Des cris dans la nuit se font entendre
A réveiller les morts, effrayer les vivants
Surtout à l'improviste, à tout instant,
Quand les esprits aspirent à se détendre.
Des ombres se glissent dans un ballet
Lugubre et tourmenté, privé d'images
Limpides, joyeuses, d'amours sages
Abreuvés de si tendres baisers.
Ce vampire ébranlé en oublie de mordre
Se prend au jeu de la peur, ainsi écoute,
Sombre comme les autres dans le doute
Qui fait ressortir son côté humain jusqu'à le tordre.
Le sang passe au second plan, il se brouille
Avec ses idées qui ne sont plus arrêtées,
Ne peut plus les empêcher de défiler
Dans sa tête pleine comme une citrouille.
Pourtant Halloween est passé, et son lot
De mascarades rocambolesques, hors du temps,
Son besoin vital aspiré n'est plus vraiment
Sa préoccupation première de vampire à crocs.
Une horde fantôme envahit les espaces
Etend sa suprématie surtout cette nuit
Où la lune rayonne et la conduit
Vers tous ces êtres un brin vivaces.
Des instants qui n'ont rien d'habituels
A voir ainsi fuir de cruels prédateurs
Apeurés, impuissants aux multiples douleurs
Infligées par un pouvoir au-delà du surnaturel.
Ces âmes maudites entourent leurs prises
D'un voile de noirceur, sans distinction
Aspirent les fluides évitant l'évasion
De la vie qui rejoint un autre camp, surprise.