Une femme vampire sort la nuit venue,
Affamée de ces vies à prendre, à s'accaparer
Au hasard des va-et-vient, des effluves respirées
Qu'elle hume abondemment en inconnue.
L'ombre l'investit, la pourchasse de tristesse,
Tire ses traits vers une cruauté immonde
Qui fait ressortir des pensées d'un autre monde,
Des rictus bien éloignés de la sagesse.
Un parfum d'innocence la laisse perplexe,
Comme perdue dans un dédale sinueux,
S'accroche à des détails, se jette dans l'anxieux
Alors que le mal est en elle en éternel réflexe.
La douceur persiste à l'entourer, la fait se retourner,
Chercher ces doutes qui la perturbent tant,
Voit derrière elle les yeux d'un enfant
Qui la scrute fixement un brin émerveillés.
Pas de peur pour cette âme si pure
Qui va à son contact d'un élan vif,
S'accroche à sa cape d'un geste instinctif
Demandant son chemin à plus mature.
Une aubaine que ce sang frais pense-t-elle
A portée de mains, prépare ses crocs
Ne sent pas cependant venir dans son dos
Une colonie de chasseurs aux quêtes mortelles.
Les lumières flashent, le jour se dessine
Scellant la scène d'un halo brutal,
Met ses envies vampiriques plus qu'à mal,
Ses membres flambent, son squelette se calcine.