Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
11 août 2013 7 11 /08 /août /2013 14:11

 

Ses mains voudraient bien s'arrêter, tremblent

De penser à faire du mal tant il est entouré

De ces forces obscures qui le font dérailler

Si souvent, il fuit les grands ensembles.

 

Sa condition vampire à la longue lui pèse,

Cette ombre de la nuit veut plus de sérénité,

Moins de crimes de sang aussi perpétrés

Au hasard de ses manies qui lui déplaisent.

 

Il lutte intérieurement, s'attache les poignets

Quand le désir est grand de mal faire,

Et planter ses dents dans un pot de fer,

Pas de terre, sinon il en aurait la nausée.

 

Des subterfuges multiples il en use et abuse,

Son esprit sans cesse est en recherche

De solutions même les plus revêches,

Ses envies le reprennent de jouer au "Docteur Mabuse".

 

La maîtrise est dure car sa force se décuple rapidement

Quand l'instant approche et très vite le décroche

D'une somnolence maladive qu'il raccroche

Au porte-manteaux de ses habitudes, méthodiquement.

 

Un souffle déchire ses entrailles, le transforme,

L'emporte dans un tournis irréversible

A le faire virevolter sur lui-même dans un incompréhensible

Ballet qui le mène à un faciès hors normes.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
10 août 2013 6 10 /08 /août /2013 23:54

 

Le vigile vigilant espère convaincre la vigie

Qui le regarde du coin de l'oeil, inquiet,

Du haut de son mât pourrait bien glisser

Et se faire mal, se transformer en charpie.

 

Le garde fait son tour, ne doit rien à la magie,

Inspecte les moindres indices épars,

Détaille longuement les édifices, se marre

S'accorde quelquefois un brin de fantaisie.

 

Mais la vigie pirate le système, écoute

Les bruits de fond, bientôt se cache

Aux sons de pas qui résonnent, lâche

Des sondes qui captent les doutes.

 

Elle ne s'abstient pas, sonne l'alarme,

Répand la zizanie sur ce grand théâtre

D'opération, qui s'agite à la hâte

Sans prendre son temps dans le vacarme.

 

Le courant ne passe plus entre les acolytes,

Seulement quelques animaux ont rôdé,

Se sont faufilés entre les grilles de l'entrée

De cette zone sensible aux allures dynamites.

 

Le temps apaise, le lever du jour sourit

A la nuit, qui s'en va voir ailleurs,

Emporte son voile pour qu'un élan meilleur

Réconcilie ces guetteurs dans un souffle de répit.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
3 août 2013 6 03 /08 /août /2013 19:48

 

Une main se pose sur la vitre, pleure,

Laisse ses larmes créer des sillons, couler

En fleuves humides dans une immensité

D'images qui émergent d'un doux leurre.

 

La douleur le fait tant souffrir, son coeur en feu

Se répand comme une trainée de poudre,

A trouvé tant de grains à moudre

Entre ses doigts crochus qui s'en trouvent moins hideux.

 

L'amour transcende, trouve des chemins surprenants

Pour réunir deux êtres que tout sépare,

Les gouttes réunies forment des mares

Incandescentes, chemins vers un firmament.

 

Vampire ou pas, son palpitant se remet à battre,

Se fond dans ce miroir, ce fin espace,

Cette frontière visuelle qui le rend rapace

Pour se faufiler à l'intérieur, combattre.

 

La matière n'est plus un obstacle, enfin,

Le bout de son index émerge de l'autre côté

Bientôt à transparaître plus vers sa bien-aimée

Qui attend sa venue, tend la paume de sa main.

 

La fenêtre explose sous l'intense pression

De leurs purs sentiments qui se dévoilent,

Si un peintre était là certainement qu'une toile

Montrerait la montée de leur passion.

 

Deux bras s'agrippent, se tirent l'un contre l'autre

Dans un élan de douceur, à se câliner sans fin

Avec tendresse, font pencher un destin

Afin que plus jamais leurs esprits ne grelottent.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
30 juillet 2013 2 30 /07 /juillet /2013 20:44

 

La marmotte a beau chercher et fouiller les moindres recoins

Elle a perdu son bien le plus précieux, son trésor inestimable

Conservé depuis des années sans vraiment de raison valable

Sauf affective, maintenant se démène à fond, en vain.

 

C'est un objet collector qui vaut une fortune

Sur le marché spécial des amateurs avertis,

Si certains le veulent dans un but précis

Ils devront le payer par un monceau de tunes.

 

Le terrier est sans dessus-dessous, loufoque,

Sombre aussi, même si ses yeux brillent

D'une lueur diffuse qui l'éparpille

Aux quatre vents qui bien vite la croquent.

 

La peur la prend à l'improviste, la décourage,

Sa mémoire essaie de se remémorer ces instants,

Ces moments de purs plaisirs, enivrants, 

Une peluche par manie lisse son pelage.

 

Le petit bijou brille par son absence, criante,

La déception la pousse à prendre l'air,

Une douce vue, à l'instant, désaltère

Son regard qui croise un buisson de plantes.

 

Le lapin coloré aime marquer son territoire,

Un soir éméché s'est trompé d'endroit,

A repéré ce papier lumineux planté droit

Face a lui comme un étincelant miroir.

 

Depuis il ne le quitte plus, c'est son emblème

Il le porte en collier, mieux qu'un Saint-Bernard

La vache et sa clochette sont un peu en retard

Au rendez-vous de la marmotte qui devient blème.

 

Partager cet article
Repost0
25 juillet 2013 4 25 /07 /juillet /2013 15:22

 

Des yeux le poursuivent dans la nuit,

D'un regard à faire frissonner plus d'un,

 Certainement que le moment devient vite opportun

Pour chercher de l'aide si près de minuit.

 

La panique bientôt émerge, la sueur se fait insistante,

 Incontrôlable, dans la moîteur d'un climat de frousse,

A prendre peur à la moindre goutte qui éclabousse,

Son visage se blanchit d'une apparence délirante.

 

Chaque ombre est un sursaut, chaque bruit une épreuve

Pour cette âme perdue en endroits solitaires,

N'a jamais voulu marcher seul, mais a dû se satisfaire

De suivre son chemin isolé, trop tard pour qu'il s'émeuve.

 

Il s'arme de ce qu'il peut, de ce qu'il trouve ça et là,

S'adapte à cette épouvantable situation

Tant bien que mal se rapproche de sa maison

Presque soulagé de n'avoir subi aucun trépas.

 

Presque, car le vent se met à souffler,

Une brise d'aspect brume opaque

Pire qu'Ulysse à rejoindre Télémaque 

Sans boussole, ni vigie pour le guider.

 

Un surplus de tension qui l'amène à se méfier

Bien plus, d'autant que des présences s'insinuent,

S'accrochent à ses basques fourbues

De fatigue, des griffes se veulent acérées.

 

Des vampires ont faim mais veulent savourer,

Attendent le dernier moment, le signal final,

Mais n'ont pas vu venir ce soupirail

Secret, par lequel la victime s'est échappée.


 

Partager cet article
Repost0
24 juillet 2013 3 24 /07 /juillet /2013 11:49

 

Un vampire croit toujours en son aura,

Il sent apaisé son esprit solitaire,

Inondé d'un calme bien loin de sa légendaire

Agressivité, se réveille comme pour la première fois.

 

Mais son attache est bien réelle, son sourire se fige

Sur ces projecteurs lumineux qui l'éblouissent,

A trop les regarder, sa tension vite se hisse

A un degré changeant , sa condition s'érige.

 

Des sangles les serrent, le maintiennent allongé

Sur ce lit d'incertitudes qui relance ses craintes

De mourir encombré de ses complaintes,

La violence de ses yeux le laisse exhorbité.

 

L'agitation est aussi autour de lui,

L'atmosphère s'est soudain réchauffée,

Pas de liens, mais des chaînes argentées

Freinent ses ardeurs, évitent qu'il ne s'enfuie.

 

Des docteurs de l'extrême se penchent sur son cas,

Curieux de tout connaître de ce spécimen unique

Capturé par hasard aux alentours d'un cirque,

Leur montre les dents à la façon d'un cobra.

 

Il ne donnera pas de venin, est accroc à autre chose,

D'un peu plus sanguin, de plus vorace,

Souvent il est reparti sans laisser de trace

Dans la nuit, sans un bruit, laissant une psychose.

 

Pour l'instant, il est bien impuissant en pleine lumière,

Artificielle, néanmoins elle l'affaiblit,

Son corps est harnaché le laisse sans répit,

Un cobaye de vampire a pour coeur un cratère.

 

 

Partager cet article
Repost0
23 juillet 2013 2 23 /07 /juillet /2013 12:42

 

Les bras vont s'élancer dans un vide éclairé, silencieux,

De ces moments moins impétueux où chaque geste compte,

Placé au bon moment, en rien ne se démonte

Quand l'instant est crucial, son regard devient précieux.

 

Un signe, un mouvement de tête a fait débuter le ballet,

Le partenaire d'en face s'apprête à sauter sur le trapèze

Qui prend de la vitesse, monte, soupèse

Les risques, l'artiste est confiant, n'a pas l'air inquiet.

 

Son corps se balance, défie l'apesanteur

Par passages répétés qui forcent l'admiration

D'un public conquis qui freine son ébullition,

 Figé par la peur de voir tomber ce voltigeur.

 

Cette crainte, le gymnaste la maîtrise,

Les entraînements ont forgé en lui ce moral

Dur comme le fer, au delà de la normale,

Ses élans fendent l'air en pleine expertise.

 

L'appel d'air est aussi un appel de phare,

Un compte à rebours qui s'est déclenché

Pour le deuxième acrobate parti se rattraper

A cette cible mouvante, par ses yeux se l'accapare.

 

Quelques centièmes de seconde suffisent, une hésitation

Qui lui fait penser à autre chose, lui coupe l'envie,

Le saut devient trop grand, un tremplin élargi

Vers un destin incertain, proche de la reddition.

 

Les mains cherchent jusqu'au bout des doigts

Un endroit où se raccrocher comme planche de salut,

Le vol se veut court et la chute s'accentue,

Malheureusement sans aucun filet pour cette fois.

 

 

Partager cet article
Repost0
21 juillet 2013 7 21 /07 /juillet /2013 08:41

 

Vraiment, ça me "tu" que le "vous" voit à travers "nous",

Il s'improvise comme un "je" qui s'intercale,

S'impose parfois en alternance verbale

Sur un ton posé ou hautain, parfois jaloux.

 

L'entente vaut loi, répand la bonne parole

Sur le chemin à prendre, les langues se délient,

Sont plus à l'aise, dissertent à l'infini

De concert, les voix jouent les premiers rôles.

 

Mais l'écrit se familiarise, part dans tous les sens

D'un terme qui prendra un bain de jouvence en attendant,

Quelquefois succint ou fleuve, cela dépend,

Se mouille à l'essai, soupèse la balance.

 

L'échange guide le débat en "tu", "tu",

Mène une danse académique ou pas,

Les idées fusent ainsi ne s'arrêtent pas

De provoquer des réactions "in situ".

 

Le "vous", "vous", peut se transformer en "voui", voui",

Toujours très poli, sans accent, très neutre,

Cependant effacé, parfois se calfeutre

Dans un mutisme tenace et inouï.

 

Mélissandre le sait bien, joue la muse,

S'amuse des tournures que prennent les évènements,

S'est juste inquiétée de l'ampleur des tourments

D'un interlocuteur partagé sur un choix d'arquebuse.

 


Partager cet article
Repost0
17 juillet 2013 3 17 /07 /juillet /2013 22:54

 

Revoilà la marmotte montée sur sa motte,

Jamais ne se terre quand vient l'été,

Toujours à humer l'air, à renifler

Mille parfums, son préféré est la griotte.

 

Sa gourmandise la perdra, elle fait l'arbre, la tête à l'envers

 Pour que poussent vite quelques idées

Réfléchies, inondent ses pensées

Au gré de sa gymnastique et de son savoir-faire.

 

Sa vision inversée, lui fait piquer des crises

Qui se prolongent et qui souvent la fige

Dans des positions qui la fustige

De doutes, elle se remet en position assise.

 

C'est un apaisement mais lui donne grand faim,

Son ventre lui crie de partir en recherche,

D'aller vers ce monticule tendre une perche

Pour faire tomber quelques fruits divins.

 

Mais elle a beau sauter, les branches la narguent

Lui font comprendre combien petite elle est,

Sa fourrure même luisante semble pourtant redouter

Que sa future récolte ne la largue.

 

La chaleur se fait intense, a un accent de braise,

Même la vache mauve s'est mise à l'abri,

Le lapin, son comparse, de cette couleur épris

Pointe juste son nez, veut éviter tout malaise.

 

Décidément, les fruits ne viendont pas de ces hauteurs,

Le papier alu joue par reflets, attire le regard

De la marmotte qui fouillait ses poches, repart

Vers ce chocolat fondu à haute teneur. 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
30 juin 2013 7 30 /06 /juin /2013 17:52

 

FOPASSENFER pour ce chasseur de trésor, il est équipé,

Ratisse méthodiquement chaque mètre carré de son espace,

Rebouchera tous les trous sans laisser de trace

Petit à petit, il connaît très bien son métier.


Quelquefois, il LIBERDANSOL une cachette,

Un de ces magots depuis longtemps égaré,

Revient au goût du jour, n'a jamais désespéré,

Ses trouvailles lui font ouvrir grandes ses mirettes.

 

Mais la plupart du temps c'est la SOUPACROUTE,

Des fiascos mémorables à oublier bien vite,

A creuser comme un fou tout près des abysses

Qui l'attirent et le laissent en plein doute.

 

Tous les endroits sont prospectés, même les étendues

D'eau, qui ont des cachettes idéales aux bords

De ces BANQUEBERGES qui laissent des remords

Quand glissent les pieds sur la boue imprévue.


Un faux pas d'enfer le libère d'un sol meuble,

Pas esthétique du tout, sa descente le laisse

 Saoûl, pas en croûte de sel, se rabaisse 

Au niveau de ces banques dessinées en berges.

 

La chute le laisse pantois, à quatre pattes

Dans un lit, pas sous, il se croûte les genoux

Sur ces coins barges, sans fer, mais ripoux,

Libère dans le sol, à ses pieds, un coffre pirate.


 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Topirate
  • : Mon Blog s'écrit en poésies, les thèmes abordés sont très variés (l'univers vampirique prédomine cependant) et toujours relatés avec une pointe d'humour, quand le sujet le permet. Pirate au grand coeur, conteur et raconteur d'histoires, mon autre grande passion est le dessin, surtout les portraits féminins. Divers articles ponctuels et photos sur le sport ou la vie courante complète ce blog, qui, je l'espère vous plaira.
  • Contact

Recherche

Archives

Liens