Jusqu'à la dernière goutte, la dernière heure,
Un vampire assouvit sa soif de sang
A toujours peur de rater un tournant
Au-delà d'un ennui se désespère.
Ses recherches le mènent dans de sombres recoins
Perdus pour l'humanité, repaires pour démons,
Colporte des idées empreintes de frissons
Qui glissent sur ses épaules au gré de ses besoins.
Son avancée dans la nuit aboutit à ce lieu
Où souvent se terminent quelques vies,
Quelques esprits rôdent, aussi des malapris
Avides de se servir armés de pieux.
Des victimes sont là, quelquefois attachées
Par de vils personnages proches de la noirceur,
Proches de ces ombres aux destins colporteurs
De souffrances bien souvent perpétrées.
Des yeux perçants toisent le présent sillage,
Une attirance soudaine, un sentiment nouveau
L'immobilisent, font remonter des souvenirs persos
D'un autre temps, le replonge dans un ancien mirage.
Son sang bout à la vue de ces innocents
Présentés ainsi comme un tableau de chasse,
Bientôt assaillis par des êtres voraces
Qui tournent autour, prennent leur temps.
Le prix n'a pas d'importance, ils font leur marché
Auprès d'âmes immondes qui vendent et revendent
Des humains comme on sert de la viande
Pour des acheteurs aux babines retroussées.
Un roi vampire sort de l'ombre, montre sa présence,
Regarde ces scènes qui brouillent ses images,
Ses joies antérieures qui lui sont chères, présage
D'un possible retour en arrière, son cri est une délivrance.