Un canevas de couleurs tarde à se diffuser dans le temps,
A montrer tout son panel de variétés fleuries,
Le soleil enfin se lève, arrose généreusement l'infini
De ses rayons dorés d'un jaune éblouissant.
Pourtant la pluie n'a pas dit son dernier mot,
Elle prend appui sur la brise légère qui s'affole,
Quand le noir s'intensifie, par moment rigole
De créer des couloirs sombres sans piper mot.
Mais la route est longue, le gris tapisse le macadam
Pendant que les feux voient rouges en stoppant le passage
De quelques curieux montés sur des échafaudages
Qui dégringolent pour créer une fameux ramdam.
Royal, le bleu prend le pouvoir, dessine
Des alvéoles bienvenues sur des zones tampons,
Par vagues, la mer danse, lance des invitations
Au surf, les coquillages ont des reflets corallines.
Un Cheikh, en blanc, tempête sans finesse contre le sable,
Envahisseur permanent qui a toujours du grain à moudre,
Son beige étincelant n'a pas besoin d'huile de coude
Pour se débarrasser d'un excès de carmin improbable.
Un arc-en-ciel met tout le monde d'accord, une explosion s'ensuit
Pour mieux qu'on le remarque, s'arc-boute
Quand le voyant passe au vert, pas une simple goutte,
Mais un feu d'artifice qui efface les brumes de l'ennui.