Une mélodie charmeuse traverse les airs, irréelle,
De ces notes enchantées qui rappellent les sirènes,
Font chercher l'origine, éloigne bien des peines,
Comme un brin de paradis qui s'invite en appel.
Des oreilles pointent, puis un museau se dévoile,
Au sortir de ce carton qui enserre une cage,
Des barreaux dorés le font rester très sage,
Ses angoisses l'éloignent d'une piste aux étoiles.
Son aspect peluche en fait craquer plus d'un,
Prudent, il se déplace avec cette lenteur
Qui exclut la lumière, lui rappelle ses peurs
De finir dans le néant par un geste inopportun.
Le vieux sage met en garde promptement
Contre les méfaits du soleil qui pourrait le tuer,
Pendant que l'eau le multiplierait en clones transformés
En Gremlins promis à s'empiffrer, après minuit, allégrement.
La cage est emportée moyennant quelques finances
Un cadeau pour Noël, un cadeau très original
Vivant, mieux qu'un objet, ce petit animal
Sorti d'un imaginaire qu'on croirait sans manigance.
Les erreurs sont humaines, on le sait bien,
Un verre mal placé, un liquide à l'affût
De jouer des tours, ne l'y reprendra plus,
L'impensable arrive et douche ce futur vaurien.
Des tremblements de corps font sortir ces grosseurs,
En cloques dorsales bien peu esthétiques,
Des explosions rapides en autant de répliques
Propulsent ces boules aux allures qui font peur.
Ces êtres gluants se déplient, se forment
A ressembler à des peluches aussi,
A regarder de près ces visages sont durcis,
Par des regards cruels de Gremlins difformes.