Une main le retient de sauter d'un train en marche,
D'une vie sinistre qui ne lui convient pas, plus,
Il est désespéré de ces actions sans retenues
Ces homicides qui lui pèsent, il se sent lâche.
Un geste l'a rattrapé, c'est vrai cette fois-ci,
Une poigne étonnante qui l'a ensserrée
Dans un étau de fer, l'a vite ramené
A son semblant d'existence, n'a pas compris.
Comment, lui, un vampire, peut-il être sauvé ?
Cette question trotte dans son cerveau de glace,
Une seule à la fois, car il n'a pas la place
Pour plus d'interrogation, c'est une machine à tuer.
A tuer le temps souvent, en vampire journalier
Qui hait la lumière et les éblouissements,
Parfois lui font voir dans des rêves émouvants
Ces êtres qu'il a furtivement cotoyés.
La poigne recommence son oeuvre énergique,
Veut se faire comprendre, insiste,
Le secoue jusqu'à le faire trembler, résiste
A son fluide intense de vampire maléfique.
Un visage apparait pourtant, si proche,
Par ce portail ouvert sur un autre monde
Lui rappellant son dernier acte immonde,
Une victime l'a inondée de reproches.
Curieux, ce vampire craque une allumette
Fasciné par un regard plus qu'insistant,
Qui fond de se voir ainsi permanent
Dans le reflet de ses yeux devenus noisettes.