Un parchemin se déroule, avance, roule
Jusqu'à ce point précis, cet endroit lumineux
Inondé de soleil, bien souvent désireux
D'échapper à un monde qui s'écroule.
Fait de papyrus, il vient de très très loin,
Peut-être même de la source du Nil,
Refait surface pour que bientôt s'annihilent
Les prédictions néfastes au profit du Bien.
Les Dieux se penchent sur ce frêle berceau
D'humanité, s'imprègnent du lieu, s'interrogent
D'autant que ce papier spécial toujours se loge
Dans des deltas retirés, sa texture est bio.
Des scribes l'utilisent sans aucune parcimonie,
Leur écriture est toumentée, s'apparente à du chinois
Pour les non initiés qui bien souvent se noient
Dans une lecture hasardeuse sans aucune harmonie.
Les dessins ne sont pas animés, mais racontent
Une histoire prenante par hiéroglyphes interposées,
Les messages incrustés d'un cryptage coloré
S'alignent, les obstacles peut-être surmontent.
Certes, un Pharaon trône au plus haut de sa splendeur,
Des prêtres les bras levés incantent, une Cour s'agenouille,
Mais dehors les temps sont durs, il pleut des grenouilles
Sur un règne qui périclite, assombri par sept ans de malheur.
Nobody knows how really what happens
But the fact is that an area so huge
Is becoming now sweetest, seems to be hugged
By a nice perfume, not from "Delirium Tremens".
A precious wind as a very caring friend
Is helping a lot for that large invasion,
By dry or wet this transportation
Cant be stopped, a continuation without end.
Maybe yes or not, anyways there is bees
Working around, flying, doing their best
No time for them having some rest
Too much flowers are on the trees.
But the world is open, a target for this aroma
This Chloe one, a new sensual medley
No need to invent, but the moment is to say
All about this seduction, a dangerous enigma.
A delicious fog take over and spills in a deep ocean,
A special vintage sprinkled with flavors
For rising loves, sometimes carnivorous
At the beginning of the spring, a Big Bang.
Two souls are sweetly struck by Cupid,
The scents slowly make their effects
Hands in hands, their smiles are perfects
Also their glances so much dazzlings.
Au-dessus du lot, un vampire ne se contente pas de l'ordinaire,
Au gré d'une mutation au fil des siècles, a lentement progressé
De bien différentes manières, son regard neuf s'est imprégné
D'une bonté nouvelle qui l'éloigne de ses anciens repères.
Son intelligence lui fait toiser de haut chaque situation,
Prendre du recul devient une obsession dès que se présente
L'occasion d'assouvir sa soif quelquefois démente,
Parfois incontrôlée aussi, pleine de tentations.
Mais il se soigne, utilise des patchs très efficaces
Aux plantes, pour rester proche de la nature si possible,
Répartis sur son corps, ils sont autant de cibles
Pour ses ennemis qui le traquent, leur rancune est tenace.
Sa force le sécurise et il prend soin de sa santé,
Tel un roc, défend son territoire sans haine
Pourtant ses adversaires sont coriaces, traînent
Aux alentours pour en finir avec lui, par cruauté.
Les traqueurs sont proches mais à quoi bon
Convaincre des convaincus, pas de palabres
Seuls les actes comptent, sortir quelques sabres
Ou plutôt des dents aiguisées comme des éperons.
Le nombre n'est pas important, seul compte sa survie
Sa vitesse est légendaire, prend le dessus, dévore
Les chairs qui se présentent sous un jour "hardcore",
Espère pour la dernière fois préserver ainsi sa vie.
"Dis-moi ce dont tu as besoin !", une voix susurre
Dans le creux de l'oreille comme un sifflement,
Ronronne des mots inaudibles, parfois énervants
Pour un vampire peu habitué aux doux murmures.
Toujours la même phrase, comme un lancinant leitmotiv
Qui rend nerveux, capture une attention à tous moments,
Aucun moyen de stopper cet appel crispant
Incrusté de cynisme, ses pensées au final s'enivrent.
Sans cesse à se retourner, un Maître de la nuit déchante,
Mais prend le taureau par les cornes, sort de sa poche
Une lampe à huile banale que bientôt il accroche
A son épaule, cela maintenant l'enchante.
Merlin peut-être ou quelqu'un du même accabit
Pourrait apporter une solution quasi définitive,
Ses mains frottent le cuivre, l'envoi d'une missive
Se concrétise et éveille l'intérêt d'un vif esprit.
Mais la réponse tarde, se fait attendre longuement,
Pourtant une fumée s'échappe par bouffées discrètes,
Prend contact enfin d'une façon concrète
Dans l'espoir de l'élever vers un doux firmament.
Invisible, un Lutin se glisse et se pique au jeu amusant
Des questions réponses, exauce ainsi le premier voeu
Et le second, puis le troisième, finalement un peu nerveux
Transforme le vampire en humain complètement.
Une goutte tombe, puis deux, un concentré de parfum
Qui réveille un vampire en sursaut, sa fièvre s'élève
Jusqu'à un niveau jamais atteint un jour de trêve,
Chaque impact l'emporte vers des souvenirs lointains.
Son seul goût est celui du sang, parfois de l'alcool,
Quand sa lucidité revient et qu'il réalise ses actions,
Une marque sur son épaule lui rappelle la malédiction
Qui le frappe, c'est son deuxième effet "kiss cool".
Une pluie tombe maintenant, torride à souhait, brûlante,
Un ravage pour la peau même la plus coriace,
Pourtant l'effluve est délicate, suave, hélas
Plus un remède contre le mal en application lente.
Assis maintenant dans un recoin, il réalise combien
La vie peut être dangereuse même en haut de chaîne,
Machine infernale pourtant mise à la traîne
Par la Nature, forte d'un remède pour le Bien.
Sa peau vivement le picote, réagit bizarrement
Jusqu'à le faire se lever prestement, tourner en rond,
Lever les bras au ciel, se taper violemment le front
Contre le mur, l'eau de parfum n'est pas son élément.
Des gouttes paresseuses continuent leur lent circuit,
Parcourent son thorax, dessinent librement de concert
Jusqu'à improviser un joli nom, un coup de tonnerre,
Un Chloé se pointe aux douze coups de minuit.
Un mot, un seul, a suffit pour déclencher
Une avalanche de tentations ultimes,
Jusque parfois dans un cadre intime,
Une passion se dévoile, s'estampille Chloé.
Une foule se masse aux endroits habituels,
Le jour approche, une réelle institution
Dans le domaine du parfum en ébullition,
La recette n'est inscrite dans aucun manuel.
Quelques "nez" s'activent jusqu'à épuiser
Les dernières pistes d'un long circuit,
Parfois déroutant, une malédiction poursuit
Les flacons de verre vides d'idées à creuser.
Pour l'instant, des vases clos ne laissent pas
De place à des interprétations hâtives,
Malgré quelques efforts, des pannes créatives
Polluent l'ambiance loin du "Nirvana".
L'Asie s'invite en secret, mène à la baguette
Un ballet improvisé, les gestes sont limpides
Dans un laboratoire aux essais moins timides,
Les énergies se libèrent, un génie guette.
Le mélange va piocher dans chaque culture
Tel un bouillon intense prêt à s'identifier
A la "Mer Noire", un atypique parfum Chloé
En partage, pour une senteur nouvelle mouture.
L'air devient rare, il est difficile de dire
Si le temps va changer ou se suspendre
Dans une atmosphère à se méprendre
Bercée par une brise prête à séduire.
Des dizaines de pétales tombent du ciel,
Recouvrent le proche espace abondamment,
Un tapis se forme, libère un suave encens
Qui tourbillonne autour d'une ruche de miel.
Chloé refait des siennes, à la recherche
D'un abri pour se reposer un peu,
un lieu pour sa mise en évidence, au mieux
Sur le haut d'un arbre se perche.
Des ombres provoquent une attirance,
Sous des lueurs aux couleurs diffuses,
Un hâle de beauté flotte ainsi, amuse
Quelques papillons en quête de pitance.
Chloé devient parfum, bien vite se nomme,
Diffuse ses effluves aux quatre vents,
Asperge deux silhouettes allègrement
Jusqu'à unir ces âmes en binôme.
Des têtes tournent, des regards se mirent
Envoûtés par cette senteur nouvelle,
C'est le début d'une douce ritournelle
Faîte de rapprochements, de joie et de rires.
Obstacle à affronter ou contourner, au choix,
Quand le pied du mur se pose là tout devant,
Fait de bric et de broc, il reste imposant
Et qu'on le veuille ou non, dicte sa loi.
La pendule défile parfois, pas le temps de choisir
La direction à emprunter, aller au plus court est une idée,
Et faire un trou béant par outils interposés
Laisse libre court à une imagination qui se mire.
Une lucarne s'ouvre vers un avenir proche,
Un souffle de vie qui va plus loin toujours,
Entre espoir et désillusion joue souvent des tours
A des élans secrets qui s'effilochent.
Des passages peuvent aider à se faufiler,
Se fondre dans un espace souvent restreint,
Des mains s'activent pour un personnel destin
Quasi imaginaire, presque à toucher .
Une fissure lézarde, mais ne voit pas le soleil
Encore, les minutes paressent des heures
Avant que parfois certaines intentions demeurent
Insolubles, plombées d'un lourd sommeil.
Le mur tombe à force de persévérance
Et laisse entrevoir un horizon dégagé,
Un contact intense se noue, éclairé
Par un soleil soudain, le réveil de la chance.