Le blog de Topirate

Les crocs d'un vampire se sont plantés cette fois-ci

Dans un leurre, un "attrape-nigaud" astucieux,

De celui que quelque fois un fil hasardeux

Conduit à croquer au bout de l'envie.

Le sang ne coule pas, aucun cri ne sort

De cette proie facile qui même pas ne bouge,

Pourtant, son habit entier est d'un rouge

Fluorescent idéal pour attirer le triste sort.

Le silence fige un prédateur qui doute,

Sa mâchoire est bloquée dans la base du cou

De ce mannequin factice au look un peu fou

Qui l'a pris au piège au détour d'une route.

Des automates s'activent autour de capteurs

Clignotant au dessus d'un sol qui s'enfonce,

Une vive agitation comme une saine réponse

A une attaque préméditée au parfum de terreur.

Ses ongles griffent de toute leur longueur,

De toute leur force, cet encombrant poids mort 

Qui l'handicape, le met hors de lui encore

Et encore, il perd vite de la hauteur.

Une coulée de boue l'aspire dans un trou profond,

Le haut de son corps reste en apparence,

Peut-être pense-t-il au début d'une chance

Quand un pieu le perce au coeur pour de bon.

Le parfum Chloé s'évapore cette fois-ci dans l'air,

Et cherche pour l'instant à se faire oublier,

Evite l'empressement de tomber dans des guêpiers

En tous points néfastes, sa chute serait sévère.

"Prendre le temps" est sa stratégie du moment,

D'autant qu'il souhaite vraiment se renouveler,

Revenir à ses sources, proche de ses affinités

Par priorité pour plaire à nouveau absolument. 

Un jeu de "cache-cache"s'engage, bien malin

Celui qui sait par avance quel sera le dénouement,

La recherche est un élément très important

Et avoir du "nez" fortement conseillé, c'est certain.

Un arôme boisé ou fruité, subtil ou fort, un choix difficile

Pour recevoir avec envie ce doux cadeau

Souvent en fonction du grain de chaque peau

Porteur d'une attirance qui toujours titille.

Le parfum joueur se pose pour un ultime test

Sur l'épaule accueillante d'un curieux personnage,

Son goût sucré s'appuie sur de puissants ancrages

Qui, au final, laisse planer un mystère plein de zeste.

Le charme agît au-delà de toute espérance

Parvient à rassembler deux êtres improbables,

Deux âmes envoûtées par un filtre "Marchand de sable"

S'enlacent avec amour, leurs coeurs balancent.

Pire qu'une Pie, une Cigogne part à l'aventure

En quête d'une trouvaille à collecter,

Même si le temps se gâte, elle aime interpréter

Les signes, son imagination est sans mesure.

Son envergure plaide en sa faveur,

Eloigne souvent les concurrents sérieux,

Pas de réelle menace, et c'est tant mieux

Car fluctuante est son humeur.

Parfois, elle fait le Canard, ne pipe mot,

Seulement n'en pense pas moins, réfléchit,

Ce ne sont pas les nids de Poules qui l'ont surpris

Quand sur la paille, elle hurle son cocorico.

Les Cailles ne lui font pas de cadeaux,

Pourtant recevoir c'est tout ce qu'elle aime,

Du coup, elle reste sur un cruel dilemme

Qui la fait tomber de très haut.

La Pie est moqueuse, bien mieux qu'un Ara,

Sans chevaux cependant, un Marabout dort

Debout, un Héron abandonné à son triste sort

Réplique comme il peut face à un Barracuda.

La Cigogne désespère de trouver un imprévu

Quand le vent se lève, et enfin lui apporte,

Ce linge envolé d'où on ne sait, l'escorte

Vers un lieu insolite au parfum d'inconnu.

Accroché au bas d'un arbre, le tissu forme une balançoire

Qu'un enfant s'empresse d'investir à quatre pattes,

S'y love, prêt à décoller pour les Carpathes

Ou ailleurs, la Cigogne vole le début d'une histoire.