, car à l'instant, d'en haut,

Un arrosage en règle la laisse trempée en plein.

L'ombre encore et encore, pour seul abri,

Pour seul avenir aussi, en exclusion totale

De ce monde si humain à en pleurer, dédale

De chemins sans pitié qui rend malapris.

Sa condition vampire, le laisse à part

Dans sa blancheur maladive qu'il camoufle

Au gré des rencontres ainsi s'essouffle

A trop vouloir se justifier, hisse un rempart.

Ses sentiments se sont effacés au fil des cous

Qu'il a croqué, saigné d'un trait pourpre,

Succulente substance aspirée en soupe

Sans grimace, avec délectation prend son pouls.

Ses actions sont rapides, sa soif est grande

De ce nectar qui lui donne cette force,

Cette invincibilité pour que s'amorce

Des pensées sanguines, en redemande.

Le repos n'est pas pour lui, il saute sur les occasions

Déchire les chairs à la chaîne, sort ses griffes

Juste pour le plaisir parfois s'empiffre

De viande rouge pour raviver ses sensations.

Espère-t-il en tous les cas, car sa gustation

Il en rêve depuis ce jour maudit où cette victime

Lui a brûlé le palais dans un réflexe ultime

Pour sauver sa vie par rebellion.

Sa crise est passée, ses victimes gisent

Sur son passage de brute sanguinaire,

Ses canines sont encore rougies de ces calvaires

Qu'il a fait subir, se retire, en chauve-souris se déguise.

Les "cavaliers" sont en rang serrés, même à deux se couvrent,

Mutuellement avancent en binôme conquérant,

Aimeraient en quinconce d'un rêve délirant

Aux côtés de trois autres "Chevaliers", s'ils approuvent.

Le "Fou" n'est pas contre changer les règles établies,

Fait appel à un Médium, tireur de cartes

L'avenir pour lui n'est vraiment pas de la tarte,

S'entoure de "Jokers" aux parfums d'interdits.

La "Tour" tourne sur elle-même, s'enfonce dans sa case,

Fait l'autruche pour une fois, se recouvre de plumes,

Se met à écrire à son docteur pour un solide rhume

Survenu bien loin d'ici au fin fond du Caucase.

Les "Pions" s'alignent en nombre, en attente

De ces ennemis qui jouent à cache cache, invisibles,

Pressés de percer cette défense, cette cible

Formée d'une muraille, pour l'instant se lamentent.

Le "Roi" se sent bien seul dans son château,

Arpente les couloirs qui mènent à son trône,

N'écoute pas ses conseillers dont les voix détonnent

Dans le charivari qui suit sa montée au créneau.

Quand survient la "Reine", les nuages noircissent,

Fait pleuvoir des étoiles parfumées au miel,

Sur ces colonnes courroucées avançant en plein ciel

Invente des barrières aux pics qui se hérissent.

Plein d'imagination, ce chasseur sadique installe

Son piège redoutable, très psychologique,

A base de miroirs un brin psychédéliques

Aux parois décorées, tous ovales.

Son business est le vampire, constamment

Appâte ces êtres nocturnes par du sang frais,

Provoque des rencontres le regard caché

Par des écharpes nouées élégammant.

Des liens d'acier font partie du décor,

Prêts à enserrer ces poignets d'un autre monde

Menaçants, meurtriers de seconde en seconde,

Une ombre s'approche, prête à prendre son essor.

Cet élan il ne l'aura jamais, des chaînes le happent,

Le traînent sans ménagement en argent comptant,

Le brûle de ces blessures qui fument énormément,

Bientôt laissent ses forces fuir, le kidnappent.

Ses crocs pointus ne sont plus une arme redoutable,

Inefficaces et impuissants, à mordre dans le vide,

Pour l'instant, la peur l'habite, ne la transmet plus, livide

Se vide de son énergie qui se veut instable.

Des murs munis de glaces l'accueillent froidement

Le sol et le plafond ne sont pas en reste, brillent d'un éclat

Lumineux, extra blanc, provoquant de ces états

Qui vous laissent prostrés indéfiniment.

Le traqueur agit sur ordre, raye de sa check liste

Cet ennemi aux dents longues, clame son nom 

 Tout haut, comme pour mieux l'effacer sans discrétion    

De ce présent, qui prend des allures très fatalistes.

Des lucarnes s'ouvrent, laissent entrer ces rais

Qui frappent les glaces qui se reverbèrent,

Percent ce corps meurtri, lui font bien des misères,

Le laissent en tas cendré, en être évaporé.

Pas honteuse, cette Pomme se cache pourtant,

Prend racine de bien belle manière, a la frite

Là où profonde est la Terre, s'invite,

Sa peau lisse rend ses yeux exhorbitants.

La Carotte affine son bronzage, a de nombreux "fanes"

Qui soignent sa chevelure de Pop Star

Longiligne à souhait, attire les regards

Droite comme un "i", toujours se pavane.

La Tomate s'écrase, participe à des "sauces parties"

Suivie d'un assortiment de fines herbes,

Rougit énormément aux critiques acerbes

De ces formats réduits, ces "Cerises" rikiki.

Le Poireau tend le bâton pour se faire battre,

Aime bien s'effiler au nez et à la barbe

De quelques tubercules parsemés de rhubarbe,

Au Pays de Galles, cet emblème idolâtrent.

La courgette veut éviter toute ressemblance

Avec ce cousin lointain, ce concombre

Qui essaie par tous les moyens de lui faire de l'ombre

Préfère s'associer à l'aubergine, côté pitence.

Pleine de soupe, la marmite chante,

Bouillonne de ce mélange onctueux

Qui fond au fil d'un très doux feu

Garant de ces saveurs si alléchantes.