Garnement facétieux qui ne craint pas la crise,
Jamais à court d'idées il comble ses désirs,
Des vertes et des pas mûres, "Lorine" a le souvenir
De ce bon petit diable abonné aux bêtises.
Que n'ai-je dit ce jour-là? restée froide,
Insensible à l'appel de tout amusement,
Préférant zapper les écarts constants
De cet animal échappé de mon escouade.
Furtif, en mouvement, il a tourné la tête
Vers sa maîtresse, la laissant loin derrière
Par grandes foulées, ce tigre se libère,
Rejoint les grands espaces aux accents de fête.
Sa cage vide résonne de son absence,
Elle revit le passé, son dressage lui manque,
L'a rayé d'un présent voué aux saltimbanques,
Parsemé de ces larmes pensant à sa présence.
Le Cirque continue, revêt son habit de lumière,
Le public applaudit, béat d'admiration
Devant ces bêtes fauves, ces lions
Debout, campés sur leurs pattes arrières.
Des roulements de tambours se font entendre,
"Florineige" répond à l'appel depuis sa Sibérie,
Traverse à nouveau les allées sans bruit,
Pour rejoindre son amie, dans ses bras saute, si tendre.