Le temps n'est plus à lambiner
Ce vampire le sait bien, il presse le pas,
L'air inquiet, se retourne, en tracas,
Ne sait plus vraiment, est près à paniquer.
Des souvenirs reviennent, brûlants,
En cicatrices presques mortelles,
Profondes, pourtant inhabituelles
Oubliées depuis bien trop longtemps.
Striée, sa peau sent venir l'orage
De feu, réagit, rougit de honte
A l'approche d'un risque qui remonte,
Peu calculé, le laisse vert de rage.
Son envie de découverte l'a laissé à découvert
En plaine, plein d'espoir, sa vision haute
Loin de ses continuelles rase-mottes
Nocturnes, urbaines, austères.
Son passé le fige dans un état grippal,
Attrappe son énergie, paralyse sa progression,
Le fait oublier jusqu'au désir d'une ablution
De sang, de son instinct animal.
Les heures ne comptent plus, s'éternisent,
Les minutes font monter la fièvre
Au front, pour un combat mièvre
Qui à la seconde près le monopolise.
D'autres facteurs apportent leurs échos,
La réalité revient si vite, se veut cruelle,
Autant que lui chasse les étincelles
De vie, au jour qui l'éclabousse dans le chaos.