Un torchon brûle, et se répand par ondes de choc
Jusqu'à cet abri de fortune où dort un vampire
Epuisé par sa nuit imprégnée de délires
Qu'il n'arrive pas à chasser, souvent débloque.
Son odorat est fin, sait reconnaître aussi les peurs
Et les appels à l'aide reçus par télépathie,
Des images lui parviennent, lui accordent des crédits
Illimités qui souvent l'éclaboussent de sueur.
Cette fois les cris sont perçants et font bourdonner
Ses oreilles sensibles, ses sens deviennent plus aigus,
Ce n'est pas son habitude de déplacer "in situ"
Mais une force le tire, le fait maintenant se démener.
Des messages subtils lui parviennent en continu,
Le piquent au vif en brûlures intemporelles,
Son coeur bat la chamade tout en tendant l'oreille
Pour mieux comprendre ses atomes crochus.
Résister est impossible car un danger est imminent,
Et va prendre une vie, peut-être sa bien-aimée future,
Même le jour ne pourra réduire son allure
Quitte à recevoir la foudre sur tout son être impuissant.
Se parer, se camoufler, le fait gérer au mieux
le déploiement de ses ailes vives de chauve-souris,
Bientôt il saura de qui sera épris
Son palpitant, peut-être enfin est-il amoureux ?