Un pieu a atteint sa cible, profitant de la faiblesse
De ce vampire trop confiant, trop imbu de sa personne,
Toisant ses proies d'une supériorité peu économe
Qui l'a vu vaciller dans un instant de détresse.
Son sang coule sur ce sol de nuit sombre,
Parfois des reflets le font se détacher
De cet anonymat, à le faire évaporer
En un instant, ses méfaits se dénombrent.
Sa situation s'aggrave, une autre arme le touche,
L'immobilise en cet endroit où sa proie gît,
N'a pas pu terminer son action ainsi
Propulsé dans un état second comme une souche.
Bouger lui devient difficile au fil de ses blessures,
Ses plaies s'infectent en argent comptant,
Tout ce qu'il n'aime pas, mais a-t-il le temps
De s'apitoyer sur son sort, il n'en a cure.
Son fluide se répand jusqu'à ce corps inerte
Près de lui, cette victime, sa dernière
Qui se met à frémir en avant-première
D'un coup de théâtre, se met en alerte.
La pointe s'enfonce, un autre vampire s'éveille,
A faim d'une évidence qui se révèle vite
Croquer à portée de mains, s'invite,
Dévore son Maître, lui rend la pareille.