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17 novembre 2019 7 17 /11 /novembre /2019 11:34

 

Une marche de manchots empereur s'étire sur la banquise,

Comme à son habitude, par intervalle et appel de masse,

Un embouteillage de fou loin de viser de luxueux palaces,

Plutôt quelques comptoirs promis à des fringales exquises.

 

Se reposer sur des bancs de poissons, à défaut de s'étendre,

Les font se rassasier le gosier, participer à un festin de Roi,

Même si à leur retour de mer, la glace ne fait plus le poids

Face à leur trop plein d'énergie, et les fait redescendre.

 

Le froid est là, aussi rappelle les conditions souvent extrêmes

De ces endroits très isolés où la vie se montre, parfois fuit,

Invente des pages nouvelles d'un album où des inuits

Chassent au terme d'une histoire naturelle, un brin bohème.

 

Les familles se forment becs et ongles, autant que les groupes

Qui défendent leur territoire en se serrant les coudes,

Cette force de caractère crée des liens qui au final se soudent,

Plumage contre plumage, pour réchauffer la troupe.

 

Ne jamais s'arrêter de bouger les fait entrer dans une ronde,

Tragi-comique à souhait, faîte de scènes qui se succèdent,

Pleines d'imprévus, quelquefois des appels à l'aide

Se font entendre, surtout quand le blizzard gronde.

 

Bien sûr rien n'est parfait, la curiosité est un vilain défaut

Qui fait s'évader un membre en quête d'aventures,

Plus solitaire que la normale, lancé à fond, il carbure

Au super, sort des rangs sans peur, loin s'en faut.

 

 

 

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16 novembre 2019 6 16 /11 /novembre /2019 15:05

 

Un miroir étincelant ne veut plus être le faire-valoir

Ni d'un Roi ou d'une Reine, encore bien moins

De quelconque autre personnage, et de très loin

Préfère un chemin moins sur le fil d'un rasoir.

 

Un invité surprise colonise cet endroit précieux,

Une présence singulière à la brillance digne d'une aura,

Dont la partie cachée au terme d'un mystérieux contrat,

S'est libérée d'un pacte par un stratagème astucieux.

 

En plein décrochage, le cadre prend sa vie en mains,

Même si, court sur pattes, sa stature le fait souffrir.

A trop regarder les gens, son stock de souvenirs

A permis de créer sa propre identité, enfin.

 

Parfois, sa chute est brutale quand de sa hauteur

Il s'étale au ras du sol, le contour déformé,

Quelques fissures aussi le font se décider

A sortir de ses gongs, le regard baladeur.

 

Reproduire les gestes, il sait faire mais improvise

Un bras fantôme, qu'une tête mystérieuse suit,

Son regard vise au loin un réel sauf-conduit

Pour un avenir inespéré dont il fait sa devise.

 

Le passage d'un corps en pointillé est tellement complexe,

Pour cette silhouette qui tente un essai extérieur,

Faire bouger toute la vitre peut attirer le malheur,

Mais bien trop timorée, la laisse en position convexe.

 

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11 novembre 2019 1 11 /11 /novembre /2019 21:57

 

Un rêve se déplace et va frapper au hasard

Une âme en ébullition qui se tourmente,

A l'idée de s'abandonner à une pente glissante

Balayée par le vent froid d'un blizzard.

 

L'accroche est difficile, d'autant qu'une étroite ouverture

Fait des siennes, ne facilite en rien les choses,

Une barrière s'installe presque morose

Sans accès direct, bloquée, tire à soi la couverture.

 

L'insistance paye entre deux allusions explosives,

Une image anodine se fraie un chemin, s'insinue,

Même maladroite et teintée de flou continue

Son bonhomme de chemin en récidive.

 

La séduction opère, répand ses fluides gourmands

Sur des zones, cibles de conflits chroniques,

Parfois parsemées de volcans cycloniques

Déclarés par coups de foudre intermittents.

 

Des scènes prennent leur place dans un décor

Qui a tout du réel, chaotique et tellement vrai,

Se débattre dans l'action devient une dure réalité,

En perdition dans les dédales d'un temple d'Angkor.

 

Le rêve tranquille vire au cauchemar, en pleine jungle,

Fait filer chacune des secondes comme des heures,

La gorge s'assèche, le teint perd de sa couleur

Quand le réveil matinal sonne au top jingle.

 

 

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10 novembre 2019 7 10 /11 /novembre /2019 12:53

 

Dans une salle de cinéma, un vampire ronge son frein,

Il n'a rien compris au film projeté à ses yeux,

Les images l'ont transpercé sans le rendre furieux,

Mais au final est resté plus que sur sa faim.

 

Pourtant, un trouble l'envahit sur cette histoire à dormir debout,

Cet amour sincère, languissant, qui pourrait prendre aux tripes,

Durant toute une longue vie pour aussi bien que ripe

Vers toute autre chose, des sentiments à rendre fou.

 

Pour mieux comprendre, son âme curieuse reste

Dans l'obscurité, attend la prochaine séance,

Revoir ce film sera pour lui une nouvelle chance

De capter les messages sans tourner sa veste.

 

La salle se remplit, une silhouette s'assoit, très proche,

Pendant que l'écran vivant invite la publicité,

L'odeur de victuailles autour le rend plutôt inquiet

Sur ses réactions rapides qui quelquefois ricochent.

 

L'envie de manger le prend, les cous surtout

A croquer, frêles et sanguins, savoureux à souhait,

Mais ses pensées à l'instant sont stoppées

Par le début du film, un départ plus que doux.

 

Incontrôlées, de chaudes larmes coulent sur ses joues,

Le regard de ses voisins humains lui ressemblent,

Un trop-plein d'émotions, ses jambes lui en tremblent

Quand une main vient se poser sur la sienne, un brin câlinou.

 

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9 novembre 2019 6 09 /11 /novembre /2019 09:43

 

Ce régime strict fait presque vaciller la santé

De cet esthète concentré hyper fou de sport,

Sa vie, il la vit bien souvent dans un décor

Où la priorité souvent n'est pas de s'alimenter.

 

Mais les sucres lents sont sa tasse de thé,

La booste pour donner le meilleur d'elle-même

Dans une discipline exposée en théorème

Par lequel il lui arrive quelquefois d'exceller.

 

La gymnastique rythmique l'a prise toute petite,

Au fil de longs étirements, de sauts de carpe,

Bouche bée, elle porte si bien l'écharpe

Sur un podium prestigieux dévolu à l'élite.

 

Médaille dorée, pas trop en chocolat,

Autour d'un cou qui se pavane,

Les honneurs lui reviennent, pas en panne

Pour savourer enfin des pâtes au soja.

 

Les "Carpates", sa région natale est à l'honneur,

Imprégnée d'une étrange atmosphère vampirique,

N'y cherchez surtout pas la moindre logique,

Elle n'a pas le temps de connaître la peur.

 

Les intervalles sont terribles, pleines de boulimie,

Pâtes sur pâtes, les plats copieux font saliver

Les babines de cette gourmande invétérée,

Dont la vie la promène au gré des alchimies.

 

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6 novembre 2019 3 06 /11 /novembre /2019 21:50

 

Loin de ses bases, égaré, un vampire en devenir

Se raccroche à sa dernière envie de vivre,

Ce doux visage qui vient le bercer jusqu'à le suivre

Quelquefois au milieu de la nuit dans un soupir.

 

Le parfum de sa belle l'enivre, l'empêche de sombrer plus bas

Dans des affres incontrôlées, des gouffres d'un autre monde

Où des flèches empoisonnées le frappent à chaque seconde

Jusqu'à le faire plier et perdre son combat.

 

Une mèche de sa douce est posée sur son coeur,

Sa fine chevelure, dressée comme un rempart,

Le protège tendrement à bien des égards

Des attaques sournoises d'oiseaux de malheur.

 

Tenaces, des messagers lugubres rôdent autour de lui,

Encore et encore tentent de lui voiler le regard,

Pour le plonger dans la cruauté d'une vision bizarre,

En guettant son dernier brin de courage qui fuit.

 

Ne plus penser, ne plus se souvenir, le pur néant

Qui s'insinue peu à peu pour libérer l'instinct,

Fait pour mordre à l'infini, un éternel destin

Comme un leit-motiv greffé à chacun de ses tourments.

 

Une âme pourtant vient à son secours, son âme soeur chérie,

Qui tourbillonne la chevelure au vent, le sourire aux lèvres,

Une horloge se remet à battre, un travail d'orfèvre

Pour que deux vies en une s'unissent à l'infini.

 

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2 novembre 2019 6 02 /11 /novembre /2019 23:26

 

Un musicien en herbe se sent un peu perdu

Dans des dédales qui le dépassent,

S'il était un pêcheur ce serait une nasse

Effilochée qu'il remonterait in situ.

 

Choisir un instrument l'agite comme un fou,

Lui met martel en tête, un brin anxieux,

Son regard vague, bien moins curieux,

Se pose sur une guitare stylisée de Corfou.

 

Lire entre les lignes est dans ses cordes,

Il ne se prive pas de la prendre dans ses bras,

Mais, même branchée, le courant ne passe pas,

Son envie file comme un éclair, dans le désordre.

 

Une flûte de Pan maintient une porte ouverte

Là où l'abandon pourrait menacer,

Mais la main d'un Dieu vient vite la guider

Vers un univers envoûtant de Saint-Sylvestre.

 

Un coup de tonnerre le fait changer son fusil d'épaule,

Se diriger vers une autre direction Stradivarius,

Sans penser à une station Métro, ou lire Confucius,

Un violon scelle sa présence, en tête caracole.

 

Un fusible saute et fait se réveiller d'autres partitions,

Emportées par un piano immobile, une harpe aussi,

Pendant qu'une batterie rythme et retentit,

Plus encore orchestre un baladin parti en ébullition.

 

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2 novembre 2019 6 02 /11 /novembre /2019 12:18

 

Deux mondes, séparés par un fleuve, se la coulent douce,

Deux modes de vies qui s'ignorent, s'indiffèrent même au final,

Les échanges sont assez rares, rien que de très banal

Car aucun changement n'est à l'ordre du jour, rien n'y pousse.

 

Un cerf-volant prend son envol et va chercher quelques brises

Qui le font voyager plus loin que d'habitude, choisit une berge

Où se poser, où exposer son unique beauté, s'asperge

D'une dose d'élégance qui suscite la surprise.

 

Une jeune fille s'attriste de voir son unique compagnon,

Son "kawaii" adoré, perdu de l'autre côté, même si elle le voit,

Sa laisse aussi est partie, ses sentiments sont en émoi,

Un ange par dépit ajuste les cordes de son violon.

 

Loin d'être une discorde, la musique se fait entendre,

Captée par un jeune garçon à l'ouïe fine,

Bercé par la curiosité bientôt culmine

Pour mieux voir et écouter, aussi bien que comprendre.

 

Cet appel est une attirance, qui maintenant trouve un visage,

En face, au-delà de ce torrent qui s'apaise,

De longues lianes tombent des falaises

Et vont échanger avec d'autres, sur l'autre rivage.

 

Un pont suspendu se lie d'amitié, fait se rejoindre

Deux âmes solitaires qui se libèrent d'un poids,

Leurs pas s'avancent avec confiance, de bon aloi

Pour deux mains qui s'unissent dans un tableau à peindre.

 

 

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31 octobre 2019 4 31 /10 /octobre /2019 22:42

 

Armé de patience, un vampire attend son heure

Enfoui dans une cache de fortune,

Le chaud soleil d'été autant que la lune

N'auront pas permis l'explosion de son coeur.

 

Une lumière évasive furète dans les moindres recoins

A la recherche de nouveaux indices,

Peut-être pour retomber dans les abysses

D'une malédiction venue sûrement de loin.

 

Des gouttes de sueurs perlent de son front brûlant,

Le prélude d'une agonie annoncée

Qui le ronge de l'intérieur, une tenace idée

Ancrée au plus profond de lui constamment.

 

Un marchand de glace apporte la dose de fraîcheur

Qui manquait à l'instant à son bien-être,

Devenir un glaçon, une belle façon de paraître

Et l'empêcher de s'évanouir avant l'heure.

 

La glacière est si proche, presque à la toucher

De ses doigts que le soleil convoite,

S'avancer encore un peu au rythme d'une sonate

Peut bien vite s'avérer plus que risqué.

 

Une avalanche, pourtant, fait boule de neige, roucoule

Jusqu'à cette main mendiante qui attendait son tour,

Dans l'espoir de conserver sa présence pour que le jour

Ne puisse plus jamais le rouler dans la semoule.

 

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28 octobre 2019 1 28 /10 /octobre /2019 22:22

 

 

Une armée de zombie pousse, pousse comme des champignons

Et va là où le vent les emmène, au hasard,

Pour eux, leurs comportements n'ont rien de bizarres,

Seulement faits d'envies gourmandes, de la chair aux petis oignons.

 

L'humanité semble une affaire classée, presque moribonde,

Qui pour l'heure est vouée aux attirances voraces,

Manger encore et encore, sans laisser de traces,

Hormis quelques restes épars, aussi des âmes vagabondes.

 

N'allez surtout pas croire que leur allure est lente,

La faim est un booster très efficace

Qui les fait avancer, avaler les espaces

Jusqu'à trouver leur dose de viandes ambiantes.

 

Un groupe d'humains s'égare, la tête dans les nuages

Jusqu'à rencontrer cette horde qui s'agite,

Une humeur joyeuse qui à l'instant périclite

Quand des regards se croisent, un brin sauvages.

 

Une forte brise porte une odeur de sang frais

Jusqu'aux narines d'êtres aux regards absents

Qui agissent par instinct, la rage aux dents,

Pour maintenant courir vers leurs repas tant convoités.

 

Le sentiment de peur est perceptible, un carnage s'annonce

Pendant que des sourires deviennent des rictus,

Les cris s'enchaînent, deviennent des malus

Au mépris de vies qui au final renoncent.

 

 

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  • : Le blog de Topirate
  • : Mon Blog s'écrit en poésies, les thèmes abordés sont très variés (l'univers vampirique prédomine cependant) et toujours relatés avec une pointe d'humour, quand le sujet le permet. Pirate au grand coeur, conteur et raconteur d'histoires, mon autre grande passion est le dessin, surtout les portraits féminins. Divers articles ponctuels et photos sur le sport ou la vie courante complète ce blog, qui, je l'espère vous plaira.
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