Un arbre généalogique met les pieds dans le plat,
S'enracine bien vite de plus en plus profond,
Jamais cependant son allure ne se confond
Avec celle d'une forêt pleine d'aléas.
Ses prises tenaces sont sûres, sans rappel,
Ne versent pas dans une simple escalade,
Ses histoires se racontent sans filtre et sans salade,
A ce propos, les statistiques nationales sont formelles.
Pourtant, des branches se coupent du tronc commun,
Perdues, parfois aussi se plantent ailleurs
Pour recommencer quelque chose de meilleur
Et avancer selon un schéma qui se veut opportun.
A la marge, des lignes d'erreurs font se tromper
Des générations entières frappées d'amnésie,
Des chemins égarés qui n'ont pas réellement compris
L'importance capitale d'éviter les bourbiers.
Des éclaircies surprises font éclore des bourgeons
Et mûrir allègrement quelques idées nouvelles
Pour essayer de trouver calmement à la pelle
Des indices sur des noms illisibles éclairés au néon.
Les chemins empruntés, sinueux, sont autant de vies
Qui font souvent de nous des entités uniques,
Passées au crible, les banques de données génétiques
S'estampillent dans des passeports pour l'infini.