Le temps passe trop vite, un doux euphémisme,
Quand les années avancent et reculent d'autant
Le compteur d'une vie inscrite au firmament
D'un monde fou activé par mécanismes.
Les souvenirs se figent dans un passé récent,
Pense-t-on, tellement ils sont frais à l'esprit
Encore faut-il regarder l'emballage, surpris
De découvrir une date qui date vraiment.
Les instants s'apprivoisent, apprennent à parler
D'eux-mêmes et d'autres parcelles de vies
Qui s'entrechoquent, à se concurrencer, pardi !
Moments tristes et gais, en oppositions calculées.
Les indices concordent, recomposent ces histoires
Passées au stade de l'oubli, dans des cases oubliées,
Ressorties de tiroirs poussiéreux, refermés
Avec peine quelquefois, en douloureux grimoires.
Les lignes des mains s'inscrivent dans l'imminence
De traits plus ou moins longs, accordés à crédits,
S'accordent des étapes, des ruptures aussi,
En des temps à venir, en signe de délivrance.