Un vampire esseulé se laisse aller à la déprime,
Laisse le temps le guider, souvent le perdre
Dans les dédales d'une forêt de cèdres
Avec le chant mélodieux des oiseaux en prime.
Un désir intérieur le brûle pourtant à son insu,
De ces secrets pesants, ces éternels remords
Qui traquent ses pensées jusqu'au bord
De son coeur meurtri, pas de "Moldu".
Ses visions le portent jusqu'à ces fantômes
D'un autre monde qui le suivent pas à pas,
Où qu'il aille, un triste parfum de trépas
Omniprésent, envahissant, monochrome.
La liste est longue, et aussi la file d'attente
Qui prend l'apparence d'un interminable défilé,
Jusqu'à le faire constamment se retourner, réaliser
Combien ces êtres torturés se lamentent.
Des mains s'agrippent à ses épaules frêles,
Le griffent jusqu'à le faire saigner,
La peur change de camp, une vive anxiété
Qui l'enveloppe d'un drap brumeux, pêle-mêle.
Le jour arrive enfin, peut-être une délivrance
Pour que son esprit se détache de cette emprise,
Trop pesante et qui maintenant frise la hantise,
S'envoler en fumée devient pour lui une chance.