C'est un vampire à contre-temps qui joue ainsi
Pour savoir le fond de la vérité suprême,
Provoque des entorses, invente des barêmes
Qu'il est le seul à comprendre, se traite avec mépris.
Il craque une allumette pour voir si le feu est en lui,
Triste, il se sent de plus en plus incompris
Le froid lui pèse, le rend très vite aigri,
Refuse cette idée d'éternité, par l'esprit s'enfuit.
Une flamme réchauffe son être incertain
Voué à des combats d'un autre âge,
N'a pas la possibilité de faire des montages
Pour combler des cases vides, essaie en vain.
Sa peau s'étincelle de cette lueur qui le fait souffrir,
Par endroits s'habille d'un tissu de mensonges,
N'est pas prêt d'éliminer tout son côté immonde
Qui retient ses mains taillées pour tant offrir.
C'est trop lent, il demande plus de clarté,
Veut vivre dans la lumière d'un jour absolu
Et voir en face ce soleil traité en inconnu,
Sauf en images qu'il s'est mis à collectionner.
L'hésitation grandit à l'approche de ce rideau
Qui le nargue d'un sombre rouge morbide,
Pour lui à l'instant la vie est si insipide
Que d'un élan rageur il le fait soudain voler.