Le monde s'est inversé, tout à coup, par sortilège
Sur une incantation lancée à la demande
D'un chasseur enthousiaste à l'idée émergeante
D'exterminer les vampires sur un air de solfège.
Il joue sur du velours, devient vite mélomane,
Connaît la musique sur le bout de ses dix doigts,
Récite des partitions sans trop savoir pourquoi,
Se fixe des règles strictes et a le choix des armes.
Balles d'argent, crucifix ou pieux,
Le but reste le même en tous les cas,
Se débarrasser de ces êtres qu'il juge si sournois
Qu'un radar ne le quitte pas, il n'a pas trouvé mieux.
Le traqueur est fidèle à son poste
Sur un chemin de terre au crépuscule
Maintenant transformé en aube minuscule
Qui grandit, fait paraître le jour en riposte.
Des cercueils s'ouvrent, l'heure c'est l'heure !
Le repas n'attend pas, répond à un subtil besoin
Crié de l'intérieur d'un corps prisonnier d'un destin
Qui fait sortir une main, puis l'autre, que du bonheur !
Un souterrain conduit vers de longs orifices
Qui donnent à l'air libre pour un rapide envol
Dans la nuit probable, à quelques mètres du sol
Sont prêts à tous les sacrifices.
Le contact avec l'extérieur en surprend plus d'un,
Désintégrés dès la sortie en dérapages imprévus
S'aperçoivent ainsi que le jour est revenu
Les tuer tour à tour par surprise, en commun.
Le tueur est au spectacle, admire le carnage
De vampires pris à leurs propres pièges
D'une éternité qui ne l'est pas, que sais-je
D'une semi-invincibilité qui surtout très peu surnage.