Derniers refuges contre les lueurs du temps
Ces caches sombres étendent une douce noirceur
Froide, glacée, éloignant la chaleur
Brûlante d'un été par moment trop présent.
Filtres tamisés à toutes ouvertures,
Paravents adéquats comme remparts dressés,
Les précautions sont prises pour un confort testé
Efficace, à l'abri, mieux que des couvertures.
Le jour est un désastre, un piège renouvelé
Pour créatures nocturnes en total décalage,
Eloignées du réel, tenues par leur image
Qui inspire la peur, un effroi avéré.
La nuit arrive comme une délivrance
Un vent de liberté qui fait pousser des ailes
Active les papilles en tout point interpellent
Les idées gustatives qui deviennent si intenses.
Vampires et Loups-garous mènent ainsi la danse
D'un ballet cauchemar où le sanguin domine,
Apparences trompeuses ne payent pas de mine
Qu'un tardif aperçu laisse sans trop de chance
Aux victimes, dans la nuit, sans aucune défense.
Chasse ouverte, au hasard, dans les rues de la ville
Approches silencieuses d'ombres qui s'habillent
Ne regardent en rien aux fruits de leurs dépenses.
Une horde est lâchée, se déploie en cadence
Par secteur, ordonnée, en recherche très active
S'accorde des écarts, adresse des missives
Au monde animé, suspendu, en balance.