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13 septembre 2013 5 13 /09 /septembre /2013 18:32

 

Une tour a brisé ses chaînes de solitude

Et a pris cette porte dérobée pour rejoindre ce lieu

Qui a empli son coeur, l'a porté dans des cieux

Emplissant ses pensées plus que d'habitude.

 

Elle s'est penchée à Pise, toute curieuse

De pouvoir trouver par chance l'amour fou,

Aimerait pouvoir ainsi pour une fois crier au loup

Et connaître des sentiments qui la rendent heureuse.

 

Mais Babel lui tend les bras, l'emporte vers le ciel

Dans une avancée qui jamais ne s'achève,

Pour une septième étape annoncée dans un rêve

Qui s'éternise longuement sans goût de miel.

 

La tour est sur ses gardes maintenant,

Ne tombera plus dans des pièges

Où des pions seront là pour un siège

Autour de ce lieu aux espaces intermittents.


Ses créneaux ne voient rien venir à l'horizon,

Le Roi et la Reine y font d'ailleurs une promenade

Sous les yeux d'un fou chantant une ballade

Qui leur est dédiée, rythmée au diapason.

 

La musique adoucit les moeurs dit-on

Mais ce barde barbe un groupe de cavaliers,

Une idée de meurtre pourrait plus les tenter,

Des regards courroucés lui font baisser le ton.


 

 

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13 septembre 2013 5 13 /09 /septembre /2013 17:24

 

Une main se retient d'appuyer sur l'horloge,

De l'autre, caresse l'idée de pouvoir arriver

A faire basculer une rencontre si serrée

En jouant avec la tête d'une pièce de forge.

 

Le fil de l'affrontement tourmente ces sabliers

Posés côte à côte en pacifiques ennemis,

C'est à qui au final n'aura pas fini

Son laps de temps, aura maîtrisé le danger.

 

Les regards se jaugent, se fixent aussi,

Des sourcils se froncent, les bouches font la moue

Quand les prises de tête pensent surtout

A se concentrer sur des coups mistigris.

 

A chacun sa technique, ses intuitions de feu,

Les crânes bouillonnent de cerveaux en fusion

Pourtant le calme est plat au gré d'une illusion

Qui se prolonge en spectacle radieux.

 

Les moments s'éternisent, les coups deviennent espacés,

La réflexion prend le dessus sur une agitation

A l'emporte-pièce, forgeant un moral de béton

Loin de cette fougue souvent désordonnée.

 

Les corps de ces armées mécaniques s'éparpillent,

En vrac d'avoir trop combattues, presque casés

Dans des positions parfois bloquées

De géants aux pieds d'argile qui fourmillent.

 

Les faux-pas sont interdits, quelques secondes encore,

Des moments cruciaux pour ne pas laisser filer

Une victoire que chacun veut espérer

Mais là, un blocage final les fige par le sort.


 

 

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11 septembre 2013 3 11 /09 /septembre /2013 19:32

 

Il manque une case à ce fou qui cherche en vain

Où placer son attaque en diagonale,

Une manière de procéder somme toute banale

Sans ingéniosité, prend un rythme baladin.

 

Bariolé, il ne passe pas inaperçu, fête

Son permis de conduire sur ce promontoire

N'a pas vraiment l'habitude de cette patinoire

Qui le laisse souvent sur les fesses l'air bête.

 

Son imitation du surfeur est renommée

Mais parfois tire trop sur la vague,

Prèfère les angles droits, accroc divague

A perdre les pédales avec anxiété.

 

Sa vitesse le perdra un jour ou l'autre,

Ce foldingue est boulimique, se délecte

De pièces dévorées qu'il détecte

Grâce à un sonar digne d'une autre époque.

 

Ses combinaisons ne surprennent plus personne,

L'invention n'est pas vraiment son fort,

Jamais ne se barricade c'est un tort

Et paie cash ses incartades, déraisonne.

 

Un mur d'eau le fait reculer, un supion jette 

Son encre, et redessine les contours

De ce terrain de jeu dont le bruit court

Jusqu'à s'éteindre, un miroir aux alouettes.

 

 

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11 septembre 2013 3 11 /09 /septembre /2013 18:30

 

Le Roi est mauvais joueur, il fait repeindre le cases à son goût,

C'est son anniversaire aujourd'hui, il ne faut pas le contrarier

Pas question pour lui de se prendre les pieds

Dans des cases qui l'emprisonnent, le mettent à genoux.

 

Il a posté des gardes-fous à tous les coins

Qui se relaient tour à tour, se reconnaissent

Par le signe distinctif que son Altesse

Leur a collé sur le front pour qu'ils se voient de loin.

 

Le Monarque en ce jour a tous les droits,

Peut aussi se montrer cavalier si l'envie lui prend,

N'a pourtant pas le contact si évident

Pour s'aventurer ainsi exposant son surpoids.

 

C'est son problème, son gros même,

Sa lenteur légendaire est la risée de l'échiquier

Qui se met souvent de rire à pleurer

Tellement il est facile de le rendre blême.

 

La Reine laisse faire, n'a pas trop le choix,

Demain sera un autre jour, un autre combat

A mener patiemment, elle ne s'en fait pas

Et prépare déjà ses plans, y croit.

 

Elle place ses pions dans sa stratégie

Future et glorieuse, assurément

L'emportera pour qu'un nouvel élan

Transporte son royaume au fil de sa magie.

 

Noire ou blanche, elle hésite un brin taquine,

Mais ce n'est qu'un détail, l'important

Est cette couronne qu'elle voudrait tant

Sur sa tête de suprême ballerine.

 

Sa danse est renommée, son nom remarquable,

Mais le Roi est filou, fait des cachoteries

Quelques pièges sont là installés au prix

De maquillages rusés et redoutables.

 

 

 

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7 septembre 2013 6 07 /09 /septembre /2013 16:46

 

Du fin fond de la Laponie, un Fou s'échappe

Pour rejoindre sa case départ, au noir,

Se déplace promptement par des jeux de miroirs,

Scelle son avancée au fil muant de ses étapes.

 

Couronné de succès, le Roi s'habille de strass,

Veut être le point d'orgue, le phare lumineux,

Remonte ses manches du haut de son trône majestueux

Vissé au milieu de la plus gande salle de son palace.

 

La Reine collectionne les bijoux de technologie,

S'équipe de robots multifonction comme rempart,

Ceux-ci gigottent constamment venant de nulle part

Pour attaquer sur ordre au gré de sa magie.

 

Un pantin se veut Cavalier dans les grands espaces,

Lance ses rêves à qui veut bien l'entendre,

Fera tous les chemins afin de pouvoir se rendre

Dans le camp ennemi parsemé de crevasses.

 

La tour glisse, n'a pas pris le bon créneau,

Certaines parties sont en pierre ponce,

Légères, n'ont pas su trouver les bonnes réponses,

Se gonflent vite au moindre contact de l'eau.

 

Les pions se regroupent, font corps, se soudent,

Dévalent la pente d'un échiquier qui se déforme

Au point de faire peur par leur poids énorme

Sans finesse, sont là pour toujours jouer des coudes.

 

C'est une belle pagaille, un peu chacun pour soi,

Le plateau se plie en deux, fait chavirer

Pas de bonheur, les pièces de ce bel échiquier

Qui n'ont pas vu venir ces marches de guingois.

 

 


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5 septembre 2013 4 05 /09 /septembre /2013 22:10

 

Haut perché, ce groupe de vampires domine son territoire,

Scrute les allées et venues de tout ce monde insouciant

Qui rigole, plaisante, se chamaille constamment

En toutes circonstances, sans penser à la nuit noire.

 

Les réverbères fleurissent ça et là, créent des points d'encrage

Pour cette population nocturne qui ne veut pas dormir

Bien loin d'imaginer que dans l'ombre respire

Un peuple sanglant qui n'a rien de bien sage.

 

L'heure avance, la fatigue aussi au fil de la noirceur

De ces endroits peu éclairés pas très recommandables

Où tout peut arriver, même le plus détestable,

Le plus irréparable aussi aux confins de la peur.

 

Un vampire se détache, puis deux, de ce groupe

Qui part en chasse sur des cibles mouvantes

Leur vitesse d'action font presser le pas, sans dilettante

De quelques noctambules aux regards qui chaloupent.

 

Les proies sont déjà là à portée de mains, de crocs,

Mais les impressions divergent suivant les créatures,

Certaines sont réticentes, prennent quelques mesures

Pour s'assurer d'un breuvage dignes de leur ego.

 

C'est une vague qui s'abat sur ces retardataires,

Fêtards de la dernière heure, ne croient pas si bien dire

Quand par effroi, ils sont prêts à se maudire

D'avoir tenté de Diable, mais trop tard vont se taire.

 

       

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4 septembre 2013 3 04 /09 /septembre /2013 19:43

 

Il m'avait dit de l'attendre, là-bas

Près de ce peuplier bercé par le vent

Aux reflets argentés habité d'un serment

Qui ne pouvait se rompre en aucun cas.

 

Notre heure habituelle sonne,

Notre moment de pure intimité,

Doux à attendre, aussi à partager

Avec amour toujours, nos échos résonnent.

 

Le rendez-vous est passé, c'est la première fois

Que son coin reste vide, silencieux,

Je revois encore son regard désireux

D'un derniier baiser plein d'émoi.

 

Les aiguilles tournent de ce temps

Qu'elle aimerait arrêter, forcer à se taire,

Un vacarme muet qui en rien ne l'indiffère

Tant elle souffre de son absence, inquiétant !

 

Leur amour est intense et sans aucun doute,

Leur fougue a balayé les dernières hésitations

Qu'une somme de moments a forgé en union

Solide, ils sont sur la bonne route.

 

Une ombre au loin joue à cache-cache

Maladroite, elle ondule bizarrement

Jusqu'à bientôt paraître en un instant

En complice pleine de panache.

 

Un messager surprise délivre la douceur

D'une missive qui ramène un sourire

Sur des lèvres transformées, prêtes à écrire

Son histoire d'amour qu'elle connaît par coeur.

 


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3 septembre 2013 2 03 /09 /septembre /2013 18:49

 

Le soleil se couche sur ces nuages de rêve
Qui attendent leur tour pour disparaître,
Juste avant poussent un soupir pour émettre
Une protestation, souhaitent une trêve.

 

Chacun a sa spécialité, se traîne
Dans une lenteur plus que paresseuse,
Des rubans sont noués en parures ambitieuses
Pour mieux se montrer en qualité de Reine.

 

Le cortège fait fi des convenances,
Quelques nuages accélèrent, pressés
D'être à la meilleure place du défilé,
Quelques éclairs zébrés lancent.

 

L'Amour se présente enfin dans la lumière,
A l'embarras du choix comme carrosse,
Laisse aller son coeur un peu véloce
Décider de qui sera sa Première.

 

Un petit nuage rose ne paie pas de mine
Mais envoie quelques signes originaux,
Ouvre quelques portes, déroule un escabeau
Qui provoque l'attirance en douce Colombine.

 

L'Amour sur un petit nuage rose s'envole
Dans des sentiments volages et aériens,
Ne touchera plus terre c'est certain,
Accélère sa cadence, extrapole.


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2 septembre 2013 1 02 /09 /septembre /2013 22:43

 

Une "Force" le pousse, le guide vers cet endroit

Maudit, au souvenir néfaste d'une nuit

De tous les dangers, sans sauf-conduit

Le fait errer, affronter tous les effrois.

 

Sans son consentement, elle prend les devants,

Occupe son esprit d'une brume aléatoire,

Brouille sa vision devenue illusoire

De rester en paix loin de tout revenant.

 

Ce décor lui revient en mémoire, l'use

D'un mal qui le dévore lentement,

Le fait tourner comme un guignol sanglant

En piqûre de rappel, en abuse.

 

Son chemin est tracé, des images gravées

Dans sa mémoire d'où ressurgissent à grande vitesse

Des scènes qu'il voudrait oublier par faiblesse

Mais le laissent impuissant, comme entravé.

 

Un vampire glisse à contre-coeur vers son passé

Teinté de fantômes qui ont perdu leurs âmes

De victimes innocentes recouvertes d'un drame

A crocs pour toute une éternité.


Il n'est plus le plus fort, on le tire par le bras,

Ne peut résister à cette attirance morbide

Qui lui rappelle ces instants sordides

Où des corps ont souffert jusque dans l'au-delà.

 

Un comité d'accueil le prépare à des tourments,

Le cloue sur place dos au sol, son visage est livide

D'un permanent malaise qui depuis longtemps le vide

De sa force, ces êtres torturés prient Satan.

 

Chacun, par son pieu de solitude, le transperce

De cette lumière insupportable pour un vampire,

Sans doute a-t-il mérité son châtiment, à le faire roussir

Jusqu'à l'embraser d'une pluie de cendres tombée à verse.

 

 

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1 septembre 2013 7 01 /09 /septembre /2013 10:44

 

Balloté par son destin, un vampire se meurt d'ennui,

Fait les cent pas car il ne peut pas longtemps dormir,

Observe ces portraits muraux qui tous les jours le mirent

Jusqu'à ôter ce peu d'intimité qui bien souvent le fuit.

 

Les cercueils ? Même pas en rêve, ni en cauchemar,

Il préfère s'assoupir debout dans un coin sombre

Comme un cheval sur pattes sans crainte d'une encombre,

Ses sens sont en éveil, ses pensées l'accaparent.

 

Souvent lumineuses, elles le font glisser, se faufiler

Vers des contrées lointaines, à l'orée de forêts vierges

Où jamais ne se lève le soleil, évitant la gamberge

D'une ascension matinale qui ne se fera jamais.

 

Ses envies de nuits noires il les veut réelles,

Entasse les livres de magie, bouquine intensément,

Peut-être trouvera-t-il la faille pour éternellement

Être libre de ses mouvements de manière perpétuelle.

 

Son lieu de vie est trop confiné, son cerveau étouffe

De ne pas sentir ce vent de liberté

Lui ouvrir des portes tellement souhaitées

Vers des horizons sans fins à couper le souffle.

 

Mourir d'envie au lieu de vivre sans,

Cantonné dans des va-et-vient à l'identique,

Boire du sang frais en unique cantique

Il n'en peut plus, non vraiment.

 

Son doigt s'arrête sur cette ligne anodine

Faite de sous entendus, en italique,

En latin aussi aux allures bibliques,

Un proverbe ancien qui ne paie pas de mine.

 

"Alea jacta est", si simple à dire, à articuler

Même avec des canines pointues effrayantes,

Se jeter à l'eau bien vite le tente,

Un vampire reprend espoir, va essayer.


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Présentation

  • : Le blog de Topirate
  • : Mon Blog s'écrit en poésies, les thèmes abordés sont très variés (l'univers vampirique prédomine cependant) et toujours relatés avec une pointe d'humour, quand le sujet le permet. Pirate au grand coeur, conteur et raconteur d'histoires, mon autre grande passion est le dessin, surtout les portraits féminins. Divers articles ponctuels et photos sur le sport ou la vie courante complète ce blog, qui, je l'espère vous plaira.
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