Malgré sa posture, un Roi ne fait plus l'unanimité,
Il a dépassé les bornes de son vaste empire
En récoltant ce qu'il a semé, vraiment pas de quoi rire
De son équilibre précaire, sa descente aux enfers fait pitié.
Un Cavalier sort de l'ombre et le fait savoir à tous.
Fait de cape et d'épée, il sabre l'air de toute sa puissance,
Savoir qu'on le regarde est pour lui une délivrance
Qui lui donne des ailes pour répondre aux appels à la rescousse.
De rage, les Tours renversent l'échiquier, montent au créneau
Pour dénoncer la main mise sur les intervalles irréguliers,
Quelques pièces sont plantées en éternels piliers
Dans les espaces sombres, bercés d'un air de Fandango.
La Reine n'a pas son pareil pour faire tourner les têtes
Sur son passage très remarqué, sa traîne flotte au vent,
Le port de sa couronne est altier, très étincelant
Dans la lueur du matin, la pure beauté d'une esthète.
Les Pions poursuivent leur bonhomme de chemin sans bruit,
En pure opposition silencieuse, leur barrière n'est pas de corail,
Plus portée sur le noir et blanc en alternance, en émail
Réceptif aux radios locales. Leur course est un circuit.
Affolé, le Fou s'évade sur des chemins aux courbes improbables,
Sa perception des choses est aléatoire, bien trop souvent
Faussée par des clochettes réveillant les tourments
D'anciens cauchemars, ses pires ennemis sont fourbes.