Ne cherche plus à comprendre, ce qui est fait est fait !
Une voix martèle dans ma tête cette phrase maudite
Sortie de nulle part, émergée d'une marmite
En ébullition, à tout moment prête à exploser.
Si seulement c'était tout de mon malheur,
Tout du pire qui m'est tombé dessus
Mais non, se rajoute aussi à mon insu,
Inquiétants, quelques signes extérieurs.
Pas de richesse mais surtout de frayeur
Quand on ne comprend pas toujours tout,
Ces marques, ces trous dans mon cou
Me déroutent, me couvrent de sueur.
Le blanc me sied bien mais trop c'est trop
Sur mon visage blème de mort-vivant,
Une course contre la montre, pas le temps
De me lamenter j'ai les crocs !
Pas qu'au figuré j'en ai bien peur, bien réels
Ils poussent à vue d'oeil, dépassent l'entendement
Jusqu'à ressembler à un loup-garou hurlant
De se voir ainsi par reflets éternels.
Le miroir fragile commence à se fissurer
Devant moi, se décompose lentement
Tout comme mon image qui prend un tournant
Inattendu, à me faire désespérer.
Un vampire prend forme, je le devine, intérieur,
Je vois pour la première fois sa dure face
Qui est maintenant mienne, efface
Peu à peu mon ancienne vie et sa douce lueur.