La folie n'est pas que de ce monde, universelle
Elle a touché ce vampire qui ne demandait rien,
En plein coeur, l'a remplit d'un chagrin
Qu'il a du mal à contrôler, l'interpelle.
Une peine incompréhensible le laisse à plat
Loin de ses habitudes sanguines déclarées,
Des flèches d'amour l'ont ainsi figées
Dans une posture éteinte, sans éclat.
Ternes, ses pensées fuient cette douce illusion,
Il pleure pour ces sentiments qui l'envahissent,
Ne se sent pas à la hauteur, espère qu'un complice
Pourra l'aider, lui chuchoter des mots sans pression.
Encore faut-il qu'il puisse retrouver l'élue
Qui a pris bien vite la poudre d'escampette,
En le voyant surgir canines en tête
Et en mâchoires, avait le cri qui tue.
L'attirance du sang n'a pas gagné ce combat,
Un face à face emporté pour une fois par le bien
Qui a retenu la morsure mortelle d'un tout petit rien,
Un regard d'ange a encore fait des dégâts.
Ses yeux clairs ont percé l'abscès belliqueux
D'un vampire qui n'a pu accomplir son geste,
A vu fondre sa méchanceté et ses mains lestes
Effacées, au profit de sentiments amoureux.