Afflux et à sang, à la manière vampire,
Prend la vie brusquement en deux points bien précis,
S'enivre d'un nectar, ne prend pas de répit
Pour une nuit d'ivresse surmontée d'un sourire.
Du plaisir, il en a à chasser en nocturne,
Traquer, s'approprier des êtres innocents,
Occire tour à tour, apporter le tourment
Ne le dérange pas, il en a l'habitude.
Rituel annoncé d'une entité sauvage
Qui recherche ardemment son quota en liquide,
Prélevé tous les jours, mains et face livides
Sur chair au sang chaud en éternel ravage.
Les actions se répétent et les victimes aussi,
Laissées là au hasard d'un combat inégal,
Corps inertes de pantins en vestige optimal
D'un carnage orchestré en vitesse, sans merci.
Mais repu, en oublie ses contraintes pesantes
Qu'à l'instant une proie qui résiste réactive,
Entrave les poignets de menottes sélectives
D'un vampire surpris qui maintenant déchante.
Moins facile de bouger avec de tels liens
Que termine à l'instant un groupe de rebelles
Ameuté par raffut, un bruit qui interpelle,
Fait agir sans compter pour le compte du Bien.
Moins fier en cet instant, l'argent le fait souffrir,
Métal hurlant sur sa peau qui doucement s'enflamme
Face au soleil, claire annonce d'une entame
De jour funeste pour vampire à détruire.
La lueur est intense, fait vite son effet
Par brûlures profondes qui amorcent le déclin
D'un Prince de la Nuit résigné au destin
Disparaît en éclats, part bien vite en fumée.